Will you be the death of me ?

Confrontation

Bonsoir à tous, voilà donc la suite du soir ^^ Je dois dire qu'en publiant tout les jours je ne sais plus trop quoi mettre dans mon blabla d'introduction, alors je vous souhaite juste bonne lecture et je vous dis à demain sur l'un de mes trois récits ... 

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Quand j'ouvre la porte, mes jambes manquent de m'abandonner. Je me raccroche à la poignée. Sarah se trouve devant moi ... toujours aussi belle malgré cet air ... condescendant ? 

- "Je peux entrer ?"

Elle semble sur d'elle, de mon côté je ne maîtrise plus rien.  Je bredouille une acceptation, lâchant ma porte à regret. 

- "J'ai à te parler",

J'acquiesce, lui signalant que je reviens avec deux cafés avant de fuir dans ma cuisine.J'y prend appuis contre le mur, me forçant à  ne pas pleurer, à respirer calmement .... Qu'attend elle de moi ? De retour dans mon salon, je ne tarde pas à le découvrir !!

- "Tu dois revenir en cours !!"

Ton autoritaire, posture assurée... sa phrase est sans appel. Pourtant, je ne peux m'y résoudre. 

- "Je ... ne peux pas Sarah"

Sa colère éclate alors : 

- "Tu ne peux pas ? Arrêtes un peu Alex !! Ça fait bientôt 15 jours que tu n'as plus mis les pieds à la fac. Qu'est ce que tu cherches à la fin ? Une exclusion ? Ne sois pas ridicule !"

A ma grande surprise, au lieu de m'effondrer, c'est la colère qui prend le dessus sur moi aussi. 

- "Ridicule ? Ridicule Sarah ? Comment oses tu ? La dernière fois que tu es venues ici, tu me suppliais de t'aimer ... juste là, contre ma porte !!" 

A ces mots, son visage se décompose, mais je poursuis 

- "Et puis ensuite tu t'es enfuie Sarah ! Tu m'as laissé là, écroulée, sans un dernier regard. Pas une nouvelle de toi depuis ... Et maintenant tu veux me faire croire que mon avenir t'importe ?"

- "Je ... Lil a veillé sur toi", tente-elle, alors que toute son assurance semble la lâcher. 

Cette intervention ne fait qu'attiser ma colère 

- "Laisse donc Lil' en dehors de ça !! Tu oses la mentionner alors que tu n'as même pas pris la peine de lui donner des nouvelles à elle !! Comment veux-tu que je revienne en cours quand je risque de t'y croiser chaque jour ? Comment surmonter ça alors que tu hantes mes pensées chaque jour un peu plus malgré mes efforts pour oublier". 

Des larmes ruissellent à présent, aussi bien sur ses joues que sur les miennes. 

- "Tu fais chier Alex" 

Elle a lancé sa phrase d'une voix brisée avant de prendre la fuite à nouveau, laissant claquer la porte derrière elle. Je reste interdite, c'est bien la première fois que je l'entends prononcer une phrase vulgaire. Ce pourrait-il qu'elle soit bien plus chamboulée par notre éloignement qu'elle ne veut bien le laisser voir ? 

Je n'ai pas le temps de réfléchir plus à la question, interrompue par la sonnerie de mon téléphone. Un frisson de culpabilité me traverse quand je vois le surnom Thom' s'afficher à l'écran. Je viens de reprocher à Sarah sa conduite envers Lil, pourtant, mois aussi j'ai négligé mon meilleur ami. Je me force donc à répondre. 

C'est ainsi que je me retrouve quelques heures plus tard installée à l'étage du bar de Lil avec lui. Bien sur, je lui ai tout raconté et à mon grand soulagement il ne m'en veut pas pour mon silence de ces derniers jours !! Pour rattraper le temps perdu, nous passons le weekend ensemble à regarder des films en mangeant pop-corn et autres sucreries dans mon canapé. 

Le lundi, il a réussi à me convaincre de retourner en cours, m'assurant que vu la réaction de Sarah, c'est plutôt elle qui risque d'être déstabilisée par ma présence. Une part de moi voudrait ne pas lui infliger ça ... Une autre a besoin de cette revanche. Une infime part de moi enfin, espère sans le vouloir, pouvoir arranger les choses entre nous. 

Nous nous croisons plusieurs fois dans la semaine, et inexorablement Sarah fuit, un regard blessé affiché sur son visage. Le vendredi, le cours s'annonce donc tendu ... et en effet Sarah semble déstabilisée par ma présence dans la salle. Elle passe les 4h de cours à fuir mon regard. C'est donc une surprise de l'entendre m'adresser la parole à la fin du cours. 

- "Je... ne pouvais pas faire ça ! Je ne pouvais pas et maintenant tu me haïs pour ce que je mourrais d'envie de faire ... pour ce que je meurs d'envie de faire"

Je redresse vivement la tête de mon sac dans lequel j'étais occupée à ranger mes affaires. Je suis la dernière élève dans la salle. Elle me fixe de manière indescriptible, mordillant sa lèvre inférieure, gênée ... perdue ? 

J'ai envie de la prendre dans mes bras ... je n'en fais rien. La partie de moi qu'elle a blessée résiste. 

- "Tu ne pouvais pas ... je le comprends ! Tu ne peux toujours pas ... il vaut mieux que je m'en aille"

Sur ces paroles, je quitte la salle précipitamment ... réussissant de justesse à lui cacher les larmes qui coulent à nouveau le long de mes joues.