Chapitre 7 : Pdv Elsa

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Lorsque j'arrive enfin à me libérer de son emprise, je cours le plus vite possible me cacher quelque part car lorsqu'il se sera relevé il ne mettra pas longtemps à me rattraper. Pendant ma course, je tentes bien que mal d'essuyer mes joues trempées de larmes. J'ai eu tellement peur, j'ai cru que jamais je ne m'en sortirai, et qu'il allait me faire du mal. Quand je passe devant la salle des archives, j'y entre, cherchant un endroit où me réfugier. Mes yeux se posent alors sur une armoire, assez grande pour que j'y entre. Je l'ouvre donc rapidement et m'y cache en espérant qu'il ne me trouvera pas. J'entends alors la porte de la pièce s'ouvrir puis se refermer à côté de moi. Il est entré. Je suis totalement en panique mes jambes tremblent et ma respiration, saccadée et difficile, me rend très bruyante. Je place donc mes mains sur ma bouche pour faire le moins de bruit possible. Lui, ne fait pas un bruit, ou en tout cas je ne l'entends pas. Ce qui n'est pas étonnant vu le bruit que je fais moi-même.

-Je veux simplement t'expliquer, te dire la vérité... Je te demande juste de m'écouter d'accord, essaye-t-il mais je ne répond pas. Hum... tu sais quoi, on va dire, un toc oui et deux non, ok ? Comme ça tu n'as pas besoins de me parler.

J'en déduis qu'il sait où je suis... D'un côté je n'ai pas envie de rentrer dans son jeu, mais de l'autre je me dis qu'il vaut mieux pour moi ne pas l'énerver. Je décide alors de l'écouter et frappe doucement contre la porte de ma cachette. Il continue de parler, pendant un long moment. Il me parle de son ancienne famille d'accueil ainsi que de sa sœur. De temps à autre je lui pose quelques questions. Ok il répond, gentiment. Il me semble sincère et n'a pas l'air spécialement agressif. Je commence presque à le croire. Mais au bout d'un moment il s'arrête, je n'émets plus un son. Qu'est-ce qui lui arrive ? Je tends donc l'oreille pour savoir ce qu'il fabrique, ma respiration s'est automatiquement calmée. Je n'entends rien mais j'ai la surprise de voir la lumière, que je pouvais apercevoir dans la fente entre les deux portes de l'armoire, disparaître. Que se passe-t-il ? C'est alors que j'entends faiblement des voix venir d'à côté de moi, je déduis que ce sont des personnes dans le couloir. Je me concentre encore plus et entends faiblement ce que l'une des voix dit.

-J'ai entendu quelqu'un, dans les archives.

Mince... il ne vaut mieux pas qu'ils tombent sur Jackson...

-Viens, chuchote-je en ouvrant un des pans de l'armoire.

Il me sourit et se précipite pour me rejoindre. Je suis contrainte de me coller contre le bois de l'armoire pour qu'il puisse rentrer aussi. C'est ainsi je je me retrouve plaquée contre son torse, ce qui me déroute encore plus que ce que j'étais déjà... je ne comprends définitivement plus ce que je ressens en ce moment. Je lève les yeux vers lui et constate qu'il a l'air plutôt concentré en regardant à travers la fente entre les portes. Lors de notre rencontre j'avais déjà remarqué sa beauté, mais là, j'en prends bien plus conscience. Je sens mon cœur accélérer dans ma poitrine, à croire qu'il essaie d'en sortir pour aller le rejoindre. J'entends les voix provenant de l'extérieur de l'armoire mais n'y prête pas attention, je suis totalement obnubilée par lui. Il émane de lui une aura gentil, protectrice, honnête, je me demande même comment j'avais fait pour ne pas la remarquer jusqu'à présent. Mon regard parcourt alors la totalité de son corps, de la pointe de ses cheveux à ses mains posées sur mes taille. Mais je m'attarde sur ses lèvres un peu plus longtemps que pour le reste, elles semblent si parfaites. Ce n'est que lorsque je constate avec tristesse la lumière qui éclairait, certes faiblement mais tout de même, nos corps disparaître que je parviens à décrocher mon regard de lui, pour regarder également la fente. Il n'y a plus de voix, j'en déduis que les personnes sont parties. Je sens alors un regard insistant sur moi, je pivote la tête vers lui et croises deux magnifiques yeux bleus bien que camouflés dans l'obscurité de notre refuge. Je remarque aussitôt l'emprise de ses mains sur mes hanches se resserrer fermement. Mon cœur s'accélère aussitôt et ma respiration se fait plus irrégulière. Mon regard fait des aller-retour entre ses yeux et ses lèvres, légèrement pincées. Sous la tension qui règne, je sens mes jambes flageller sous moi. Comment c'est possible que quelqu'un que je connais à peine puisse me faire éprouver des choses comme ça ? Il prend ensuite la parole, coupant court à mes pensées.

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