Will you be the death of me ?

Naufrage émotionnel

Hello bonsoir ... voilà donc une suite, pas très grande, mais particulièrement intense ^^ Bon je doute qu'elle ne vous plaise autant qu'à moi ... mais essayez de ne pas trop m'en vouloir ;) Comme je dis toujours, si tout va bien dans un récit alors l'auteur se retrouve au chômage technique !!

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Mes mains se posent sur sa taille tandis que nos lèvres se rejoignent dans une explosion de sensations. Ce soir, malgré mes promesses ... je la veux mienne. Ce soir ... je ne peux lui résister. 

Elle recule jusqu'à se retrouver appuyée contre la porte. Mes lèvres ont quitté les siennes et parcourent désormais sa nuque, arrachant au passage quelques gémissements. Une de mes jambes s'est glissée entre les siennes, nos corps semblent ne faire qu'un. Contre moi, je la sens trembler. Ses mains jusqu'alors perdues dans mes cheveux viennent agripper mes épaules pour compenser ses jambes qui ne la portent plus vraiment.

Un instant je songe à lui laisser le temps de se reprendre, le temps de prendre une réelle décision. Mais ce moment est tellement fort que cette pensée disparaît aussi vite qu'elle était venue et je m'abandonne à nouveau à cette proximité enivrante. 

- "Retires-le" me glisse- elle d'un ton brûlant de désir tandis que je tire sur son tee-shirt dans le but de dénuder son épaule. Rapidement, elle se retrouve en sous-vêtements contre moi. J'ai également égaré mon haut en chemin et cette proximité toujours plus forte fait s'embraser chaque parcelle de mon corps qui entre en contact avec elle. Mes caresses se font plus osées, le contact de mes mains le long de ses cuisses la font trembler et gémir à nouveau. 

Je tombe à genou devant elle. Son regard accroche le mien. J'y lis tout d'abord le désir, mais soudain sa mine s'assombrit. Elle s'effondre au sol, la tête enfouie dans ses mains tandis qu'un "je ne peux pas faire ça" franchit ses lèvres. Je reste immobile et stupéfaite alors qu'elle se rhabille en hâte pour fuir à nouveau. 

Au moment où la porte de mon appartement se referme derrière elle je m'effondre. Une fois mes larmes épuisées je reste un long moment allongée au sol, le regard vide, fixant un point imaginaire au plafond. Quand je reviens à moi j'ai froid, mon corps tremble de manière incontrôlable, la douleur surgit par vagues lancinantes qui menacent de me terrasser. 

Une partie de moi comprend cependant que j'ai besoin d'aide et dans un état second je compose le numéro de Lil qui décroche malgré l'heure matinale. 

- "J'ai besoin de toi " sont les seuls mots que j'ai à prononcer pour qu'elle promette de venir me rejoindre au plus vite. 

... 

- " Elle était là et elle a fuit, n'est ce pas ? ... Il n'y a qu'elle pour avoir pu te mettre dans cet état" 

Lil est agenouillée à mes côtés. Je ne lui répond pas ... la réponse est évidente, sa question relevait plus d'un résumé de la situation. A ma grande surprise, au lieu de me pousser à me relever, elle s'allonge à mes côtés et elle m'attire contre elle. La douleur jusqu'alors fulgurante se fait un tout petit peu plus supportable. 

- "J'aurais préféré t'aimer toi ... tu ne m'aurais jamais laissé tomber"

J'ai prononcé ces quelques mots d'une voix brisée. 

- "Je sais ma bichette. Mais ce sont des choses qu'on ne choisit pas" 

Sa réponse me rassure, elle a entendu mes mots pour leur juste signification. 

Nous sommes restées là un long moment avant qu'elle ne finisse par me forcer à me relever puis à la suivre jusqu'à chez elle. Sans doute pour la première fois de sa carrière, Lil n'a pas ouvert son bar ce jour là.