la boutique était vide, comme d'habitude. seuls quelques clients réguliers l'animaient. le reste, c'était les passages rapides des touristes qui s'étaient perdus.
j'étais arrivée il y a un an et demi, un DUT d'info-com en poche et on m'avait directement embauchée. la boutique vendait du rêve; exactement ce que j'aimais; les vieilleries, à cette époque, le magasin venait d'être lancé, alors les clients affluaient, je les conseillais ― j'étais plutôt douée, rare son ceux qui repartaient les mains vides.
Puis la fièvre est passé, le magasin est redevenu calme. à quelques jours de noël, les clients se font plus fréquent, mais beaucoup repartent sans trouver leur perle.j'ai contemplé les vinyles. rare sont ceux qui ne sont pas rangé dans ma collection personelle, attendant un tourne disque ― au dessus de mes moyens pour le moment. mais j'aimais l'idée qu'un jour dark side of the moon des pink floyd tournerait encore et encore en boucle.
par pitié, ramenez moi en soixante dix.mon regard s'est rapidement arrêté sur des objets de collection - des puzzles, quelques vieux livre, avant qu'il ne s'arrête sur les habits.
si je pouvais, je les aurais déjà tous volé. je me voyais tournoyer dans la robe émeraude de la vitrine.la vibration de mon téléphone m'a sortit de mes pensées.
de : sulli
wesh ça traîne ou quoi ?à : sulli
j'suis au taff, on s'capte demain ?de : sulli
me fais pas crari t'es busy ajd.vas-y jpasse te prendre à midi on va au grec.
à : sulli
ok.la sonnette à retentie. l'homme qui était entré s'est lentement approché du comptoir, les mains dans les poches de sa veste, les yeux fixés sur ses basket. il a tourné nonchalamment dans la boutique.
― vous cherchez quelque chose ? j'ai finalement dit.
j'ai croisé son regard. dur et souffrant. torturé. impénétrable.
― Prince, purple rain.
― vynile ou numérique ?
― vynile évidemment.
j'ai souri avant de me diriger vers les caisses de vyniles. alors que je cherchais, je sentais son regard sur moi. j'ai sortit une pochette du bac. il l'a attrapé un mouvement précipité. tellement précipité que l'entièreté des caisse à vynile s'est retrouvée en une demi seconde sur le sol.
― je... désolé.
spontanément il s'est baissé et a rassemblé les disques.
― rien de bien grave. j'ai dit en souriant poliment.
nos regards se sont croisés. j'ai détourné les yeux.
une fois tout remis plus ou moins en place, provisoirement, il m'a suivie vers le comptoir.― 22.90 s'il vous plaît.
il a tendu deux billets de 20.
― gardez. pour ma connerie.
il a jeté un coup d'oeil derrière lui, vers les vynile. j'ai rendu la monnaie.
― ça va m'occuper. pour une fois que j'aurai autre chose a faire que fixer le vide.
il a sourit tristement. il se sentait vraiment mal. il a entrouvert la bouche pour parler et la sonnerie à retentie.
― ravi d'avoir aidé.
sulli entrait alors que le client sortait. elle l'a dévisagé avant de se précipiter vers moi.
― c'est qui ce boug ?
― un client sulli.
― meuf, tu vas pas me faire croire qu'il passait là par hasard.
j'ai haussé les épaules.
― on va graille ?
j'ai acquiescé.
quand elle a croqué dans son kebab, la sauce blanche a coulé sur son menton. entre ses dents parfaitement rangées, s'était glissé une feuille de salade.
― et tu l'as sauté ?
sulli ou la délicatesse.
je venais de lui raconter ce que j'avais ressenti la veille lorsque j'avais rencontré cet étrange inconnu aux yeux bleus profond.― sale folle.
― eh là, 'faut te détendre un peu.
puis elle m'a raconté sa dernière conquête.
un gars dans une boîte, comme d'hab. qu'elle ne reverra jamais. comme d'hab. mais c'était sulli.― t'sais pas il était grave mim's. j'veux grave le revoir.
j'ai pensé un peu vite cette fois.
― aï tu veux poser toi maintenant ?
elle m'a lancé une frite dans l'oeil.
― il faut que tu sortes. ça va faire neuf mois que t'as pas fais la teuf'.
j'ai seccoué la tête.
― t'es ouf sulli. t'as compté depuis combien de temps j'étais pas sortie.
elle à essuyé le contour se se bouche.
―yvick il a raison, tu fais vieille meuf là à travailler dans ton magasin tout pété.
j'ai roulé des yeux.
― vas-y sulli, j'vous ai pas demandé votre opinion à vous deux là.
― 'faut pas que tu t'arrêtes de vivre, prune.
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énergie sombre - Nekfeu
FanficJ'ai éclaté en sanglots. J'aime bien cette expression. On n'éclate jamais de faim ou de froid. En revanche, on éclate de rire ou en sanglots. Il y a des sentiments qui justifient qu'on vole en éclats. ― tellement sombre que mon ombre est plus claire...