• baby what's the worst •

²

appuyé contre le mur dans l'un des nombreux couloirs du lycée, jeno attendait.

il attendait que jaemin arrête de discuter avec ses amis et qu'il se décide enfin à sortir du lycée.
toute la journée, jeno l'avait observé. ce qui ne changeait pas vraiment de d'habitude, à vrai dire. sauf que cette fois, il comptait faire plus que l'observer.

toute la journée, il avait attendu le bon moment. celui où il pourrait l'approcher. lui parler.

rien de plus... pour l'instant.

un bout d'un moment, il le vit dire au revoir et se diriger vers la sortie. jeno attendit un peu avant de se mettre en marche, le suivant de loin.

il voulait lui parler, mais il ne savait pas comment l'aborder, ni quoi lui dire. il y réfléchissait pendant qu'il suivait jaemin. il savait que plus ils se rapprocheraient de la maison du brun, et moins il pourrait aller lui parler sans paraître étrange. mais tout son courage semblait s'être envolé.

soudain, jaemin se mit à ralentir progressivement, jusqu'à s'arrêter complètement.

"je sais que tu me suis depuis tout à l'heure. qu'est-ce que tu me veux?"

il était toujours de dos mais pourtant jeno savait que c'était à lui qu'il s'adressait. son ton était glacial, très loin de l'image souriante qu'il renvoyait tout le temps au lycée. jeno frissonna. il ne s'attendait pas à ce genre d'attitude de sa part. pour lui, le brun était toujours joyeux et chaleureux.

ils étaient seuls dans la rue. jeno s'en voulu de ne pas avoir fait plus attention en le suivant. de l'avoir suivi.

"j-je... je sais pas, je... voulais être sûr que tu rentres bien chez toi?"

jaemin se retourna, faisant face à un jeno hésitant. il se rapprocha, lentement, et le plus vieux eu presque peur en voyant son visage si neutre.
il s'arrêta tout près de jeno et se mit à le scanner en silence.

"j'ai pas besoin qu'on me raccompagne."

puis il se retourna et se remit à marcher tranquillement vers chez lui, laissant un jeno figé derrière lui.

"la seule chose doit j'ai besoin d'être protégé ici, c'est toi."

toujours de dos. toujours ce ton glacial. jeno le regarda sans bouger jusqu'à ce qu'il tourne au bout de la rue et qu'il ne puisse plus le voir.