Un an après leur union, il ne la voyait plus que comme son ennemi juré, la rabaissant sans vergogne. Ses insultes cruelles, proférées devant tous, brisaient petit à petit ce qu'il restait d'elle.
Dévastée, elle a finalement trouvé la force de fuir c...
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Chapitre 6 : Jeux dangereux
— Je ne suis pas un travailleur forcé, je suis un artiste ! annonça Simon d'une voix suffisamment forte pour être entendue au téléphone. Je refuse de collaborer avec des gens qui ne sont même pas disposés à satisfaire une demande simple.
Aileen, le téléphone toujours collé à l'oreille, sentit son sang se glacer. Elle lança un regard noir à Simon, qui arborait un sourire de triomphe dans le rétroviseur.
— Aileen ? Qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi Simon Bailair parle-t-il de démission ? demanda la voix froide et pressante de Megan.
Pris au piège, Aileen dut improviser.
— Tout va bien, Megan. Un simple malentendu sur les modalités d'accueil. Je règle ça immédiatement.
— Assurez-vous que ça ne retarde pas le tournage. Je compte sur vous.
Après avoir raccroché, Aileen se tourna vers Simon, qui observait la scène avec des yeux mi-clos, une expression de paresse victorieuse sur le visage.
— Vous partez ? demanda-t-elle d'une voix étonnamment calme.
— À moins que mes conditions ne soient acceptées, oui.
Sentant que l'arrogance du mannequin pourrait faire dérailler toute la campagne, Aileen choisit la capitulation temporaire. Elle avait besoin de gagner du temps.
— Très bien. Vous pouvez vous reposer à l'hôtel avant de vous rendre au studio. Nous ajusterons l'horaire.
Un sourire satisfait étira les lèvres de Simon. Il hocha la tête, comme un roi accordant une faveur.
Aileen fut donc contrainte de faire un détour par l'hôtel le plus luxueux de la ville. En préparant cette mission, elle avait lu le dossier sur Simon Bailair : célèbre pour sa beauté sculpturale, son physique parfait et, selon toutes les biographies, son tempérament agréable. La réalité était bien différente : un homme arrogant, taquin et capricieux. Elle se demanda comment ses fans réagiraient s'ils voyaient son vrai visage.
— La suite présidentielle, s'il vous plaît, annonça Simon au concierge, comme s'il commandait un café.
Aileen s'interposa avec un sourire forcé.
— La suite Deluxe est tout aussi confortable et bénéficie d'une vue magnifique. Je l'ai réservée spécialement pour vous.
