Chapitre 24 : Pdv Jack

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-Jack, commence-t-il. Je ne comprends toujours pas pourquoi tu me snobes depuis le début de tout ça...

-En fait, au début on voulait que personne ne soit au courant... mais pas pour ne pas te le dire, m'empressai-je d'ajouter. Mais si du jour au lendemain, Elsa passe son temps avec toi et Jack c'est le contraire... Ça aurait été bizarre et tu connais Hans, il l'aurait rapidement remarquer et aurait raconté des ragauts plus abracadabrant les un que les autres.

-Mais si tu veux mon avis il n'aurait jamais réussit à en trouver un au niveau de la vérité !

-Oui c'est sûr, il n'est pas assez malin !

On explose tous les deux de rire, il m'avait manqué, même si je ne m'en étais pas rendu compte. Lorsque je parle avec lui de cette façon, j'ai l'impression que tout est normal, comme avant. Même si au fond de moi je le sais bien, à l'issue de ces deux semaines plus rien se sera jamais comme avant... Je baisse la tête et regarde mes pieds. Je ne sais d'ailleurs toujours pas où j'en suis par rapport à ça, par rapport à Elsa. Je sais qu'elle compte beaucoup pour moi, mais à quel point ? Et surtout est-ce que je suis prêt à passer le reste de ma vie avec elle ? Dire qu'il y a quelques semaines je ne la connaissais pas et maintenant elle a pris tellement de place dans mon cœur et dans ma tête.

-Alors comme ça c'est ELLE ton "âme sœur" ? Demande-t-il comme s'il avait lu dans mes pensées.

-Oui, apparemment, même si ça fait un peu trop kitsch à mon goût dit comme ça, ricane-je.

-Arrêtes, je sais qu'au fond tu es un grand romantique ! Ironise-t-il.

-C'est ça ouais, moins que vous, seigneur Harold de la Molle-Fesse.

-Comment ça "molle fesse" ? Elles sont très musclées mes fesses voyont !

On retombe alors tout deux dans une hilarité incontrôlable.

-Non mais, plus sérieusement, dit-il en se calmant. Quand tu m'avais parlé de lien, le jour de votre rencontre, je n'aurai jamais cru que c'était vrai.

-Ah ça ! Moi non plus, si quelqu'un m'avais dit ça je lui aurai littéralement gelé le crâne !

-Je ne doute pas une seule seconde que tu en aurais été capable, affirme-t-il.

Étant bientôt arrivés où point où nos chemins doivent se quitter, on s'appuie l'un à côté de l'autre contre la façade d'un bâtiment pour pouvoir parler un peu plus longtemps.

-Et tu te sens comment toi vis-à-vis de tout ça ?

-Comment ça ? Demande-je.

-Bah l'amour éternel et tout.

-Ah... Ça... Hum ça me stresse, on va dire.

-Pourquoi ? Tu as peur qu'elle ne t'aime pas en retour ?

-Non, pas vraiment, c'est plutôt savoir si moi je l'aime et surtout si je suis mentalement prêt à passer le reste de ma vie avec une seule personne, qui plus est elle. J'ai que 17 ans et ça me paraît bien long "toute ma vie"...

-Ça se comprend, avoue-t-il. Mais tu ne penses pas que tu te prends la tête pour rien ?

-Pourquoi ?

-Hé bien, si au bout des quinze jours il s'avère que vous vous aimez tout les deux, donc c'est l'option "amour éternel", et dans ce cas, je ne pense pas que ça te dérangera de finir ta vie avec, affirme-t-il. Là ça t'effraie uniquement parce que tu n'es pas sûr de tes sentiments pour elle.

-Tu penses ?

-J'en suis même certain. Si tu l'aimes alors tant mieux et si c'est pas le cas, tant mieux aussi, c'est que ça devait en être ainsi. Laisse toi guider par le temps. Par exemple, si un jour tu es pris au piège dans des sables mouvants et que tu gesticules dans tout les sens pour essayer de t'en sortir tu arriveras juste à aggraver ton cas et à te retrouver enseveli encore plus vide. Alors que si tu restes calme et que tu arrêtes de bouger, tu sortiras sans aucun effort. Tu comprends ?

Dans sa VieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant