Fight (En correction)

Prologue

Diana

La chaleur est insoutenable. Cela fait une heure que je l'attends à l'intérieur de son bureau. Il met toujours le chauffage de peur que ses clients n'attrapent froid. La baie vitrée laisse entrer la lumière du beau couché de soleil.

Je viens souvent ici pour le voir travailler, je suis sa fan numéro une. Il est vraiment beau quand il est concentré. Il se mord la lèvre inférieure et fronce les sourcils ce qui le rend incroyablement sexy.
Être assistant dans cette boîte à son âge c'est une énorme chance, mais il a bossé dur pour en arriver là alors il mérite amplement ce poste. Marco n'est pas du genre à se laisser marcher sur les pieds, tout ce qu'il veut, il l'obtient. Il a une aisance bluffante à l'oral quand il s'agit de manipuler l'esprit de ses clients. Il faut dire que c'est son éloquence qui m'a fait craquer chez lui.

Nous nous sommes rencontrés devant un supermarché. Mon cadi était coincé, il est venu m'aider et nous avons fait nos courses ensemble en parlant de notre vie.Pas très romantique quand j'y repense !

Mais c'était le coup de foudre. Celui qui vous bouleverse en un regard, celui qui vous retourne l'estomac, celui qui retourne votre monde. Marco est l'homme de ma vie, je le sais, je le ressens. Il est mon premier amour et il sera le seul et l'unique. Parce que c'est ce qu'on s'est promis.

La porte derrière moi s'ouvre au ralentit. Ivy me lance un regard interrogateur en se demandant depuis combien de temps je suis là puis ses yeux glissent jusqu'au bureau vide en face de moi.

- Marco n'est pas là?

La voix de cette fille m'insupporte. Elle est sans cesse en train de coller mon homme, elle n'attend qu'une chose, qu'il lui laisse les portes grande ouverte pour foncer.

- Non, comme tu peux le constater.

Mon ton se fait sec sans même que je m'en rende compte.

Avant qu'elle ne puisse parler, une autre personne fait irruption dans la pièce. C'est la dame de l'accueil que j'ai croisé tout à l'heure, Betty. Son visage est décomposée, elle tient un téléphone fixe dans ses mains et me fixe avec de grand yeux perdues.

- Diana votre copain, Marco ne...

- Quoi ?

Je sens la panique m'envahir. La boule d'angoisse grandir dans ma gorge.

- Il n'est pas venu travailler de la journée, personne ne sait où il se trouve, des collègues ont essayés de le contacter mais nous tombons directement sur sa messagerie.

Quand j'y réfléchis, hier soir il ne m'a pas écrit pour me dire qu'il était bien arrivé chez ses parents. Parfois il est trop fatigué pour faire le trajet jusqu'à la maison, alors il préfère s'arrêter chez ses parents pour y passer la nuit. Ils habitent bien plus près que nous. Mon premier réflexe est d'appeler sa maman afin de m'assurer qu'il a bien dormis chez eux. Mais elle m'affirme qu'il ne dort plus là bas depuis des mois. Elle ne l'a pas vu ni hier, ni toutes les autres fois où il me disait avoir dormi chez elle.

Cette semaine il a découché au moins trois fois. Je ne comprends pas, je n'arrive pas y croire. Pourquoi me mentirait t-il ? Est qu'il a des liaisons ? C'est impossible, Marco n'est pas ce genre d'homme.

Il n'y a plus seulement l'inquiétude qui me domine désormais, mais aussi la colère. Je décide d'essayer d'appeler Marco mais comme le disait Betty, on tombe directement sur son répondeur.

Mon homme a disparu.

Un an plus tard...

Aujourd'hui c'est les un an de la disparition de Marco. Tout le monde est partie à sa recherche : ses amis, sa familles, ses collègues et parfois même des inconnus qui venaient nous aider à faire des battus. La police a finit par classer le dossier sans suite, ils en sont venu à la conclusion qu'il était partie volontairement. Qu'il ne voulait pas qu'on le recherche. Mais moi je n'y crois pas. Il n'a pas pu nous abandonner Emmy et moi alors que nous étions ses deux protégés.

Nous avions une vie parfaite avec Marco, il m'aimait, je l'aimais, notre famille était heureuse, nous avions les moyens pour élever notre fille. Mince, Emmy!

Je m'habille en vitesse pour aller la chercher à l'école. Il y a des fois où je me laisse aller à la nostalgie, mais très vite le présent me rattrape et me rappelle que ma vie ne s'est pas arrêté quand il n'a plus donné signe de vie. La terre continue de tourner et ma fille continue de grandir. Sans père, mais avec une mère qui aura les épaules suffisamment solide jouer les deux rôles.

J'attrape les clés de la voiture et je m'installe derrière le volant. Le professeur risque de râler, encore une fois. Je passe un coup de fil à mon boulot pour prévenir de mon retard habituel. Si je continue comme ça, je risque d'être virée. L'Hôpital me répond à la première sonnerie.

- Bonjour, ici Diana, je voulais prévenir que j'arriverai en retard.

- Ah oui, Diana, pas de souci, on s'y habitue.

- Merci. Désolée.

Je raccroche et sors de la voiture pour rejoindre ma fille qui m'attend seule dans le froid devant l'école avec ses cheveux au vent.

- Maman!

- Je suis désolée ma chérie.

Emmy vient se réfugier dans mes bras et je lui embrasse le front. Il ne reste que nous deux et il est hors de question que je perde aussi ma petite fille. Elle est tout ce qu'il me reste de lui.