CHAPITRE 4

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PDV MOLLY


Les yeux brillants d'espoir, je toque à la porte de chambre, déjà grande ouverte.

- C'est au tour de Mike de surveiller.

J'entrouvre la bouche, confuse, avant de comprendre de quoi il parle. Assit sur le lit, Will s'apprêtait à faire sa sieste. Chacun notre tour avons droit à une heure de sieste. Comme il n'y a qu'un lit, nous avons des horaires propres à chacun. Une de ses idées d'ailleurs. Je suis trop stressée pour dormir la journée, mais passer un moment seule dans une pièce est assez satisfaisant.

- Je ne viens pas pour ça. Je commence incertaine. J'ai besoin de ton... Tu es comme le chef alors...

- Dis le simplement.

Je me pince les lèvres. Peut-être que ce n'est pas une bonne idée ?

- Je dois aller à la mairie.

Je m'attendais un peu à cette réaction, mi-surprise mi-contrariée.

- Pourquoi la mairie ?

J'entrebaille la porte pour que personne d'autre n'entende.

- Je dois aller aux archives pour mes recherches. C'est important.
Je réponds sérieusement.

Il se gratte la nuque rapidement, regardant par la fenêtre.

- Non.

- Mais je n'ai rien demandé encore !
Je m'offusque.

- Quelque soit ta question, c'est non.
Il réplique froidement.

- Je ne te demande pas de m'accompagner. Je veux juste tes lunettes nocturnes.
Je commence à m'énerver mais fais tout pour rester calme.

Il se lève et se rapproche légèrement de moi.

- Tu penses pouvoir y aller toute seule ? Très bien ! Mais sans les lunettes.

- Parfait. Je me contenterai de ma lampe torche.
Je grogne, insatisfaite.

Un sourire moqueur prends place sur ses lèvres alors je comprends très vite que la suite ne va pas m'enchanter.

- Je ne te donnes même pas cinq minutes dehors, la nuit, toute seule.

Je m'avance vers lui, l'air hautain.

- Tu ne saisis pas l'importance de mes recherches mais saches que ni toi ni mes crises d'angoisse ne m'arrêteront.
Je chuchote durement.


Il se moque de moi, très bien.
Il ne m'aidera pas, très bien.
Ça ne m'empêchera pas d'aller au bout de mon idée.


- Tu n'iras pas. Il plisse les yeux. C'est trop dangereux.

- J'en ai marre de vivre dans la peur. Je lâche à reculons. La vie c'est plus que ça.

Je me retourne et sort de la chambre en fermant la porte. Juste au cas où il aurait l'idée de poursuivre cette discussion.


***


Cela fait maintenant vingt-quatre heures que je me prépare mentalement, il est l'heure d'y aller. Je ferme mon sac après y avoir mit toutes mes affaires.

Je suis un peu déroutée de partir devant tout le monde alors qu'ils ne sont pas au courant.

Je traverse le salon pour atteindre la seule porte qu'a cette maison, la porte d'entrée.

CHAOS √ FINIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant