Chapitre 1

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     Notre vie n'est qu'éphémère alors pourquoi voulons-nous à tous prix faire durer tout cela ?  Je pense souvent des choses improbables, des choses inimaginables pour quelqu'un comme moi. Quelqu'un qui a peur, peur du vide, peur de l'obscurité, peur de notre monde qui n’est qu'un vaste océan où nous, humains, vivons. Je me mets souvent à penser, pourquoi nous ? Pourquoi les humains existent-ils ? Nous, humains, qui sommes sources de la plupart des problèmes de ce monde que l'on détruit petit à petit à petit feu. Et enfin, nous nous détruisons également entre nous.

     Une vie, deux vies, trois vies. Combien de vies devrais-je encore supportées pour enfin partir de cette cruelle humanité ? Je ne suis pas parfait, personne ne l'est réellement même si on le veut par-dessus tout. Malheureusement, je regrette des fois l'absence de perfection dans monde. Si tout le monde était réellement parfait, il n'y aurait pas de famines, pas de guerres, pas d'harcèlement, pas de malheurs….

     Mais que puis-je faire pour que tout change ? Devrais-je être un super-héros qui agis dans l'ombre dans l’espoir d'un monde meilleur ? Ou, devais-je ne rien faire et voir tout autour de moi mourir à petit feu chaque jour ? Devrais-je me taire ou devrais-je pouvoir m'exprimer librement sur ce que je ressens en permanence ?

     J’ai toujours vécu dans l'ombre de mes amis depuis le collège et une fois que je suis à deux doigts de les perdre tous, je me remets en cause. Ne suis-je pas assez parfait pour eux ? Je pense souvent que j’ai revit grâce à eux, que je suis devenue plus indépendant, plus expressif. Malheureusement, il ne m'a suffi que quelques mois avant que tout s'effondre et que je m'effondre également. Comme une puissante tempête qui détruit tout son passage, ça a longtemps été mon état d'esprit. Une simple tempête qui ayant tout détruit, me brise par la même occasion.

     Puis vient le moment où je me réfugie dans les seuls choses qui me donne ne serait-ce qu'un peu de joie dans ma vie monotone et fade. J’écris. Je me créé un monde propre à ma personne, un monde qui n'existe que dans mes rêves les plus lointains, un monde qui me ressemble. Je joue avec les mots, les efface, change les mots et puis quand je me sens enfin dans une satisfaction sans aucun doute intense, je me mets à sourire bêtement. Puis j'empoigne mon téléphone portable et met mes écouteurs tout en sélectionnant une chanson au hasard. Les premières notes de piano retentissent et je pousse un long soupire tout en fermant mes yeux.

     Au fond de moi, bien que je laisse quotidiennement paraitre le contraire, je ne trouve aucun intérêt à cette vie qui m'appartient. Je ne suis qu'inutile, confus, en colère et avant tout, blessé. Mais comment suis-je supposé combattre mon moi intérieur qui ne cesse de me rabaisser en permanence. Est-ce normal de se sentir différent ? 

     Pourtant, je me dois d'y croire. Je me dois de faire en sorte de refermer la profonde et douloureuse plaie en moi pour pouvoir sourire à nouveau, sourire sincèrement. Peu m'importe ce que les autres pensent de moi. Je ne veux pas souffrir et laisser les gens avoir ce qu'ils veulent, même si cela est difficile de ne pas montrer que l'on est affecté. J’ai eu tort tellement de fois et j'ai cherché à trouver une excuse sous chaque mensonge, chaque parole dite par des personnes que je côtoie sans me poser de question mais, aujourd'hui, ce ne sera plus pareil.

À quoi bon essayer de maintenir quelque chose qui m'échappe des mains au fur et à mesure que les jours passent ? Je ne veux plus me sentir insignifiant à nouveau, je me suis déjà senti ainsi et, par le temps, je me suis rendu compte que cela ne valait rien.

     Je me refugie donc dans la seule chose dont j’ai un minimum de talent afin de me sentir moins insignifiant, moins petit dans ce vaste univers. Je ne suis qu'un enfant après tout mais pourquoi dois-je me sentir obligée de penser à ces choses rabaissant ? Je me suis toujours exprimé avec des mots écrit, c’est là où je me sens le plus à l'aise. J’ai toujours préféré écrire plutôt que de parler, je ressens un autre sentiment de liberté, c’est mon jardin secret.

Insécurités	~Jikook~Où les histoires vivent. Découvrez maintenant