coeurs brisés: rivalité

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Cœur Brisés : Rivalité

Épisode 08
J’appelle Ryma tantie par respect pour ce qu’elle est parce qu’elle est plus âgée que moi mais aussi la première. Ce n’est pas parce que je ne peux pas lui tenir tête. Chacun de nous ici sait qu’en matière de coépouse, il n’y a pas d’amitié. Comment être amie d’une personne avec qui tu partages ton homme ?

Ce n’est pas pour rien que je lui ai parlé en premier de ma grossesse, et depuis ce jour, elle fait semblant d’être heureuse pour moi mais je ne suis pas naïve. Elle est souvent furieuse, agitée sans raison, j’ai presque eu la confirmation de ce que je pense d’elle.

Avant de venir dans ce foyer, je savais déjà que je ne suis pas la bienvenue dans cette maison. Et pourquoi le serai-je ? Quelle femme accueillera sa coépouse à bras ouverts ? J’ai une petite idée de tout ce qui se passe ici, y compris son petit jeu à me considérée comme sa petite sœur.

Rien de tout ça ne me préoccupe mais le terrain sur lequel elle veut s’engager risque d’être très glissant pour elle. Qu’elle reste la femme de Djadjé qui ne fout pas son nez dans mes affaires. L’information sur ma grossesse est son totem avec lequel elle ne doit pas du tout jouer.

Notre mari est rentré de son voyage de trois semaines, moi je porte une grossesse complète de deux mois. Ça serait une bonne nouvelle mais j’ai tout de même cette petite peur de lui annoncer la nouvelle.

Il a été dans la chambre de Ryma les quatre premiers jours, c’est à mon tour. C’est ce soir que j’ai décidé de lui annoncer la nouvelle. J’ai attendu jusqu’à ce qu’il finisse de me rouler dessus. Il veut dormir, je monte sur lui.

Djadjé : Quoi encore.

Moi : Tu ne sais pas qu’il me faut encore plus ?

Djadjé : Ah non, je n’ai plus rien pour toi. Je suis fatigué, tout ce que je veux c’est dormir.

Moi : Alors, si tu n’as plus rien pour moi, moi aussi je garde ce que j’avais à te demander.

Djadjé : Qu’est-ce que tu voulais me demander ?

Moi : Je ne le dirai pas

Djadjé : peut-être que ça me remontera le moral.

Moi : Menteur.

Djadjé : C’est vrai, surtout si c’est une bonne nouvelle. Aller ? Dis-moi.

Moi : Ryma ne t’a rien dit ?

Djadjé : Ryma ? Me dis quoi ? Écoute, vos histoires de coup monter contre moi, je ne…

Moi : Non ce n’est pas ça. Je lui ai confié un secret et je croyais qu’elle te l’avait dit.

Djadjé : Non, elle ne m’a rien dit, Beya, arrête de me mettre l’eau à la bouche et accouche.

Moi : Ah non je ne vais pas accoucher avant sept bons mois.

Djadjé : Quoi sept mois ? Quelle grossesse fait sept mois ?

Je prends ses mains et les posent sur mon ventre. On garde le silence, je lis l’étonnement dans ses yeux, moi je souris

Moi (en souriant) : Tu ne le sens pas ?

Djadjé (surpris) : Tu... Tu es… tu…

Moi : Oui tonton, tu vas être père parce que je suis enceinte.

Djadjé (les yeux lumineux): Je vais être père ? On va avoir un enfant ? Oh Dieu mon Dieu.

Il se redresse brusquement et me prend dans ses bras. Il me serre fort avec une seule phrase dans la bouche. Dieu merci. Je force mon sourire, je vous l’avais dit, c’est Djadjé qui sera heureux. Il me relâche et me prend par les épaules.

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