Chapitre 7 "la section nº7"

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-Alors? Prêts?, interrogea Minho. Vous pouvez encore reculer hein!

Il prit ma main et m'aida à sortir. Je grimaçais de douleur à cause de ma blessure, mais elle avait cicatrisé. Je lui claqué un petit bisous sur la joue.

-Plus que prête!

-Mais c'est qu'elle prend en assurance la crevette!

-I'm not a crevette!

Les deux s'esclaffèrent.

-Et toi Thomas? Prêts?

-Yep.

-Bon. Voilà vos sacs. Dedans, y a deux couteaux, de l'eau, de quoi manger.

-Ok!

Les portes commençaient à s'ouvrir. Minho reprit:

-Surtout vous me suivez. Et vous m'écoutez! On va aller voir la section sept. Je pense qu'elle est fermée, mais ça vaut le coup d'essayer!

Hier, il nous avez montré une maquette qu'il avait réalisé seul. Ils nous avaient parlé des sections, et du fait qu'il n'y avait sans doute pas de sortie.

-N'oubliez pas: DON'T STOP RUNNING!

Sur ces mots, il s'élança. J'étais la dernière, mais j'arrivais sans peine à garder le rythme. Les sections défilaient. Arrivés à la section sept, nous nous arrêtâmes.

-Elle est ouverte! Ce n'est pas normal!

Un grand espace s'étendait devant nous. À intervalles réguliers, des plaques couvertes de rouilles étaient là. Nous commençâmes à avancer prudemment.

Bip! Bip! Bip! Nous sursautâmes.

Thomas prit l'objet qui sortait du sac de Minho. C'était ça qui sonnait!

-Regardez! Le cadran indique des flèches!

Minho et moi nous précipitâmes. Le cadran montrait effectivement des flèches.

-C'est un chemin!

-Un chemin?, interrogèrent Thomas et Minho.

-Oui! Vers une sortie!

Je pris l'objet des mains de Thomas.

-Suivez-moi!

Nous marchions entre les espèces de plaques. Au bout d'un moment, un mur se dressa devant nous. Dans ce mur: une ouverture. Nous rentrâmes.

-Tu es déjà venu ici Minho?

-Jamais.

Nous étions impressionnés. Un pont surplombait un gouffre dont on ne voyait pas le fond. Nous le traversâmes prudemment. Encore une impasse! Mais le petit cadran avait viré au vert dans un bip! sonore, et une rangée de porte s'ouvrit.

-Bon! Euh... Vous êtes sûrs de votre coup là?, interrogeais-je.

-Mais oui!, répondit Minho, un peu agacé.

-Allez, t'inquiète!, continua Thomas.

-Si vous le dîtes!...

Nous avançâmes jusqu'à une ouverture ronde. Un liquide visqueux se trouvait dessus.

-Les griffeurs!

-C'est donc là qu'il viennent la nuit...

Un laser rouge apparut, fit mine de nous scanner, puis disparut.

-Quand je dis 3: on court!, ordonna Minho.

-Que... Quoi?!

-1...

-Attends!...

-2...

-3! Courez!

Les ouvertures se fermaient progressivement. Nous nous précipitâmes à l'extérieur. La section était en train de se fermer!

-Vite! Suivez-moi!

Nous courions comme si notre vie en dépendait. Ce qui en un sens n'était pas faux!... Thomas était passé devant. Il parvint à franchir une plaque, mais Minho et moi n'y arrivèrent pas.

-Dépêchez-vous! Vous pouvez encore passer!

Nous essayions de le dépasser, mais rien n'y faisait. En désespoir de cause, nous nous jetâmes entre les plaques. Nos habits furent à moitié déchirés, nous étions tombés, mais nous étions indemnes.

-Vous allez bien?

-Euh... Pour moi ça va en tout cas. Et toi Meela?

-Ça... Ça va...

J'étais devenue rouge tomate. Et pour cause! J'étais tombée sur Minho! Mes mains étaient posées sur son torse. Les siennes sur mon dos. Nos fronts se touchaient. Je remarquais une petite cicatrice sur son menton. Qu'il était beau...

-T'es sûre que ça va Meela? T'es toute rouge...

-Ah euh oui oui!

Je reprenais mes esprits et me relevais. Thomas aida Minho, puis nous repartîmes. Arrivés au camp, certains blocards réagirent bizarrement en voyant nos vêtements, à moi et à Minho. Il est vrai que mes vêtements ne cachaient plus grand-chose... Ils me regardaient... avec... avidité. Ils me faisaient peur. J'agrippais la chemise de Thomas par réflexe. Il parut comprendre. Il prit ma main, et m'emmena en courant dans la forêt. Minho nous regardait attentivement. J'avais crut apercevoir une lueur de tristesse dans son regard. Je m'en voulais...

Le LabyrintheOù les histoires vivent. Découvrez maintenant