Noire Plume: Omphraque. (Corrigé)

Chapitre 36 : Omphraque.

Ça a été dur pour Cameron, expliquer tout ce qui lui était arrivé à Patrick a été une épreuve, mais essayé de le convaincre a été une bataille qui, avec mon aide a réussi à bien se terminer. Par la suite, une grande curiosité a pris ce dernier à mon encontre, et bien entendu, j'ai répondu au mieux à toutes ses questions.

Je souffle de frustration, bien que Louise soit maintenant réveillée, et que Marianne est enterrée, j'ai l'impression que Cameron n'est plus avec moi. Il me fuit, m'évite et cela me frustre, ça fait déjà six jours depuis l'enterrement et tout ne vas pas comme je l'imaginais. Je pensais que ça nous rapprocherait et qu'il serait plus enclin à rester avec moi, mais à la place, j'ai un compagnon qui me lance des regards menaçants et qui se cache au salon de tatouage fermé pour ranger ses affaires dans des cartons.

Marre de son attitude, ras le bol de son isolement, je décide de le confronter alors que nous sommes tous les deux seuls dans l'appartement.

– Veux-tu bien me dire ce qu'il ne va pas à la fin. Dis-je plutôt en colère, lui reprochant son manque de confidence.

– Il n'y a rien. Me répond-il évitant mes yeux.

– Tu te fiches de moi. Tu n'arrives même pas à me regarder en face, tu n'arrêtes pas de me fuir. Comment veux-tu que je te croie quand tu me dis qu'il n'y a rien ? Mais parle à la fin !

– Te parlais, et pour te dire quoi, que grâce à toi le dernier souvenir que j'aurai de Marianne sera son corps posséder ?! Me crie-t-il.

– C'est toi qui as refusé de la voir ! Lui répondis-je du même ton. M'accuses-tu de la possession de Marianne ?

– Oui ! À cause de toi son corps a été profané, c'est toi qu'il voulait atteindre en se prenant à moi, c'est à cause de toi que ces âmes veulent me tuer !

– Je ne les contrôle pas ! Je dois simplement les purifier et éviter qu'il blesse les humains !

– Tu parles d'un job réussi, Bryan a été blessé je te rappelle !

– Et il va bien maintenant !

– Peut-être, mais il a failli mourir ! Ça n'aurait jamais dû arriver !

– Je t'avais dit de ne pas aller à ce foutu anniversaire, mais c'est toi... !

– Oh ! Bien sûr, c'est ma faute et toi t'es un saint c'est bien ça !

– Bien sûr que non. Dis-je plus posément.

– C'est ça un, t'es un saint toi, comme toute ta famille, comme ton cher frère !

– Que veux-tu dire par là. Dis-je la voix plus rauque.

– Que ton frère est un vrai psychopathe ! Je le voyais faire, avec un sourire sadique aux lèvres, il a une case en moins, bordel...