Chapitre 37

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Chacun décide d'aller se coucher une fois le café terminé. Nous ouvrirons les cadeaux demain matin. Seuls James et moi décidons de rester dans le salon, près du feu. Lui est assis dans un fauteuil alors que j'observe attentivement les décorations qui bordent le sapin. Elles sont magnifiques. Il se lève et place ses mains de part et d'autre de mes hanches au moment où les douze coups de minuit retentissent doucement.
—Joyeux Noël Emylia dit-il en caressant mes lèvres du bout des doigts.
Je le regarde attentivement et devrais me mettre une gifle à imaginer ce que serait notre amitié avec ce "plus". Je range cette sombre idée dans un coin de ma tête et murmure.
—A toi aussi James. Joyeux Noël.
Il approche ses lèvres des miennes et m'embrasse tendrement. Cette décharge électrique est toujours présente lorsqu'il me touche et je ne peux que me demander si cette attraction immuable peut-être pérenne.
Il soulève mes jambes et nous traversons le salon en direction des escaliers.
—Aucun cadeau ne pourra égaler ce que je vais t'offrir ce soir.
Je souris.
—Je croyais que l'on devait attendre demain matin pour les cadeaux je dis en caressant ses lèvres.
—Pas de cadeau matériel. Ce que je t'offre ce soir t'es bien plus précieux dit-il en longeant le couloir près de nos chambres.
—Ah oui ?
—Moi. Tout entier.
Mon souffle se coupe.
Il ouvre la porte de sa chambre et se décale pour me laisser entrer.
—Je n'ai pas pris mon pyjama je dis d'un haussement de sourcils.
—J'aime quand tu essayes de faire ta prude. Toi comme moi savons que tu finiras nue dans moins d'une minute.
Je lève les yeux au ciel.
—Pervers.
Je l'entend rire alors que le bruit du verrou retenti.
—Mais j'adore ça ? je dis pour le devancer.
—Tu m'ôtes les mots de la bouche.
—Tant que ce ne sont que des mots.
Il lève un sourcil.
—Déshabilles-toi dit-il en allant sur le lit.
Je le vois lui-même enlever ses vêtements et j'attends qu'il ait fini pour avoir toute son attention. Je décroise mes bras et enlève ma robe ne gardant que mes sous vêtements et mes talons. Je le toise comme on toiserait une proie.
—Si tu savais ce que je rêve de te faire dit-il.
—J'ai ma petite idée.
J'enlève délicatement ce qui me reste de tissu et monte sur le lit le rejoindre. Je reste à son extrémité et écarte mes jambes. Il fronce légèrement les sourcils se demandant probablement où est-ce que je veux en venir. Je passe mon doigt dans ma bouche avant de le glisser entre mes jambes. Ses yeux pétillent de malice, il a compris. James tente de s'approcher de moi et je le repousse avec le bout de mon talon droit.
—Tu es le diable incarné dit-il.
Je me mords la lèvre en souriant et insère deux doigts en moi. Je gémis.
James se racle la gorge. Visiblement, mon petit numéro a son petit effet. Je le vois commencer à se toucher en me regardant d'une façon si inappropriée. C'est comme s'il allait me dévorer. Mais il va te dévorer ma grande me dit mon inconscient. Je cesse mes caresses et laisse tomber mes talons hors du lit. J'enlève ce qui me reste de tissus et m'avance pour passer à califourchon sur lui, complètement nue.
—Tu sais ce que j'aimerai ? je dis dans un souffle.
Je m'approche de son oreille alors qu'il prend mon sein gauche dans sa bouche pour le sucer.
Je lui murmure :
—Je voudrais d'abord te rendre plus dingue que tu ne l'es déjà en passant ma langue sur toi pendant de nombreuses minutes. Ensuite, dis-je en passant mes doigts sur son torse, ensuite je voudrai tu me rendes également folle lorsque je verrai ta jolie gueule d'ange me faire des choses peu catholiques entre mes cuisses. Puis, parce que oui, il y a toujours une suite, j'exigerai que tu me prennes par derrière, toi, mettant ta main gauche au creux de mes reins pendant que ta main droite me claquera légèrement le cul. En fait, non, enlève le légèrement. Enfin, presque à bout de souffle, je veux rouler des hanches sur toi et exiges que tu me regardes pour que tu puisses voir dans mon regard ce que je verrai dans le tien alors que je jouirai sur toi et que tu te déferleras en moi : que toi autant que moi, sommes dingues de tout ça.
Je m'écarte et vois son regard changé.
—Comment pourrais-je un jour me lasser de la diablesse que tu es ?
—Réfléchis bien je dis en déposant de nombreux baisers le long de son torse, parcourant ce chemin que je connais tant.
Une fois son membre à porté de mes lèvres, je le sens arrêter de respirer. Je lève mes yeux vers lui alors que je commence à le goûter doucement. Je le déguste.
—Putain.
J'aime le voir me regarder comme il le fait. Je le possède autant qu'il me possède. Cette alchimie est inexplicable. Je sens qu'il me prend les cheveux alors que je le suce sur toute sa longueur. De ma main gauche, je m'appuie contre sur ses abdos au moment où nous allons de plus en plus vite. J'accélère et décélère ma cadence et sais pertinemment que si je continue encore un peu, il terminera dans ma bouche. Je me redresse et fais remonter mes doigts le long de son torse.
—Je ne voudrais pas que tu jouisses trop vite. Je n'en ai pas encore terminé avec toi.
Il me regarde intensément.
—N'inversons pas les rôles. Je n'en ai pas fini avec toi. Crois-moi, je vais te faire me supplier de te baiser.
Je hausse les sourcils.
—J'ai hâte de voir ça.
