Chapitre 1

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             octobre 20***: jour de mon entretien d'embauche

   Au Premier jour de mon entretien d'embauche, j'ai été réveillé vers 5h/6h du mat par mon père.
J'ai oublié de dire qu'il était très sévère en matière de religion et ne badinais même pas avec la prière.
Papa: Pathé lève toi! il est l'heure de la prière
-Moi: huuum ouii j'arrive papa
  -Papa : Jogal la wakh! , Ab goor dou nelaw beuu heure bi en plus tu as un entretien. Lève toi et prépare toi vite! Bou ma la ko wakhatt nak.

  Et il allait à la mosquée sans plus rien dire.
-Moi: pfff oook!!! fii daal ken meunou fi nelaw ba doyal? tout en me levant du lit.

Un vent frais et doux me caressait tout le corps en ce début de journée et me donnait envie de me rendormir immédiatement mais... la voix de Papa résonnait encore sur la véranda de notre maison.

   Je suis allé prendre ma douche vitfait avant le réveil de mes frères et soeurs parce qu'Ibrahima peut prendre une heure de temps avant de sortir de la douche c'est la raison de nos disputes matinales.

  Après ma sortie de la douche j'ai trouvé ma mère sur la véranda entrain de balayer la maison

   -Moi: Yaye boye yéwou nga? T'as bien dormi?
   -maman : ouii sama doom! Je veux balayer la maison avant d'aller au marché vendre mes poissons
  -Moi: D'accord! Quand j'aurai du travail, t'auras plus à faire tout ça. Jotna nga nopalou Yaye
-Maman: tkt pas mon fils! Yallah bakhneuu ! Crois en tes rêves ça ira
-Moi: prie pour mon entretien Yaye
-Maman: insha Allah leppay bakh!!!

   Au faite ma mère est l'exemple type de la femme au foyer: maison, marché et s'occuper de ses enfants. Elle est trop protectrice et essaie de mettre tous ses enfants au même pied d'égalité.
  Après avoir pris mon petit dejeuner et porter mes habits les plus beaux en mode super cent noir et chemise bleue claire ( dama beug sama bopp naaq, douma diay tarr lool), je me dirige vers mon père pour recevoir ses prières pour ensuite prendre la direction de l'arrêt de bus.

Après quelques versets et sermons mon père me dit:
  -papa: Mon fils! Pars faire de ton mieux! Lii ci dess niou bayiiko si lokho Yallah
-Moi: Ameen Papa je ferai tout pour te rendre fier. Passe une bonne journée !

  Sur le chemin de l'arrêt de bus je me mettais à réfléchir sur la vie et surtout à mon entretien d'embauche

-moi: et si on me prenais pas encore une fois? Et si j'étais pas à la hauteur?

   J'aurai encore perdu du temps.
Plein de pensées négatives traversées ma tête en ce moment même si j'essayais d'être le plus calme et serein possible.
  Arrivé à l'arrêt du bus, je trouve un rang long, toute façon c'est comme ça tous les jours. J'ai demandé à un gars qui était le dernier arrivé et j'ai pris place sur le bus en direction du centre ville.
   À 7h du matin, Dakar était déjà plein avec de grands embouteillages, le gazouillement des oiseaux et le calme du matin était déchiré par les klaxons des voitures qui étaient pressés d'arriver à destination.
On voyait du monde à chaque coin de rue: vendeurs de café Touba, écoliers, employés, talibés. Tout le monde vaquait à ses occupations.
    Dans le bus la radio passe de la musique du Golden boy de la musique sénégalaise Wally Seck dans une ambiance plutôt calme car certains passagers du bus somnolait encore. Le bus s'arrêta enfin à Lat Dior dans l'autre arrêt de bus et les passagers restants descendaient du bus.

  Écouteurs aux oreilles,je pris la direction du building administratif. En cours de chemin, des marchands ambulants m'interpellaient.

-Grand nieuwal meuu diay la pantalon bi, dinala diap dh!

-moi: désolé mais je suis un peu pressé, yallah na diar ak diam.

   Avec un sourire au coin, j'arrive à me frayer un chemin parmi les nombreux  passants. J'arrive enfin à destination à l'immeuble indiqué par l'intermédiaire la veille, documents en main et le trac qui montait peu à peu

   Le building administratif est un grand immeuble qui abrite
des sièges de ministère et services du gouvernement. Tout le monde était très bien habillé et chacun allait à son poste. Je me demandais comment il pouvait être si pressé en début de journée lorsqu'une voix féminine m'interpella et me sortis de mes pensées:

- Pardon monsieur vous cherchez quelqu'un
- moi: Ouii madame j'ai rendez vous avec Mr Ndiaye le DRH
-Ah d'accord! Asseyez vous là et attendez qu'on vous appelle.
-moi: merci c'est gentil avec un ton des plus timides.

   J'attendais mon tour tranquillement quand une scène attira l'attention de l'assistante. Un employé venu en retard essayait de se faufiler à son bureau sans être vu quand une personne d'un pas autoritaire vient lui dire de s'arrêter.

-Tu penses qu'on te paie notre argent pour venir en retard et faire ce que tu veux?
-l'employé: Non chef désolé yavait des embouteillages au niveau de l'autoroute à péage d'où la raison de mon retard
- j'en ai rien à foutre de l'embouteillage, j'habite loin mais je fais de mon mieux pour être tous les jours ponctuel donc essaie de faire de même. C'est mon dernier avertissement Karim, t'es prévenu.
- Karim: Ok chef ça ne se reproduira plus
Bien savonné, Karim retourna à son poste, tête baissée.

   En voyant cette scène j'avais de la pitié pour le gars et en même temps j'avais peur pour moi. Pour un jour d'entretien j'étais servi. Et soudain j'entendis cette même voix féminine :
-Monsieur Ndoye c'est à vous, le chef vous attend. Prenez la première porte à gauche!
D'un pas sûr et calme je partis en direction du bureau mais on dirait que le chemin était long pour moi
Arrivé à la porte, je frappe et une voix qui me semblait familier me disait
- Entrez!!! C'est Monsieur Ndoye non?
- Moi: ouii c'est moi
-Allez asseyez vous et commençons
   
          
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Elle et Moi: Chronique d'un jeune sénégalaisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant