Chapitre 2 - Premier jour

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« L'avenir a le don d'arriver sans prévenir.» - George Will 

La maison de Marta était charmante. L'entrée ouvrait directement sur son salon. Ici, il y avait du beau parquet brun et des murs blancs à peu près partout. Ses meubles étaient principalement beiges, et la décoration très « british ». Le canapé était brodé de fleurs. Il y avait des fleurs dans chaque coin de la pièce. Celle-ci était très éclairée grâce à une grande baie vitrée qui menait sur un petit jardinet. A gauche du salon, il y avait la cuisine. Celle-ci était toute en longueur mais pas très large. Le carrelage était blanc cassé, et les murs beiges. Dans cette pièce, les meubles étaient blancs et beiges, et des fleurs étaient posées également par-ci et par là. Sa chambre était au fond d'un couloir et disposait d'une salle de bains. Juste à côté, il y avait des petites toilettes où elle avait peint les murs en violet. Seule ma chambre était installée en haut d'une mezzanine, on y accédait par le couloir. Elle était très jolie et très lumineuse, comme sur les photos. Le parquet était également brun et brillant et les murs blancs. Mon lit deux places était recouvert de beaux draps fleuris, et était près d'une grande fenêtre qui offrait une vue imparable sur un grand parc rempli de végétation. A l'opposé, Marta m'avait installé un coin bureau pour que je puisse travailler, ainsi qu'une penderie pour y entreposer mes affaires. Elle avait retenue que j'en avais beaucoup. Je suis ce qu'on peut qualifier d'acheteuse compulsive. Les habits et la mode étaient comme une drogue pour moi. Puis, de l'autre côté, j'avais une petite porte pour accéder à ma salle de bains personnelle.

- Merci beaucoup Marta, je sens que je vais être très bien ici !
- Je l'espère de tout cœur. Je te laisse t'installer, on se rejoint pour manger ?
- Oui ça marche.

Mon anglais, même si j'avais de bonnes bases, n'était pas parfait, je le savais. Ces six mois de stage étaient une opportunité parfaite pour y remédier. J'envoyai un message à mes parents pour leur dire que j'étais bien arrivée, afin de les rassurer. Ainsi, je me mis à ranger toutes mes affaires, il faut dire que j'en avais beaucoup. Une fois tous mes habits rangés, je pus ajouter mes petits éléments de décoration. Je mis sur ma table de chevet plusieurs cadres photos. Une photo avec mes parents, une photo avec Tom, mon meilleur ami, et une photo avec Laurie. Je regardai longuement la photo avec elle. Je me souviens du jour où elle a été prise, nous avions dix-neuf-ans, presque vingt. Nous étions en chemin pour la fête de la musique. C'était un soir où il faisait extrêmement chaud. Laurie avait un grand fichu rose sur la tête et une longue robe de la même couleur. Moi, j'avais également une longue robe d'été et une couronne de fleurs. On s'était maquillées plus que d'habitude pour l'occasion. C'était vraiment une soirée incroyable. En toute situation, Laurie avait le don de me pousser dans mes limites pour me faire vaincre mes craintes du monde extérieur. Je n'ai jamais été très à l'aise dans une foule de gens, j'en deviens souvent paranoïaque et très méfiante quand cela arrive. J'ai peur des regards insistants des hommes. J'ai peur d'être seule et sans défense tard dans la nuit. Laurie n'avait pas peur de ça. Elle me faisait me sentir en sécurité. Avec elle j'avais l'impression que rien ne pouvait m'arriver. Tenez, la preuve, une fois nous étions sortie en boîte de nuit et un homme d'une cinquantaine d'années et très louche essayait de me faire du rentre dedans. Laurie l'a incendié comme si elle allait lui arracher les yeux. Mais aujourd'hui, je vais devoir me débrouiller toute seule. Je soufflai un bon coup, et mis la photo avec les autres.

Le week-end était passé extrêmement vite. On avait bien sympathisé avec Marta, j'étais vraiment heureuse d'avoir une amie ici. Nous avions regardé A star is born et pleurée toutes les larmes de notre corps en nous consolant dans des commandes de sushis. Sans compter que Marta m'a aussi beaucoup parlé de son petit garçon qu'elle adore. Elle n'était plus avec le père, mais malgré tout il endossait son rôle de parent et le prenait très à cœur. Le petit Adam était donc là une semaine sur deux. J'avais hâte de le rencontrer. Demain serait le premier jour de mon stage, et je commençais à stresser, et si je n'étais pas à la hauteur ?

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