Un an après leur union, il ne la voyait plus que comme son ennemi juré, la rabaissant sans vergogne. Ses insultes cruelles, proférées devant tous, brisaient petit à petit ce qu'il restait d'elle.
Dévastée, elle a finalement trouvé la force de fuir c...
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Chapitre 5 : Sous surveillance
— Si Aileen avait épousé une personne ordinaire, sa vie ne serait probablement pas aussi... mouvementée qu'elle ne l'est maintenant, déclara Thierry en feignant la pitié, tout en jetant un coup d'œil discret à Braiden.
Ce dernier, assis raide sur son tabouret, semblait profondément mal à l'aise. Thierry brûlait de curiosité : que s'était-il vraiment passé entre ces deux-là ces derniers temps ?
— Quelqu'un d'ordinaire ne pourrait pas se permettre d'être aussi généreux qu'elle en envoyant des roses à tout va, rétorqua Braiden d'une voix sèche.
Il saisit fermement son verre de whisky, les jointures blanchissant sous l'effort. Sous l'insistance moqueuse de Thierry, il finit par avouer, à contrecœur :
— Elle les a ignorées. Les roses. Complètement.
— Si tu ris, je te coupe en morceaux pour nourrir les loups, menaça Braiden en lançant un regard glacial à son ami, qui étouffait difficilement un fou rire.
Thierry se reprit, le visage rouge d'effort. « C'est rare, des fleurs sans carte », pensa-t-il. « Heureusement qu'elle ne les a pas jetées à la poubelle... Mais combien de bouquets a-t-il donc envoyés ? Suffisamment pour décorer un studio entier, apparemment. » Il avait du mal à garder son sérieux, mais le regard glacial de Braiden le contraignit à se composer un visage neutre.
— Au fait... est-ce qu'Aileen sait qui lui a envoyé ces fleurs ? osa-t-il finalement demander, en se penchant vers Braiden.
— Je ne sais pas, grommela Braiden en le repoussant du coude.
Cette fois, Thierry ne put se retenir. Un rire sonore lui échappa. Les coins de sa bouche tremblaient de manière incontrôlable. Profitant de son hilarité, Braiden lui assena un coup de poing rapide mais précis dans l'abdomen.
— Aïe ! Bon, d'accord, d'accord, je me tais ! s'excusa Thierry en se tenant le ventre, partagé entre le rire et une douleur bien réelle. Je ne le pensais pas... enfin, si, un peu.
Après avoir commandé un autre verre d'un geste au barman, Braiden se tourna vers Thierry, le visage redevenu grave.
— Tu disais avoir quelque chose de sérieux à me dire.
Thierry, qui massait toujours son estomac en pensant qu'il avait de la chance d'être l'ami de Braiden et non son ennemi, cessa instantanément ses grimaces. Face au regard sombre et impatient de Braiden, il prit une profonde inspiration.
