Métaphore.

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La vérité c'est que je passe l'intégralité de ma vie à baisser les bras. Et à écouter et croire les voix dans ma tête. Je me contente simplement de cacher tout ça. Ma capacité à tenir debout est régie par mes proches et non par moi.

J'suis comme une cabane construite sur des pilonnes en bois au-dessus de l'eau. Mes émotions sont les poutres de bois centrales, agresser par le tumulte de l'eau en permanence, maltraité par son sel et ses vagues, qui ne cessent de pourrir et menace de s'écrouler a tout moment.

Et mes proches, sont les bases en béton de ces pilonnes. Solidement ancré dans le sable, rien ne peux les faire vaciller. Ils soutiennent toute la construction sans même le savoir. Malheureusement, ils soutiennent les poutres porteuses. Si par malheur l'un d'eux vient à céder, la cabane entière s'écroule.

Lui, il était l'une des bases en béton les plus importante. Lorsqu'elle a céder face à la puissance de l'eau, la cabane à commencer à s'écrouler et sous son poids, donc les poutres ont finis par lâcher, écrasée par la gravité.

Donc au final, même si j'ai toujours eu plusieurs bases solides, il aura suffis qu'une seule d'entre elle s'écroule, pour détruire l'édifice. Mais en soi, on pourrait le reconstruire, si seulement la tempête se calmais, et que les vagues était moins violente, les travaux serait si simple. Puis, les petites bases de bétons ne peuvent pas se transformer en maçons, ni même tenter de remplacer celle qui est perdue, car si elles bougent, le peu d'équilibre restant cessera d'exister. Et c'est comme ça que la destruction sera totale.

Il n'y a donc qu'une seule chose à faire, laisser les choses tel quel, laisser l'océan venir frapper et noyer peu à peu ce bâtiment, laisser l'eau s'infiltrer dans le bois et le moisir de l'intérieur. Puis dans quelques années, la cabane ne sera plus qu'une ruine, hantée par de vieux souvenirs. Les vaguent auront cessé leurs assaut, mais l'édifice sera meurtris, vide, traversé par des courants d'air semblables à des murmures de désespoirs.

Et moi dans tout ça, physiquement, j'irais probablement bien, mais dedans, il n'y aura plus que cette cabane vide et détruite. Mon masque habituel me sera devenu trop lourd à porter, et je m'autoriserais enfin à m'en aller. 

La Cabane Sur L'EauOù les histoires vivent. Découvrez maintenant