Une bataille, un début

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Poudlard était attaqué.

Les dégâts matériels ne se comptaient plus en opposition avec les morts qui n'était que très minoritaires.

Beaucoup de professeurs étaient blessés, certes, mais sur l'ensemble de la population de l'école, on ne déplorait que deux morts.

Les élèves étaient tous vivants, regroupés dans la grande salle, tandis que les professeurs formaient un cercle autour d'eux pour les protéger.

Les ennemis étaient de plus en plus nombreux et les professeurs tombaient petit à petit.

Bientôt, Albus Dumbledore fut le seul professeur encore debout.

Les ennemis ne cherchaient plus à attaquer les élèves mais voulaient à tout prix tuer Dumbledore pour en être débarrassé.

Les jeunes élèves avaient reçu l'interdiction de lancer un sort tant que leur vie n'était pas en danger. Et ce n'était pas le cas.

Dumbledore était donc seul contre une foule d'ennemis qui ne cessait de croître.

Au moment où tout semblait perdu, où Dumbledore allait recevoir le sort fatal, quelque chose travers l'une des fenêtres de la salle et se posta face à lui.

Grindelwald, devant Dumbledore, contra le sort et érigea de hautes barrières de flammes bleues devant les fenêtres pour empêcher d'autres ennemis de déferler dans la pièce.

Le professeur brun, totalement choqué, regarda le sorcier bleu combattre seul contre les hommes.

Grindelwald s'approcha des enfants et leur dit :

-"Regroupez-vous le plus possible. Serez-vous au centre de la pièce."

Les élèves s'exécutèrent sans broncher.

-"Bien. Maintenant ne bougez pas, quoi qu'il arrive." ajouta-t-il.

Il se tourna vers eux et forma un dôme de flammes bleues autour d'eux pour les protéger.

Grindelwald souffla et une tonne de fumée bleue s'échappa de sa bouche jusqu'à former un énorme phoenix bleu.

Tous les professeurs se tournèrent vers Grindelwald, choqués.

'Un phoenix bleu... Mais... Albus Dumbledore...' pensaient-ils.

Grindelwald tendit les bras sur le côtés et les poussa vers l'avant, comme dans un battement d'aile.

Alors, son patronus cria et entama de grandes et larges envolées circulaires dans la pièce, baillayant au passage pas mal d'ennemis.

-"EXPECTO PATRONUM !" cria une voix derrière le sorcier bleu.

Un énorme phoenix au plumage de feu déploya ses ailes et vola en sens contraire à celui au pelage bleu.

Gellert se retourna et tendit la main à Albus qui la saisit.

Il aida le brun à se relever et ce dernier lui fit un signe de tête en murmurant :

-"Ensemble."

Grindelwald fit de même.

-"Ensemble."

Ils se mirent dos à dos et s'occupèrent des ennemis qui réussissaient à échapper aux phoenix de flammes.

Les professeurs les fixaient, abasourdis.

Gellert Grindelwald et Albus Dumbledore étaient tout à fait l'opposé, le feu et la glace, le ying et le yang, le bleu et le orange mais pourtant, ils étaient dos à dos, puissants, en train de sauver Poudlard à eux seuls.

Alors, Gellert leva la main au ciel puis la descendit vers le sol et montra ensuite le dôme de flammes bleues protégeant les élèves au centre de la pièce.

Le phoenix bleu cria et raffla le sol, attrapant un par uns les professeurs blessés et les lâchant au-dessus du dôme qu'ils traversaient.

Dumbledore et Grindelwald étaient seuls.

-"Dumbledore, il faut qu'on le fasse! Ils sont trop nombreux et se sera bien plus rapide et moins dangereux!" s'exclama Gellert.

-"Eh bien, tu en as mis du temps! J'ai cru que tu ne me le demanderai jamais!"

Les deux hommes rangèrent leurs baguettes et se mirent face à face, très près l'un de l'autre.

Grindelwald leva une main à hauteur de son torse et Dumbledore la saisit, puis ils firent de même avec l'autre.

Ils se concentrairent puis fermèrent leurs yeux et posèrent leurs front l'un contre l'autre.

-"Je lâche les barriquades." déclara Gellert.

Les colonnes de flammes bleues bariquadant les fenêtres s'affaissèrent et s'estompèrent, laissant à nouveau passer les ennemis.

-"Tu es prêt?" demanda Grindelwald.

Les deux phoenix, qui étaient à un endroit opposé de la pièce, se rejoignirent en un battement d'ailes commun et s'aggripèrent par leurs serres.

Ils se mirent à tourner, battant des ailes, de plus en plus vite.

-"3..." commença Albus.

-"2..." souffla Grindelwald.

-"1 !" murmurèrent-ils à l'unisson.

Les oiseaux se lâchèrent et deux puissantes explosions de magie bleue et orange traversèrent la salle et les fenêtres jusqu'à mettre tous les ennemis hors d'état de nuir.

Lorsque le calme revint, les phoenix s'observaient, battant des ailes face à face et les deux hommes n'avaient pas bougé.

Dumbledore souffla.

-"Je ne te comprends pas, Gellert."

Ils se lâchèrent les mains.

-"Je sais..." murmura Grindelwald.

Leurs patronus se regardaient droit dans les yeux, synchronisés dans leurs battements d'ailes.

Dumbledore passa sa main gauche dans le dos du sorcier et Gellert fit de même.

Les phoenix se rapprochèrent et Gellert glissa sa main libre dans les cheveux de son brun.

-"Je sais que tu ne comprends pas... Mais après ça, tu vas tout comprendre... Crois moi..."

Albus releva les yeux vers ceux de Grindelwald et ce dernier prit possession de ses lèvres avec douceur.

Le brun ferma les yeux et répondit immédiatement, glissant sa main libre dans la nuque de Gellert.

Les phoenix posèrent leur tête l'une contre l'autre et poussèrent un cri partagé avant de partir en fumée bleue et orange.

Les deux hommes rompirent le baiser et Albus sourit.

-"Je comprends maintenant..."

Gellert souffla du nez et sourit tendrement.

C'était la fin d'une bataille, le début d'un amour...qui n'avait jamais cessé de croître au fil du temps.

Recueil d'O.S. GrideldoreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant