Chapitre 4 : Nuit mouvementée.

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   Les 3 garçons dormaient. Ron était sur son côté gauche, Harry était sur le dos, et Draco avait ses bras en dehors de son lit, en direction de Harry. Le Serpentard fut brusquement réveillé par quelque chose lui serrant très fort la main. Il ouvrit les yeux et vu celle-ci tenu très fermement dans celle du Gryffondor à côté de lui. "Putain, il a de la poigne," pensa alors Draco en poussant un petit cri de douleur quand Harry resserra encore plus son étreinte. Le brun faisait un cauchemar. Ron avait prévenu la veille au soir que Harry pouvait faire ce genre de rêves, même si ça ne lui était pas arrivé depuis longtemps. Sa respiration était rapide, son visage exprimait une certaine terreur et son front était en sueur.

-Potter ! Appela-t-il bas, tout en essayant de réveiller Harry pour récupérer sa main. Potter !

   Il essaya une dizaine de fois avant d'essayer avec Ron.

-Eh ! WEASLEY ! Réveille-toi, sombre idiot !
-Mmh... Qu'est-ce t'as Malfoy ? fit le roux qui se réveilla enfin.
-Viens m'aider ! Je ne sens plus ma main !

   Ron se redressa pour essayer de comprendre ce que lui disait Draco. Il pouffa de rire quand il vit la détresse de Draco qui crispait quelque fois son visage quand Harry serrait plus fort sa main. Il s'approcha d'eux et tenta de secouer Harry en appelant son nom. Le brun se réveilla soudainement, essouflé, relâchant légèrement son étreinte sans pour autant lâcher la main de Draco.

-Ça va aller, Harry ? demanda Ron, inquiet.
-Ouais... Ouais, désolé... articula-t-il.
-Potter ? intervint Draco. Tu peux me rendre ma main, imbécile ?

   Harry se tourna vers Draco avant de se rendre compte qu'il tenait bel et bien sa main. Il la lâcha immédiatement et se redressa, désormais demi-assis.

-Qu'est ce que tu as fait comme cauchemar, cette fois? demanda le roux.
-Hum... Non. Non, rien, ça va. Je crois...
-Tu es sûr ? Tu ne veux pas le raconter ?
-Huuuh... Non, pas maintenant. C'est sûrement sans signification.

   Ron retourna dans son lit, inquiet mais se rendormit rapidement. Draco se tourna, dos à Harry, et ferma les yeux.  Quant au brun, il soupira un bon coup avant de fermer également les yeux.
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   Le lendemain matin, les garçons se réveillèrent l'un après l'autre. Draco fut le premier, suivit de Harry une demi-heure plus tard, qui réveilla Ron lui-même. Tous les élèves allèrent dans la Grande Salle pour le petit déjeuner. Les 3 meilleurs amis de Gryffondor étaient réunis.

-Bien dormi, les garçons ? demanda Hermione avec un ton enjoué.
-Très bien pour ma part, répondit le roux, malgré les péripéties de Harry et ses cauchemars.
-Vraiment ? Ça faisait longtemps, dit-elle, étonnée.
-Oui, mais ce n'était pas une prédilection cette fois, rétorqua Harry avant de penser : Enfin... Je n'espère pas.
-Et Mr Harry Potter à tenu la main du jeune homme aux yeux acier très fermement..! se moqua Ron.

   Hermione rit avec lui, et Harry sentit son teint virer au rouge vif. Ron se retourna pour apercevoir Draco et attirer son attention, avant d'enchaîner des haussements de sourcils en sa direction tout en montrant Harry. Hermione remarqua que Draco prit une légère teinte rosée en levant les yeux au ciel et prenant un air dégoûté étrangement faux.

-Ronald Weasley, je vais t'étriper avec une dent de Basilic... soupira Harry.

   Celui-ci se retourna pour apercevoir la réaction de Draco suite à ce qu'avait fait Ron dans son dos: il était redevenu en sa pâleur habituelle et mangeait en écoutant les histoires contées par les autres Serpentard. Harry se replaça face à son petit déjeuner et le dévora avec appétit. Il vut, au bout de plusieurs minutes, Draco quittait la Grande salle. Il décida de se lever car un mauvais pressentiment le pris soudainement. Son instinct le guida dans son dortoir, mais quand il entra, il n'y avait personne. Seulement, après quelques secondes, il entendit des pas précipités se diriger vers la porte. Pris de panique, Harry dégaina sa cape d'invisibilité qui se trouvait au pied de son lit et s'enveloppa dedans avant de se faufiler dans un coin de la pièce.
   Il observa en essayant de ne pas faire le moindre bruit. Les pas se rapprochaient de plus en plus de la chambre. Quelqu'un était entrain de courir jusqu'ici. La porte s'ouvrit à grand fracas et claqua contre l'armoire à côté, l'abimant légèrement. Draco était alors apparu, essoufflé par la course, et plaqua son dos et ses mains contre la porte après l'avoir refermée. Il se colla donc à celle-ci comme pour empêcher quelqu'un de l'ouvrir également. Il était essoufflé, quelques cheveux collés à son front à cause de la sueur, et ses yeux étaient grands ouverts, ce qui lui donnait un aspect terrifié; son torse montait et descendait très rapidement, ses jambes étaient tremblantes. "Mon cauchemar... pensa Harry. C'est ce qu'il s'est passé dans mon cauchemar..." On entendit d'autres pas approcher, beaucoup moins précipitamment que ceux du blond auparavant. La poignée se baissa et quelqu'un essaya d'ouvrir la porte en donnant un coup. Draco réfléchit à peine une seconde pour au final reculer et laisser la personne se trouvant derrière entrer. Harry retint un cri de stupéfaction quand il vit Lucius Malfoy arriver et prendre la parole:

-Tu as finis de me faire marcher à travers tout le château ?! Et d'abord, qu'est ce que tu fiches chez les Gryffondor ?

   Quand son père était entrer, Draco avait repris une position droite, le menton levé, pour garder sa dignité devant lui.

-Je te l'ai déjà expliqué ! Je dors ici à cause d'imbéciles qui ont brûler notre dortoir.
-Ah, oui. Bon maintenant tu arrêtes de fuir comme un lâche et tu viens.

"Un lâche ?! pensa alors Harry avec rage. Je pense qu'il est très mal placé pour dire que son fils est lâche. Monsieur-je-change-de-camp-quand-ça-m'arrange ! Je pourrais lui envoyer un Avada Kedavra même si je devrais aller à Azkaban. Enfin, je ne peux malheureusement pas faire ça."

-Mais je ne veux pas encore y participer ! Je ne veux pas traîner dans vos affaires ! s'exclama-t-il.
-Tu es en train de salir ton nom, Draco ! Tu ne veux pas ça, pas vrai ?

   Draco relâcha ses bras le long de son corps, désespéré, il baissa la tête et fixa ses chaussures en secouant la tête de droite à gauche. Harry n'en revenait pas de le voir se faire manipuler ainsi et perdit le contrôle de ses jambes, ce qui le fit perdre l'équilibre, provoquant du bruit. Le père et son fils regardèrent en direction de Harry sans le voir.

Quand le hasard intervint Où les histoires vivent. Découvrez maintenant