Chapitre 1

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Mon père hurlait sur ma grand-mère tandis que maman tentait de l'épauler du mieux qu'elle le pouvait.

Je restais perplexe...

C'est incroyable comme une petite phrase peut changer toute une vie. J'étais dans une espèce de transe. Je n'ai même pas entendu le brouhaha s'arrêter d'un coup. Ce qui était vraiment grave car si nous avions eu des voisins, ils auraient appelé la police pour tapage nocturne. Je tentais de me persuader que c'était possible, moi, Millie Stomeload, jeune fille d'un mètre soixante-cinq au cheveux bruns, j'étais...

-Millie, ça va ?

Mon père me tira de ma rêverie et enchaîna:

-Ce n'est pas possible que tu sois l'élue dont parle la légende. De toute façon, tu veux être mathématicienne.

Il m'a fallu une seconde pour comprendre et j'ai répliqué calmement:

-Tu as raison, ça ne peux pas être moi.

Ni tenant plus, je me suis littéralement mise à lui hurler dessus avec sarcasme.

-On ne pourrait jamais me confier un tel honneur. De tout façon, je veux être mathématicienne mais je crois que tu oublies quelque chose ; tu ne peux pas savoir ce que je veux être tout simplement parce' que tu ne me parle que de ce que toi tu eux que je sois. Tu es égoïste, tu aurai tellement préférer que ce soit toi !

Et là, la gifle a retentit. On ne m'avait jamais frapper et je savais que papa regrettait profondément mais ça m'étais bien égal. Il l'avait fait un point c'est tout.

Je ressentis la douleur un peu après mais elle touchait bien plus que ma joue, elle avait atteint mon cœur.

Je ne laissai paraître aucune de mes émotions à la place je suis sortie et me suis mise à courir, courir, sans m'arrêter. En pensant naïvement que tout mes problèmes allaient s'envoler.

Ma mère a tenté de me suivre un moment  mais a rapidement renoncé.

Je m'enfonçai dans la forêt depuis bien un quart d'heure lorsque je décidais de faire une pause histoire de reprendre mon souffle. Alors, toutes les émotions que je maintenais en moi ont jaillis dans un flot continu.

Je stoppais net en entendant un bruit. Un homme s'est avancé et m'a observé.

-Pour dire que j'attends ce moment depuis 107 ans, murmura-t-il.

Je restais bouche bée.

-Excusez-moi, vous avez bien dit 107 ans?

Il éclata de rire mais c'était tout sauf naturel, c'était froid et apeurant.

-Quel gâchis, tu aurais dû te ranger de mon côté à la place de l'écouter.

-Excusez-moi, je ne comprends pas.

J'étais certainement face à un psychopathe et la seule chose qui m'importait, c'était de comprendre son foutu charabia. Il me dévisagea avant de lever les yeux au ciel.

-Idiote. Bon, je n'ai pas que ça à faire... Donc tu m'excuseras, ça n'a rien de personnel vraiment mais voilà, c'est la vie.

J'étais vraiment face à un taré. Je m'apprêtais à lui conseiller un bon psy. lorsqu'il sortit un couteau à la lame affreusement longue. J'ai eu comme première idée de courir mais mes jambes refusaient d'obéir. J'ais donc tenté de crier mais rien.

Je fermais les yeux et inspirais profondément.

Quand j'ais rouvert les yeux, l'homme a jeté son couteau sur moi. J'ai poussé un cri strident avant de sombrer dans un noir complet et dépourvu de sons.

Le Lac Pierre BleueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant