CHAOS √ FINI

CHAPITRE 3

PDV MOLLY

Assise à une table dans notre nouvelle planque, je lis des livres que je viens de trouver. Éparpillés et poussiéreux, ils sont une aubaine pour moi ! J'adore lire mais là, ça va nous être carrément utile. Du moins je l'espère. 

- Elle est cool cette maison nan ?
Je regarde Mike, enthousiaste. 

- Je crois que c'est la meilleure qu'on ait eût jusque là. 
Je confirme. 

Il s'assoit en face de moi et prend un livre en main. 

- De quoi ça parle ? Ton livre. 

J'hésite à lui en parler. Peut-être me prendra-t-il pour une folle ? 

- Rien qui ne t'intéresse je pense. 

Je ris nerveusement. 

Je préfère finir mes recherches avant d'en parler aux autres. 

***

- Molly ! 

Je ferme le livre brusquement et et me rends dans la salle d'eau. C'est à mon tour de me doucher. Comme il n'y a plus d'électricité, il n'y a plus d'eau chaude. D'ailleurs, la plupart des cumulus sont vides et comme on privilégie les bouteilles d'eau pour épencher nos soifs, nous prenons des douches rares et rapides. 

C'est un miracle de trouver du shampooing de qualité. J'ai remarqué que tout le monde avait les cheveux ternes. Ils devraient tous êtres gras mais non... 

Je pense que l'environnement, notamment l'air, change autour de nous. Nos corps sont peut-être en phase d'adaptation. 

J'applique un peu d'eau sur mes cheveux longs et encore une fois je me réprimande mentalement pour ne pas vouloir les couper. Ma mère avait les cheveux longs... Ça me rattache à elle, en quelque sorte.

Mais je dois penser pragmatique, l'eau c'est la survie, plus il y en a, mieux c'est. 

***

Se sentir propre est un luxe. Nous vivons comme des SDF maintenant. Ça me renvoie en pleine figure le confort que j'avais avant. 

- Qu'est-ce que tu fais ? 

Je me retourne pour voir Will s'occuper des conserves. Je me lève subitement et les lui prends des mains.

- C'est à moi de m'en occuper ! 
Je dis d'une voix aigüe. 

C'est mon rôle au sein du groupe, je me dois de le faire. 

- Tu semblais occupée...
Il marmonne en haussant les épaules. 

Je commence à ouvrir une boîte et sentant qu'il ne partira pas sans réponse je lâche : 

- Je fais des recherches. Sur notre pays. 

- À quoi ça sert ? 
Il demande sérieusement. 

C'est bizarre d'avoir une conversation normale avec lui. J'ai peut-être plus confiance en lui, il me fait toujours peur des fois. 

- Je ne sais pas, ça peut nous aider. Connaître les lieux, les plantes de la région. 

- Hm.