Still in Time ~{JJK}~

~Slow Down~pt.2~

« Et je croyais pourtant t'avoir dit de ne pas boire d'alcool avec ton traitement! Continuai-je en progressant vers lui, le faisant marcher vers l'arrière. »

Il s'échoua par la suite sur le fauteuil du salon, et un nouveau sourire provocant prit place sur ses lèvres.

Je ne réagis pas immédiatement lorsque sa main se posa doucement sur l'arrière de ma cuisse, et il fut bien trop tard lorsqu'il me tira vers lui. Je ne pus malheureusement m'empêcher de tomber sur lui, mes jambes de part et d'autre de ses cuisses.

Alors, oui, la position que nous avons à présent est plus que gênante et abusée pour la relation « professionnelle » que nous devions entreprendre. Mais, malgré moi, je ne bouge pas. Pas parce que je ne le veux pas, mais juste parce que je ne contrôle plus mes membres.

Sa chaleur se propage dans tout mon corps, et je ne peux empêcher les battements rapides de mon cœur.

Ses mains remontent le long de mes hanches, et se calent sur ma taille, y exerçant une légère pression.

Je déglutis.

Qu'est-ce que je suis censée faire dans cette situation? Ça ne m'était encore jamais arrivée... certes, je m'étais déjà occupée de patients sous l'emprise de l'alcool, mais jamais ils n'avaient été aussi avenants avec moi, si je puis dire.

Et je ne peux pas nier l'effet qu'il a sur moi à cet instant.
Je n'avais pas ressenti ça depuis longtemps.

Depuis...

Zitao.

Jamais je n'avais ressenti quelque chose d'aussi fort. Mais... ce n'est pas juste une histoire d'attirance physique, même si elle y joue beaucoup. Il y a autre chose, et je le ressens. Cette alchimie entre nous, parfois ravageuse et impulsive, ne s'est que renforcée durant ces semaines à se retrouver en face à face, sans personne autour de nous. Ça avait beau être dans un cadre professionnel, je ne peux pas nier l'effet que ça a eu sur notre relation.

On se déteste tellement que ce sentiment a rapidement chaviré.
On se déteste tellement que l'on semble inaccessible l'un pour l'autre.
On se déteste tellement que l'on est devenu un défi, quelque chose a absolument avoir pour se sentir mieux, et supérieur l'un sur l'autre.

Comment y échapper? Je crois bien que c'est impossible.

Mais je ne peux pas laisser ça arriver.
De un, parce qu'il a bu, et qu'il ne pense probablement pas ce qu'il dit.
De deux, parce que je suis là en tant que psychiatre, et que je ne suis venue pour rien d'autre.
Et enfin parce que je ne me le permettrai pas. Mon cœur a tellement été isolé de tout ça qu'il ne veut même plus en ressentir une once.

Ses pouces décrivent de léger cercles sur ma peau, sous mon pull désormais légèrement relevé. Nos regards ne se détachent pas, et un nouveau sourire apparaît sur son visage.

« Je savais bien que je te faisais de l'effet... Glissa-t-il en se redressant. »

Son buste droit, son torse dénudé frôle désormais ma poitrine. Son souffle chaud se répercute sur ma peau, et je retiens mon souffle.

Qu'est-ce que je fais bon sang... Je devrais le repousser, l'empêcher d'aller plus loin, lui dire qu'il devrait s'arrêter là s'il ne veut pas que je parte sans jamais revenir...

Mais je ne fais rien. Trop occupée à ressentir chaque parcelle de sa peau sur la mienne. Cette sensation est tellement douce, tellement agréable... je n'arrive pas à m'en séparer pour l'instant. Et sa voix suave dans le creux de mon oreille est en train de me faire craquer.