Chapitre 8

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Chapitre 8 : Les Ombres de la Nuit et les Fantômes du Passé

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Chapitre 8 : Les Ombres de la Nuit et les Fantômes du Passé



Le vent frais de la nuit balayait la terrasse du rooftop, faisant voltiger les cheveux d'Aileen et les pétales écarlates des roses piétinées. Le parfum sucré et funeste des fleurs écrasées se mêlait à l'odeur métallique de la ville.

— Je vous mets en garde pour la dernière fois, Simon. Laissez-moi tranquille, déclara-t-elle d'une voix aussi froide et tranchante que le vent.

Sans un regard en arrière, elle tourna les talons, laissant derrière elle l'image du mannequin célèbre, brisé et déçu, seul dans le halo bleuté des lampes à sodium. Le contraste était cruel entre l'homme habitué à illuminer les couvertures de magazines et cette silhouette effondrée, presque petite, dans le froid de la nuit.

Depuis l'enfance, Simon Bailair avait été choyé, adulé, désiré. Les filles lui couraient après, lui glissaient des lettres d'amour parfumées dans son casier, lui offraient des cadeaux coûteux. Il n'avait jamais eu à conquérir ; il n'avait qu'à choisir. Aileen était un cataclysme dans son univers narcissique. Elle était la première femme à lui résister, à rejeter ses avances avec un mépris si absolu qu'il en était déroutant. Cette frustration, mêlée à l'attrait de l'interdit – elle était l'épouse de Braiden Bush, l'homme le plus redouté –, attisait en lui un désir obsessionnel. Ce n'était plus de l'amour, c'était un défi à son ego.

Il serra les poings, les phalanges blanches sous la peau. Non. Il n'abandonnerait pas. Se relevant d'un mouvement brusque, il balaya d'un geste rageur les débris de fleurs autour de lui et se précipita vers la sortie de la terrasse, ses pas résonnant sur le béton. Aileen ne pouvait pas être loin.

Dans l'ombre dense d'un renfoncement architectural, trois paires d'yeux observaient la scène avec un amusement cynique.

— On dirait que la petite chatte sauvage de Braiden Bush est très, très populaire, commenta Alexandre Dubois, un sourire en coin étirant ses lèvres fines. La lueur des néons de la ville se reflétait dans son regard espiègle et sans scrupules.

— Que pensez-vous, messieurs ? Devrais-je, moi aussi, rejoindre la partie ? demanda-t-il en tournant la tête vers ses compagnons.

Damien, plus prudent, but une gorgée de son whisky avant de répondre.
— L'idée est... périlleuse. Mais elle a du piquant. Braiden Bush a toujours été un fauve. Peut-être qu'en l'agaçant un peu, on pourrait le débarrasser d'une nuisance publique pour le bien de milliers de jeunes filles éplorées.

Il échangea un regard entendu avec Florian, qui se tenait un peu en retrait, silencieux. Ce dernier acquiesça d'un hochement de tête presque imperceptible, mais son sourire était amer, absent. Ses pensées étaient loin, prisonnières d'un souvenir ancien.

Contract T1 : Amour Tangibles Où les histoires vivent. Découvrez maintenant