Rivalité
Épisode 44
Des jours que j’ai eu une conversation avec Betty au sujet de sa relation possible avec Ismaël. Je ne sais pas trop ce qu’elle pense mais je crois qu’elle est un peu gênée du fait que j’ai été la première à être en contact avec Ismaël.
Je n’exclus pas ce fait mais je suis sincère avec ma copine. Je suis une femme mariée, je ne nie pas que j’ai eu des pensées penchant vers Ismaël et ça c’est parce que j’étais en manque d’affection. Qui a ma place dans le temps ne penserait pas comme moi ?
Dieu merci, rien ne s’est passé entre nous, tout ce qu’on a eu à partager c’est une simple amitié. Ce qu’on a vécu, ce n’est pas ce que j’appelle vivre une relation avec une personne. Même si c’est gênant comme situation, je sais pourquoi j’ai proposé à ma copine de se mettre avec Ismaël.
Avec le malentendu sur ma grossesse, beaucoup de raisons ne me permettent pas de me mettre avec cet homme. Si ma copine et lui décident de se mètrent ensemble, je les soutiendrai sans arrière-pensées.
Je les connais aussi tous les deux, je crois que ça va super marcher entre eux. Je dois convaincre ma copine, elle aussi a droit au bonheur. Ça va faire des années qu’elle est seule et malgré sa solitude, elle n’a jamais hésité à me venir en aide.
Peut-être qu’elle ne le voit pas avec tout ce qu’elle a eu à traverser par le passé mais son fils a besoin d’un homme dans sa vie et elle aussi. C’est mon tour de lui renvoyer l’ascenseur, je veux vraiment la voir un jour accrochée au bras de son homme.
C’est chez elle qu’on va faire le programme pour la fête de notre petit Salah. Comme vous pouvez le deviner, c’est elle la marraine comme ce fut le jour de mon mariage. C’est elle qui fera le programme en tout cas ce qui concerne les femmes.
Elle a même fermé la boutique, on est rentré dans la maison, mon petit prince dort. On a commencé par le plus difficile avant de terminer avec les choses les moins importantes qu’on doit payer. C’est un peu vers la fin que je suis restée un peu silencieuse.
Betty : On a oublié quelque chose ?
Moi : Eh… Non je ne crois pas.
Betty : Et c’est quoi cette mine comme si tu étais de nouveau en retard.
Moi : Tu vois, c’est justement à ça que je pense.
Betty : Quoi ? Tu es vraiment en retard ?
Moi : Tchrrrr oui je suis en retard et quoi alors ? Betty, as-tu pensé à ce que je t’ai dit la dernière fois ?
Betty : Je ne te suis pas bien, tu parles d’Ismaël ?
Moi : Oui, je parle d’Ismaël.
Elle marque un arrêt dans ses mouvements, l’air un peu désolée, elle baise les yeux. Je connais Betty, quand elle se met dans un tel état, elle est sans défense.
Moi : Alors ?
Betty : Oui, oui, j’y ai pensé mais je trouve que c’est un peu tôt surtout que je ne sais pas ce qu’il pense lui. Je ne crois même pas que ce soit une bonne idée.
Moi : Je sais ce qui te tracasse et ne le nie pas. Tout ça c’est parce que tu crois qu’il y a quelque part une petite trace de trahison entre nous vu que tout est parti entre Ismaël et moi.
Betty : Oui, tu as raison, c’est surtout ça Ryma.
Moi : Ecoute-moi ma chérie, je suis sincère avec toi. Je n’ai pas besoin de te convaincre, tu dois me connaitre plus que n’importe qui même plus que mon mari. Si je suis sincère dans une chose, tu le sais déjà. Alors dis-moi, tu trouves que je ne le suis pas ?
