Un an après leur union, il ne la voyait plus que comme son ennemi juré, la rabaissant sans vergogne. Ses insultes cruelles, proférées devant tous, brisaient petit à petit ce qu'il restait d'elle.
Dévastée, elle a finalement trouvé la force de fuir c...
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Chapitre 3 : Le Nœud qui se Défait
Megan ressentait une douleur légère mais tenace aux tempes. Les membres de la famille Bush avaient ceci en commun : une fois leur colère allumée, ils étaient aussi inflexibles que du granit. Leur têtuerie légendaire rendait toute tentative de conciliation aussi vaine que de vouloir infléchir le cours d'un fleuve en crue.
Le grand-père Charles, assis raide sur le canapé du grand salon, sa canne posée à côté de lui comme un sceptre de bois, attendait l'arrivée de son fils et de sa belle-fille, les sourcils froncés en un arc sévère. C'était sa propre indulgence, sa tendance à fermer les yeux, qui avait conduit à cette situation pitoyable. Le problème n'aurait pas été si grave si Braiden avait simplement été indifférent. Mais son mépris actif, son refus obstiné de voir la valeur d'Aileen, c'était insupportable. Et si le reste de la famille ne se rangeait pas du côté de la jeune femme, cela ressemblerait à une lâche conspiration du silence, une tyromie douceâtre dont il ne voulait pas.
Peu de temps après son appel véhément, Megan fit son entrée, suivie de près par Richard. En voyant le visage fermé de son père, Charles sentit son irritation monter d'un cran, mais il savait que Megan était trop avisée pour se laisser accuser directement. Cette fois, cependant, il était déterminé à donner une leçon à ce couple trop passif, trop enclin à laisser leur fils se comporter en goujat.
Le couple se tenait respectueusement devant lui, mais Charles ne leur accorda même pas un regard, fixant un point au-dessus de leurs têtes.
— Vous faites la paire, tous les deux, lança-t-il d'une voix glaciale. L'un ne vaut pas mieux que l'autre.
Sa colère, nourrie par l'image d'Aileen seule et méprisée, éclata.
— Votre fils ne rentre plus, passe ses nuits dehors comme un adolescent en fugue, et vous, vous restez là à hocher la tête ?! Pourquoi diable avez-vous tant insisté pour les forcer à se marier si c'était pour les laisser s'entre-déchirer ?
Richard, rappelé en urgence d'une réunion, avait à peine eu le temps de comprendre la raison de la tempête paternelle. Il tenta de calmer le jeu.
— Père, Braiden est un adulte. Il a ses raisons...
— Ses raisons ?! cracha Charles, une quinte de toux l'interrompant. Ses raisons d'humilier sa femme sous notre propre toit ? De la traiter comme une intruse alors qu'elle travaille jour et nuit pour ce groupe ? Elle pourrait très bien rester chez son grand-père, au chaud, entourée d'affection ! Au lieu de cela, elle est ici, à endurer le froid de votre fils !
Megan, voyant le visage de son beau-père virer au pourpre, s'avança, inquiète pour sa santé.