Recueil d'O.S. Grideldore

Fin de fête à Poudlard

Poudlard fêtait Noël et les professeurs s'étaient réunis autour de coupes de champagne et discutait gaiement de tout et de rien.

Albus Dumbledore tentait vainement de s'intéresser aux conversations.

Il déprimait ces derniers temps. En temps de fête, n'est-on pas censé rester avec ceux que l'on aime?

C'est déjà le cas me direz-vous. Certes, mais il y a une personne à laquelle Dumbledore ne pouvait s'empêcher de penser.

Cette même personne pour laquelle il pleurait souventble soir devant son verre de whisky pur feu.

Il soupira et s'éclipsa discrètement de la fête.

Il prit la direction de la tour d'observation et s'approcha du bord.

Le brun soupira longuement, au bord du gouffre, et posa ses mains sur le rebord, sentant ses larmes lui monter aux yeux.

Il s'appuya sur ses coudes et laissa sa peine l'envahir une fois de plus.

'J'en ai marre. Les fêtes sont horribles : tout le monde est là, à raconter le bonheur dans lequel il nage pendant que d'autres sont en train de mourir de chagrin! Je veux juste le voir, lui dire, passer ma main dans ses cheveux, sur sa joue, être dans ses bras... L'embrasser... Tout ça pour quoi? Pour passer mes soirées à pleurer seul devant un verre. Je suis pitoyable...' se dit le brun.

Il inspira un bon coup et se frotta les yeux.

-"Albus Dumbledore..."

Le concerné se retourna, n'en croyant pas ses oreilles.

-"Gellert?" appela-t-il, ne voyant pas clair.

Il ne vit rien et se retourna vers le paysage.

'Et maintenant je devient fou...'

Gellert Grindelwald l'obsedait. Il accaparait toutes les pensées de Dumbledore jusqu'à parfois lui faire revoir ses souvenirs lointains.

-"Ne pleure pas Albus."

Ce dernier se tourna à nouveau, cette fois certain d'avoir entendu et reconnu la voix de Grindelwald.

-"Gellert, je sais que c'est toi!"

-"Je suis désolé... Je voulais te voir." dit le sorcier aux cheveux blancs en sortant de l'ombre devant lui.

Albus resta muet.

Gellert était encore plus beau que dans ses souvenirs.

-"Les fêtes sont déprimantes, tous sont occupés à rabâcher leur bonheur pendant que toi tu les observes et tu les écoutes avec un sourire forcé. C'est à qui aura le mieux réussi sa vie..." lança Grindelwald.

Albus resta à nouveau sans voix : Grindelwald formulait ses pensées à voix haute.

-"Albus... Tu es toujours aussi bavard dis-moi..."

-"Que veux-tu Grindelwald? Me tuer?" cracha Dumbledore avec peine.

Gellert se jeta sur lui et plaqua sa main gauche dans son cou, le faisant se pencher au bord du vide, l'étranglant presque.

-"Te tuer, bien-sûr..." murmura-t-il.

Dumbledore posa ses mains sur la rambarde et avala difficilement sa salive.

-"Mais je peux faire tellement mieux que ça..." termina Grindelwald.

Il glissa sa main gauche du cou du professeur à sa nuque et se colla à lui.

-"Comme quoi?" demanda difficilement Dumbledore qui tentait de garder ses idées au clair.

Il posa ses coudes sur le rebord et Gellert posa sa main gauche sur la rambarde.

Le sorcier bleu approcha son visage de l'oreille de Dumbledore et murmura :

-"T'aimer..."

Albus frissonna et la chaleur de son corps grimpa en flèche.

Grindelwald déposa alors de doux baisers dans le cou de Dumbledore qui soupira de bonheur et rejeta la tête en arrière en fermant les yeux.

Puis, il passa un bras dans le bas du dos de Gellert et glissa sa main restante dans les cheveux blancs de l'homme.

-"Moi aussi je t'aime Gellert." souffla Albus avec difficultés.

Le sorcier bleu se recula légèrement et le fixa un instant.

Le professeur réouvrit les yeux.

-"Tu ne me mens pas?" demanda Grindelwald en plissant les yeux.

-"Non."

-"Alors je peux faire ça..." murmura Gellert en déposant un doux baiser sur les lèvres d'Albus.

Le brun répondit immédiatement et ferma les yeux, savourant le moment tout comme le fit Grindelwald.