Il se place au-dessus de moi et m'embrasse langoureusement. Lorsqu'il prend mon sein droit dans ma bouche, je comprends que cela va être difficile de résister. J'ai déjà envie de passer à l'étape suivante. Avec James, les préliminaires ne font qu'accroitre l'excitation déjà bien présente. Il effleure mon sein gauche mais ne s'y attarde pas et poursuis son chemin jusqu'entre mes cuisses. Il me taquine en y déposant de nombreux baisers. Je gémis. Il sait ce dont j'ai envie.
—James.
—Impatiente ? dit-il en décollant ses lèvres.
A son tour, il me regarde lorsqu'il embrasse passionnément mon intimité. Des mots incohérents s'échappent de ma bouche au moment où ses doigts accompagnent sa langue.
—Mon dieu, j'ai envie de toi.
Je veux qu'il entre en moi. Il ne fait rien à part accélérer ses mouvements pour me rendre folle.
—James, s'il te plaît.
Il hoche la tête pour me dire non ce qui ne fait qu'accentuer mon plaisir. Sa légère barbe n'y ait pas non plus sans précédent.
—Oh mon dieu. James, s'il te plaît.
Il n'écoute pas et je sens cette sensation grandir en moi alors qu'il ajoute un énième doigt.
—Ja.. oui. S'il te plaît, je t'en supplie, je vais jouir. Mon dieu, oui...
Il s'arrête et à vitesse éclair, il prend un préservatif dans le petit tiroir de la table de nuit avant de l'ouvrir et de l'enfiler. Il se penche et m'embrasse.
—Laisses-moi te montrer que tu m'appartiens.
Il me tourne et me laisse à peine le temps de me maintenir qu'il entre en moi brutalement m'arrachant un cri.
—Doucement princesse. Tu ne voudrais peut être pas que l'on nous surprenne alors que je te rend dingue n'est-ce pas ?
Je réponds d'un gémissement.
Il reprend ses coups de reins puissants et je mets ma tête dans le coussin ne pouvant m'empêcher de crier. Comme pour en rajouter, je la sens. Je sens sa main s'écraser sur ma fesse augmentant mon plaisir. J'adore ça. Je plaide coupable. Je crois que lui aussi soit dit-en passant. J'ai l'impression qu'à chaque coup de reins, il s'enfonce toujours plus profondément en moi. James se retire et nous changeons de position. Je me place au-dessus de lui et lui donne un baiser.
—Tu ne sais pas a quel point tu es bandante, là, nue, assise sur mes cuisses.
Je ris légèrement avant de prendre son membre et de l'enfoncer peu à peu en moi. Cette sensation est toujours aussi incroyable. Je le sens tout entier. Je pose mes mains sur ses épaules bien dessinées et commence à exercer mes mouvements de haut en bas tout en essayant de faire pivoter mon bassin. James prend mes fesses à pleines mains alors que je l'embrasse langoureusement. Nous continuons comme ça de nombreuses minutes et au moment où nous arrivons au paroxysme de notre plaisir, je lui prends le menton et nous nous regardons en train de jouir. Tenir ce regard est très dur mais l'espace d'une seconde, nous avons la certitude que cette alchimie ne pourra jamais disparaître.
Je me remets de mon côté du lit alors que mon beau brun part jeter le préservatif. Lorsqu'il se recouche à ma gauche, je suis exténuée.
—Tu me rends fou et insensé.
Je me tourne vers lui et pose ma tête près de son épaule.
—Déstabilisant mais enivrant non ?
—Je ne pourrai dire mieux dit-il en riant légèrement. Tu sais, je suis content que tu sois venue, vraiment.
—Merci à toi.
Je regarde l'heure et m'aperçois qu'il est déjà une heure et demie du matin.
—Je pense que l'on devrait dormir, je dis. Demain va être une longue journée.
Je me lève et James me prend la main.
—Tu fais quoi là ?
—Je pars me coucher.
—Tu couches avec moi et tu te casses, sympa.
Quoi ?
—James, je pensais juste que ce serait plus respectueux que j'aille dormir là-bas. Je ne pensais pas que cela pouvait te blesser.
Il ri mauvais.
—Me blesser ? Je ne suis pas en sucre. J'en ai clairement rien à battre. Vas y, vas te coucher, sors d'ici. De toute façon une autre te remplacera d'ici peu.
Pardon ? C'est quoi ce revirement de situation ? Je suis blessée. Je ne comprends pas ce qui lui prend. J'ai vraiment essayé de faire les choses correctement ce soir mais visiblement j'ai lamentablement échoué.
—Parles moi plus gentiment James, je dis, les yeux légèrement humides.
Je déverrouille la porte et l'ouvre mais il me retient par le bras.
—Restes.
Je souffle et referme la porte.
—Non. Tu ne cesses de me parler comme on parlerait à un chien et tu penses vraiment que je veuilles rester ? Tu rigoles j'espère.
—Tu crois que c'est facile pour moi ? Je fais de mon mieux pour te dire ce que je pense et ressenti avec mes mots mais visiblement ça ne fonctionne pas. Dors avec moi Emylia, s'il te plaît.
Je cède, fatiguée.
—Très bien. Bonne nuit.
Je pars rejoindre mon côté du lit et me tourne, dos à la place qu'occupe James. Le lit s'affaisse lorsqu'il se couche et le vide qui nous sépare me semble glacial. Il ne se laisse pas abattre et se col contre mon dos, sa main posée sur ma fesse gauche.
—Bonne nuit princesse.
Je ferme les yeux et fais le point de cette journée mouvementée. J'espère que demain sera plus simple. Je peux toujours rêver.

When it all begin tome 1 (TERMINÉ)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant