Chapitre 14 : Nouvel incident.

1.1K 86 4
                                    

   Harry dormait paisiblement, aucun cauchemar à l'horizon, son sommeil était profond. Ron, qui dormait dans le lit d'en face, dormait tout aussi bien en respirant fort comme à son habitude. Soudain, un bruit sourd se fit entendre, ce qui réveilla Harry et Ron en sursaut. Même Ron, oui, avec son sommeil très lourd. Les deux garçons sortirent du dortoir pour voir la provenance du bruit : cela les rassura de voir qu'il n'était pas les seuls à avoir entendu, puisque presque tous les garçons étaient aussi sorti, dont un des deux préfets de Gryffondor.

-S'il vous plaît, ne paniquez pas ! criait-il pour que tout le monde l'entende.
-On aurait dit une explosion, remarqua un deuxième année.
-Peut-être que c'était un pétard ? Ou un feu d'artifice ? suggéra un autre.
-Qu'est-ce qu'il s'est passé ? demanda Harry au préfet quand celui-ci s'était approché.
-Je n'en ai pas la moindre idée pour l'instant, restez où vous êtes ! Ne bougez pas !

   Le professeur Dumbledore arriva très vite, accompagné de McGonagall. Harry et Ron se dirigèrent vers eux immédiatement.

-Professeurs ! Qu'est-ce qu'il s'est passé ? demanda Ron une fois devant eux.
-Désolé, Mr Weasley, nous n'en savons pas plus que vous, répondit le directeur.

   Soudain, un cri strident se fit entendre de loin chez les filles, et un autre cri de la même ampleur chez les garçons quelques secondes après. Tout le monde se dirigea vers leurs provenances. Les Gryffondor s'arrêtèrent nets une fois la destination atteinte : un énorme trou dans le mur, donnant désormais sur l'extérieur, était devant eux. Il y en avait deux : un chez les filles et un chez les garçons.

-Que les préfets accompagnent tous les Gryffondor dans la Grande salle ! Nous arriverons très vite, ordonna McGonagall.

   Ceux-ci crièrent de les suivre. Les élèves s'exécutèrent dans un brouhaha d'inquiétude et de panique. Hermione rejoignit ses deux meilleurs amis dans sa robe de chambre et le trio suivirent le mouvement jusque la Grande Salle. Une fois à l'intérieur, tous les élèves se parlaient entre eux et les préfets essayaient de redonner le calme, en vain. Puis, 10 minutes après, les deux professeurs rejoignirent les Gryffondor et ne firent pas prier le silence.

-Chers élèves, je suis au regret de vous annoncer que vous allez finir votre nuit ici, annonça le directeur en faisant disparaître les tables et apparaître des sacs de couchages. Nous allons devoir réfléchir sur la suite. Pour l'instant, je ne peux pas vous informer. Nous allons faire au plus vite. A demain et bonne fin de nuit.
-Professeur, nos affaires pour demain sont dans nos chambres ! s'exclama une jeune fille.
-Vous aurez l'autorisation de retourner dans votre dortoir pour récupérer le nécessaire.  

   McGonagall donna des consignes et ordonna d'aller se coucher.

______________________________________

   Le lendemain matin, quand Harry se réveilla, il fut surpris de ne pas se trouver dans son lit et il lui fallut quelques secondes pour se souvenir de cette nuit. Il se redressa et vue encore des camarades endormis mais aussi des sacs de couchages vides, Hermione et Ron à ses côtés. Il les réveilla involontairement, s'excusa, avant de se lever tous les trois pour rejoindre leur dortoirs respectifs et prendre leurs affaires pour la journée. Quand ils sortirent, ils virent des élèves des autres maisons attendre que les portes s'ouvrent. Le trio passèrent devant certains et montèrent vite à la Tour, Hermione partant de son côté et Harry et Ron du leur. Le brun ouvrit son armoire et s'habilla après avoir pris ses vêtements dans son armoire, Ron l'imita, puis le Gryffondor prit ses livres de cours qu'il mit dans son sac. Il chercha aussi sa cape d'invisibilité, histoire de ne pas la laisser au cas où il en avait besoin. Il chercha quelques minutes, en vain.

-Ron ? La cape à disparu. Elle n'est ni dans l'armoire, ni sous le lit, c'est toi qui l'a pris ?
-Quoi ? Non, ce n'est pas moi, je te le jure ! 

   Ils se mirent à la chercher tous les deux. Ils retournèrent chaque coins de la chambre mais ne trouvèrent rien.

-Mince. Tu ne l'aurais pas laissé traîner quelque part ? 
-Non. La dernière fois que je l'ai utilisé, c'était ici même.

   Les deux jeunes garçons laissèrent tomber les recherches et rejoignirent la Grande Salle. Sur le chemin, Harry fut arrêté par un bras l'attrapant. Il se retourna et vue Draco.

-Dis à Hermione que j'arrive tout de suite, Ron.

   Ron acquiesça et repartit, laissant Harry et Draco au milieu du couloir.

-Quelque chose ne va pas ? demanda Harry.
-Si, ça va. 

Il l'embrassa après avoir vérifié qu'il n'y avait personne aux alentours. 

-Qu'est-ce qu'il se passe ? Pourquoi vous êtes tous dans la Grande Salle ?
-On ne sait pas vraiment. Un des murs des deux dortoirs a explosé.
-Explosé ?
-Oui, il y a deux énormes trous maintenant. On a dû dormir dans la Grande Salle.
-Le principal c'est que tu ailles bien, mais...
-Mais ?
-Tu ne chercherais pas ta cape d'invisibilité, par hasard ?
-QUOI ? Tu l'as ?!
-Elle est très utile.
-Draco, qu'est-ce que tu as fait ?! Et surtout, comment tu l'as eu ?!
-Il se pourrait que comme je connaissais votre mot de passe, j'ai pu entré - accompagné de la cape sur mes épaules - dans vos dortoirs et boum !. C'était très amusant. Quand au comment, je savais que ta cape traînait toujours dans la chambre, alors pendant un inter-cours, je suis entré et l'ais prise, avant de ressortir avec celle-ci sur le dos. Pour le pourquoi, c'est simple, je voulais te voir plus souvent alors on croise les doigts pour que tout se passe comme je l'ai prévu.

   Harry était, dans un premier temps, complètement outré, puis rit finalement et embrassa son petit-ami avant de retourner rejoindre ses amis. Voyant son meilleur ami revenir, Hermione avait un sourire narquois et lui chuchota :

-Alors ? Comment va ton petit-ami ?
-Hermione, s'il te plait... soupira Harry en souriant.
-Je ne m'y ferais jamais, Intervint Ron.
-Qu'est-ce que tu veux dire ? rit la brune.
-Ce n'est pas une critique, mais quand je repense à tout ce qu'il a fait, je te comprend difficilement, Harry, expliqua-t-il en riant également.
-Avant, ce n'était pas pareil, commença Harry. Il est beaucoup plus complexe que ça. Avant, on ne voyait que ce qu'il montrait, mais au fond il y a un tas de raisons.
-Oh, pitié, épargne-moi encore tes justifications. Au bout de la centième fois à me le redire, j'ai compris ! 

   Tous les 3 rirent. Le trio fut interrompu par Dumbledore, qui ordonna le silence pour parler.

Quand le hasard intervint Où les histoires vivent. Découvrez maintenant