Lundi 7 octobre
Aujourd'hui, notre préfet a demandé à Lubrizol et Normandie Logistique (la deuxième usine qui a brûlé) de faire "cesser l'odeur" que les Rouennais sentent toujours dans l'air, car elle serait "incommodante et anxiogène".
Je trouve ça chou.
"Arrêtez de faire que ça sent pas bon SVP :'(", voilà comment j'ai interprété cette phrase.
Et ceci dit, il a raison ce brave monsieur. L'odeur d'essence et de gaz est à nouveau entrée dans mon appartement.
Dans la rue, le constat est le même.
Mardi 8 octobre
La nouvelle tombe : les dioxines dont nous redoutions la présence ont bel et bien saturé notre air. Dans l'une des communes des environs de Rouen, Atmo relève des taux 4 fois supérieurs à la normale le jour de l'incendie.
Des médecins et scientifiques alertent sur le danger à long terme que cela implique pour les habitants de Rouen et ses environs.
Et l'article de conclure : "En attendant, aucune consigne particulière n'est donnée aux habitants."
Jeudi 10 octobre
Les odeurs sont toujours aussi tenaces. Elles se sont invitées chez moi depuis hier soir et sont restées jusqu'au matin.
Le soir, en repartant du bureau, c'est la même chose. J'envisage sérieusement de m'offrir un masque à gaz que je pourrais customiser.
Avec des stickers sympas, peut-être que ça peut être cool ?
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Vie d'autrice - Rantbook
Non-FictionJe n'ai jamais vraiment compris ce qu'était un rantbook. Le contenu de la chose, je vois, mais pourquoi ce nom ? Ce bouquin ne répondra jamais à cette question. En revanche, il sera rempli des trucs un peu vieux (autrefois, j'y postais des avis sur...