Chapitre 26

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Il fait nuit depuis un long moment, je de lève doucement afin de ne pas réveiller Gaby et de ne pas laisser glisser de mes lèvres un gémissement de douleur.
Le ppy est sous son oreiller, je le prends et pars dans la salle de bain.

-Bonsoir Emilie, pourrais tu me trouver une voiture ?
-Biensure, je t'écoute.
-C550AA777
-C'est Russe ça ?
-Oui.
-Ok, la recherche est lancée.
-Je te rappelle demain.
-Pas de soucis Lu.
-Merci Emilie. Bonne nuit.
-Bonne nuit Lucie.

Je repose le ppy sous l'oreille de Gaby après l'avoir réinitialisé.

Le lendemain, les infirmières sont passées changer mes pansements. J'ai encore des trous dans la peau, décidément ça devient une habitude. Mes constantes sont parfaites, j'ai du mal à croire que mon cœur s'est arrêté pendant autant de temps et vue la tête du personnel médical, je ne suis pas la seule. Les médecins m'ont dit de ne pas bouger mais je bouge un maximum mon bras afin de pouvoir sortir d'ici le plus vite possible.

Les gendarmes sont revenus m'interroger. Ils perdent de plus en plus patience, ce n'est pas bon signe pour moi. Ils ont demandé un mandat pour ouvrir la voiture. J'ai moins de 24h pour la récupérer si je veux limiter les dégâts. Je demande à Gabriel d'aller acheter quelque chose a grignoter et lui demande le ppy.
J'appelle Emilie.

-J'ai une adresse Lu.
-Je t'écoute Em.
-190 rue de l'arc à Lille.
-Merci ma puce.
-Tu m'expliqueras un jour ?
-Je ne pense pas pouvoir.
-Je vois, si un jour tu repasse sur le continent....
-Je passerais te voir, c'est promis Em. Bisous
-Merci, bisous Lu, fais attention à toi.

Je raccroche avec Emilie, je réinitialise le ppy.
Je repasse un appelle.

-Allo ?
-Karim ?
-Oui...
-C'est le chat.
-Whaou ! Ca fait longtemps dis moi...
-Je sais.
-Que me vaut ton appel ma belle ?
-Tu es toujours sur Paname ?
-Oui ma soeur.
-Dis j'ai un petit soucis... ma voiture est en fourrière, tu pourrais me la récupérer et la garder quelques jours ?
-On a fait bien pire que ça tous les deux.... c'est d'accord.
-Merci Karim, il faudrait que tu la récupère ce soir, elle est sur Lille.
-Pas de soucis, dis moi l'adresse.
-190 rue de l'arc.
-Considère que c'est fait.
-Je préfère te prévenir, c'est une saisie. Tu as besoin des clés ?
-La ca devient intéressant. Non t'en fais pas, les clés c'est superflus.
-Ok, et prends soin de ma Lambo.
-Hum..... j'ai hâte de voir ça. T'as pas changé toi.
-Je te laisse, merci Karim, je te rappelle demain.
-Ca roule mon chat.

Je raccroche, réinitialise le ppy et le cache sous mon oreiller.
J'ai plusieurs surnoms, le chat, car j'ai échappé un nombre incalculable de fois à la mort, on dit qu'un chat a 7 vies. Je me rappelle, il y a longtemps, quand je comptais encore le nombre de vie que j'avais presque perdu, arrivé à la 7ème je m'étais dit, la prochaine fois je n'y échapperait pas. Puis mes esquives face à la mort ont continués, j'ai arrêté de compter depuis. Je pense même que la focheuse a abandonné mais le jour ou je la rencontrerais et que je ne pourrais pas lui échapper, je pense que je la remercierais. La magicienne, car je disparaît et réapparait comme par magie. La voleuse car je me faufile absolument partout et qu'aux jeux d'argent je ruine tout le monde. Je suis d'ailleurs interdit de casino, pour moi compter les cartes n'est pas de la tricherie, juste une façon de jouer, mais visiblement les patrons de casino ne sont pas du même avis. Gueule d'ange aussi, je parrais être une petite créature mignonne et vulnérable mais en réalité le monde de la nuit et de la rue sont mes milieux.
Enfin, j'ai tout un tas de surnoms, celon les époques et les milieux que j'ai fréquenté. Chaque surnom me rappelle tellement de souvenirs, pas forcément bons ni faciles mais je fais toujours en sorte de garder les bons souvenirs, c'est à jamais ce qui m'a maintenue en vie et permis d'avancer.

Une patronne pas comme les autresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant