Chapitre Vingt-Huit

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Ce chapitre est le calme avant la tempête, les choses sérieuses vont réellement commencer dans le prochain !

Bonne lecture !

Écrit par Cennis

Chapitre Vingt-Huit

La montre de poche avait arrêté de fonctionner quelques jours après que Sebastian l'ait achetée. La montre avait été si bon marché que remplacer la batterie aurait coûté plus cher que l'achat lui-même, quoique travailler à St. Victoria n'offrait pas beaucoup d'opportunités de faire un tour au centre-ville. Alors quasiment deux ans plus tard et elle ne faisait plus tic-tac depuis longtemps.

Même ainsi, Ciel fixait les aiguilles immobiles, figées sur quatre heure pile. Les torsades décoratives sur la coque laissaient des marques sur sa peau, ses doigts serrant fermement l'inutile montre.

Combien de temps cela faisait-il ? Quelques bonnes heures, certainement.

Toujours pas de mouvements au-delà de la porte de la chambre.

Les choses ne sont jamais comme elles en ont l'air.

Il y avait un crayon sur le bureau. À côté, un simple taille-crayon en plastique. Dans des mains douées, ces deux objets étaient de meilleures armes qu'un oreiller.

Si ça avait été moi, j'aurais cassé le taille-crayon pour me servir de la lame.

Si Alois avait regardé dans les tiroirs du bureau, ses choix auraient été multipliés. La montre de poche en elle-même avait une longue chaîne dorée. La longueur parfaite pour l'enrouler autour d'un cou. Dans le tiroir en bas à gauche, si Ciel ne se trompait pas, se trouvait un lourd presse-papier en verre. Effectivement, matraquer ce n'était pas très propre, mais Alois n'avait jamais semblé se préoccuper de cela.

S'il avait vraiment voulu faire fort, il y avait toujours la baignoire.

Cela aurait impliqué qu'il le traîne jusque là ainsi qu'un combat de force, mais Ciel ne faisait pas si confiance à sa force musculaire pour penser gagner. Ç'aurait été un travail propre, au moins, mais ce n'était pas si différent que de l'étouffer avec un oreiller.

Un oreiller ? Vraiment ?

De toutes les façons pour essayer de le tuer, l'étouffer avec un oreiller était vraiment la dernière sur la liste d'attentes de Ciel. Peut-être était-ce arrogant de se penser au-dessus de certaines méthodes de meurtre, mais c'était presque insultant de penser partir ainsi.

Le ciel s'éclaircissait à travers la fenêtre en hauteur. Les portes seraient bientôt déverrouillées, sans doute. Était-ce ainsi que les autres patients avaient passé leurs nuits pendant des années, à attendre qu'on les autorise à commencer leur journées ?

Les choses ne sont jamais comme elles en ont l'air.

Combien de fois s'était-il dit cela maintenant ? La panique sur le visage d'Alois alors qu'il avait fui la chambre, l'oreiller abandonné à l'autre bout de la pièce tandis qu'il aurait dû être sous la tête de Ciel; il y avait sans doute une centaine de scénarios qui se terminaient ainsi.

Il n'arrivait pas à en trouver un seul actuellement, mais il était certain qu'il devait y en avoir.

Expirant bruyamment par le nez, Ciel laissa la montre tomber au sol. Ses genoux lui faisaient mal après être resté assis en tailleur pendant aussi longtemps, désapprouvant fortement alors qu'il se leva.

À cet instant, le bip retentit, le grincement métallique des verrous se rétractant. Le tout venait à peine de se mettre en place avant que Ciel ouvre la porte à la volée, arrivant dans le foyer comme la balle d'un pistolet.

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