Étonnant... me voilà morte. (Dans un endroit des plus morose si vous voulez mon avis.) Enfin, ç'étais ce que je pensais jusqu'à ce que j'entende un cri désespérer. C'est alors que je suis revenue à moi tandis qu'une douleur atroce me transperçait le bras, réalisant que le cri venait de moi. Il m'a fallu quelques secondes pour m'habituer à la lumière. Il y avait sur mon front un linge humide et à mon côté, se trouvait, une jeune femme dont les cheveux étaient relevés en un chignon irréprochable. Ses yeux étaient rassurant. Elle m'offrait un sourire chaleureux, l'air de dire que tout allait bien se passer. Son sourire, haut de-là de cette façade rassurante, cachait profond désarroi. J'ai dû prendre sur moi pour parvenir à avaler ma salive et demander bêtement:
-Où sommes-nous?
La jeune femmes m'a répondu d'une voix aussi douce que son regard.
-C'est compliqué.
Je fronçais les sourcils, je m'apprêtais à répliquer lorsqu'elle poussa un profond soupire.
-Vous ne lâcherez pas, hein? La question à poser, c'est plutôt: quand sommes-nous?
-Quand sommes-nous alors?
-En 1893, en me voyant bouche bée, elle a continué. Je suis prête à répondre a toute les questions que vous aurez. Enfin, dans la mesure du possible bien-sûr.
J'aurai vraiment pu apprécier cette jeune femme si elle ne venait pas de m'annoncer que j'avais été propulsée dans le temps. Grand-mère m'avait parler de ce petit détail mais je m'étais bornée à ne pas la croire où alors... pas tout de suite!
-Que suis-je sensée faire? cette question m'a tracassée au moment où grand-mère Alia m'a expliqué.
-J'ai bien peur d'être dans l'incapacité de répondre à votre première question et vous m'en voyez désolée.
-Comment vous appelez-vous?
-Julie et vous?
-Millie.
Je commençais à être très fatiguée et alors que je m'apprêtais à lui pauser d'autres questions, je me laissai submerger par un sommeil profond, apeurant et empli de solitude.
J'ai été soulagée lorsque mes yeux ont enfin décidé de s'ouvrir. Dans mon souvenir, je me voyais dans une pièce noir, j'étais prisonnière, et faisais les cent pas tel un lion dans une cage.
À côté de moi se trouvait Julie ainsi qu'un homme au visage ferme et aux traits bien dessinés.
-Elle se réveille...
L'homme a plissé les yeux avant d'aboyer:
-Charles, vient un peu par ici pour voir!
Le dénommer Charles s'est approché pour que je puisse enfin le voir, il avait les cheveux bruns et légèrement bouclés. Je n'exagèrerais pas si je disais qu'il était littéralement à tomber par terre.
-Bonjour, me dit-il d'une voix mielleuse.
-Bonjour.
C'est alors que la douleur a refait son apparition, elle m'a arrachée un cri de souffrance. Julie s'est empressée d'aller chercher une petite fiole au contenant terne. Elle a eut tout le mal du monde à me le faire avaler le contenant car entre mes spasmes et mes hurlement, ça relevait d'un exploit! Charles a dût me tenir les épaules pour m'empêcher de trop bouger.
L'autre homme observait la scène sans bouger le petit doigt et lorsqu'on eu réussi à me faire avaler la mixture, il s'est tourné vers Julie et lui a dit en faisant comme si j'était un objet très convoité.
-Ce doit être elle, veillez à ce qu'elle connaisse les bonnes manières et qu'elle sache se défendre. Ils attaqueront dès qu'ils sauront qu'elle est là. Puis l'homme fila derrière les rideaux qui séparaient la chambre de l'autre pièce.
Lorsque la porte claqua, Julie retrouva son beau sourire.
-C'était Christophe, mon mari, et voici Charles. C'est le second voyageur.
Il m'a lancer un sourire charmeur.
-Je viens de 2019 et toi?
-Heu... pareil.
Julie a regardé Charles avant de poser son regard sur moi.
-Il faut que tu t'habilles, je dois t'apprendre à te défendre mais aussi ls bonnes manières Charles, veux - tu nous laisser un instant s'il - te- plaît?
-Bien sûr.
Et il disparu derrière les rideaux.
Julie, elle, s'arma: d'un corset, d'un jupon rose pâle, d'un veston, de bottines, de gants et d'un magnifique petit chapeau typique du 19e siècle. c'était un ensemble très élégant et à vrai dire, j'avais hâte de voir à quoi j'allais ressembler là de dans. Julie m'aida à me vêtir tout en me faisant cours:
-Nous sommes en 1893, notre roi est Edouard VII. Une jeune file bien née se doit d'avoir une discussion soignée. Que savez - vous de notre époque?
-Je connais Charles Dickens et John Williams Waterhouse ainsi que quelques autres personnalités. J'ai des bases de médecine, ajoutais - je en pensent que je ne l'avait pas beaucoup impressionnée.
Elle me lança un regard bouche bée.
-Je vois! On a du pain sur la planche!
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Le Lac Pierre Bleue
Paranormal"Mon père hurlait sur ma grand-mère tandis que maman tentait de l'épauler du mieux qu'elle le pouvait. Je restais perplexe... C'est incroyable comme une petite phrase peut changer toute une vie."