𝘘𝘜𝘈𝘛𝘖𝘙𝘡𝘐𝘌𝘔𝘌 𝘊𝘏𝘈𝘗𝘐𝘛𝘙𝘌 ─ démons intérieurs

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✒ 𝙻𝚎 𝚙𝚊𝚛𝚊𝚍𝚘𝚡𝚎 𝚍𝚞 𝚙𝚊𝚛𝚊𝚍𝚒𝚜 𝚎𝚜𝚝 𝚝𝚛𝚘𝚞𝚋𝚕𝚊𝚗𝚝, 𝚖𝚊𝚒𝚜 𝚋𝚒𝚎𝚗 𝚛𝚎́𝚎𝚕.

Rose était entrée dans le monde des vivants, mais avait été jetée de ce dernier d'un coup de pied violent. Les sentiments qui se bousculaient à l'intérieur de son esprit étaient crevants, l'exténuant petit à petit face aux peurs discontinues. Il lui arrivait de sursauter lorsque Spark la touchait. Et immédiatement, elle s'éloignait. Tout ce qu'il voulait, c'était la rendre heureuse. La voir aussi éloignée de lui le tuait. C'était son rire qu'il avait besoin d'entendre, pas ses cris chagrinés et étranglés. Le manque le bouffait, le rendait fou, tandis que Rose changeait au fur et à mesure des jours qui passaient. Oui, elle était devenue méconnaissable à cause de lui et de ses erreurs. Elle était sous la lame du sacrificateur.

Rose ? Tu es là ? (Il frappa à la porte de sa chambre, l'air sombre.) On arrive à Alabasta dans deux jours.

Personne ne lui répondit. Le calme était terrorisant. L'affront subi allait lui crever le coeur, lui détruire l'âme. C'est avec un soupir qu'il se laissa glisser contre le mur du couloir, effleurant le bois abimé de ses fins doigts crayeux. La froideur du sol le fit frissonner, et son corps se figea. Le calme allait finir par le rendre fou.

─ Je t'ai fait un hamburger, déclara-t-il en fixant le plat qu'il tenait en main.

─ Tu mens. Tu fais juste ça pour que je t'ouvre.

Le murmure lui parvint, mais fut lointain. Sa voix était froide, presque imperceptible, alors que sa tête se penchait sur le côté. Avant, lui parler aurait été un jeu d'enfant. Les mots auraient franchi la paroi de ses lèvres avec facilité. Mais à présent, c'était fini. Et il la comprenait. Il avait agi comme un monstre, comme un imbécile. Il ne la méritait pas.

Si tu ouvres la porte, tu verras que c'est la vérité.

Spark l'entendit se mouvoir dans son lit. Ses pieds firent très peu de bruit quand ils touchèrent le sol. Clap. Clap. Et puis d'un coup, après un long moment d'hésitation, la porte se déverrouilla. Son visage lui apparut enfin, clair comme le cristal fin. Ses yeux cernés le dévisageaient comme s'il était un animal. C'était un regard haineux qu'elle lui adressait. En baissant les yeux sous la gêne, sa maigreur le marqua plus que tout. Passer quelques jours sans manger quoi que ce soit ne lui avait pas fait du bien. Ses joues avaient même perdu leur rondeur enfantine.

Quand il lui tendit l'assiette, il vit son regard s'illuminer de doux reflets constellés. Tout son être aurait voulu lui dire qu'il était désolé, mais c'était beaucoup trop difficile. Le fautif dans cette histoire, c'était lui. Elle ne pourrait jamais lui pardonner un tel débordement.

𝐀̀ 𝐒𝐎𝐍 𝐂𝐎𝐑𝐏𝐒 𝐃𝐄́𝐅𝐄𝐍𝐃𝐀𝐍𝐓┃katakuri x oc ²⁰¹⁷Où les histoires vivent. Découvrez maintenant