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« Madame, Monsieur, nous abordons notre descente vers Séoul. Nous vous invitons donc à regagner vos sièges respectifs et à vous assurer que vos bagages à main sont situés sous le siège devant vous ou dans les coffres à bagages »

Toujours somnolent, je m'étire contre mon siège et boucle ma ceinture. Me voilà enfin arrivé après tant d'heure passée dans cet habitacle et malgré mes heures de sommeil, je restais encore épuisé. L'avion se penche davantage et l'atterrissage est réussi. Je remercie le ciel de me garder envie et déboucle mais ceinture. Je fais partie des derniers passagers à quitter l'avion, je ne faisais rien dans la précipitation, manquais plus que je me foule la cheville ou qu'on me bouscule violemment, mais trente minutes plus tard, j'étais toujours dans l'aéroport à attendre que ma valise face son apparition sur le tapis. Miraculeusement, la seule valise orange criarde fait son entrée et je me penche pour l'attraper. Elle était cent fois plus lourde que mon propre corps et limite plus grande que ma taille, l'homme derrière moi a eu tellement pitié de me voir galerer de la sorte qu'il s'est penché à son tour et a tiré ma valise d'une main.

Oui d'une seule main, pendant que les miennes viraient déjà au rouge et que la gêne prenait place sur tout mon visage. J'ai fini par le remercier et j'ai traîné ma valise jusqu'à l'extérieur de l'aéroport. Quelques minutes après, je hélais un taxi et lui indiquait l'adresse de la maison de ma mère. Pendant le trajet, je me suis mis à redécouvrir la ville, six mois que je n'avais pas remis les pieds ici. Rien n'avait changé, pas même la météo, j'étais partie en laissant un merveilleux soleil derrière moi et maintenant que je revenais, moi qui pensais faire face à de la pluie et du vent, je me retrouvais en pull sous 30 degrés.

- Nous somme arrivé monsieur ! M'indique le chauffeur.

Je sors de ma bulle et relève la tête pour sourire au conducteur, le pauvre semblais exténué par ce travail sans parlé de la chaleur épouvantable qu'il faisait, il devait facilement avoisiner les soixante dix ans, il me rappelais mon grand père dans ses beaux jours, paix à son âme. Une fois la course payé et deux ou trois euros de pourboire laissé au chauffeur, je récupère ma valise toujours aussi lourde et m'avance dans cette ruelle que je ne connaissais que trop bien. J'ai toqué à la porte et la fantastique voix de ma mère à résonner à travers la porte.

La porte s'ouvre et le visage émerveillé de ma mère apparaît, elle était ravissante comme toujours, une béquille en plus suite à son opération mais rien d'autre n'avais changé. Son sourire me réchauffe le cœur et elle m'enlace si fort que je me demande comment je faisais pour continuer de respirer.

- Jimin... C'est toi ? Alors ça pour une surprise, c'est Hoseok qui sera content !!
- Coucou maman, tu me laisse entrer..

Elle s'écarte et tente de tirer ma valise, mais j'agrippe sa main avant qu'elle n'ai le temps de la soulever. Pauvre de ma mère, elle n'était plus toute jeune mais n'était pas vieille pour autant, seulement la maladie l'épuisait et la rendait faible et il faut dire que je n'étais pas du genre à la laisser se débrouiller, j'aimais faire les choses à sa place et l'aider autant que je le pouvais.

- Où est papa ? Je lui demande alors
- Tu le verras ce soir si tous se passe bien

Dans la cuisine, je retrouve de la farine sur le plan de travail et une odeur de gâteaux cramé provenant du four, je lance un regarde interrogateur à ma mère et cette dernière s'empresse d'aller éteindre le four en me disant qu'il ne fallait pas que je m'inquiète et qu'elle gérait la situation.

- Tu en es sur ?
- Mais oui Jimin, file dans t'as chambre pour déposer tes affaires, je vais t'apporter du thé et des gâteaux

Cette phrase pouvait sembler tout à fait surréaliste mais pourtant c'était réel, j'étais enfin à Séoul auprès de ma mère, je pouvais enfin me promener dans les rues et parler ma langue natale, j'allais retrouvé mon père et l'accompagner à la pêche ou encore mangé au coin de la rue avec mon cousin comme on le faisait tous les vendredis soirs. J'étais heureux d'être ici, je retrouvais enfin mon chez moi.

Who are you ? (jikook)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant