Chapitre 1 le guépard

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Emilie et Zélie se hâtèrent d'entrer dans le somptueux magasin violet qui surplombait Central Park. La porte du magasin s'ouvrit et elles se dirigèrent vers le rayon femme. Leur journée shopping mensuelle était leurs moments partagés les plus intenses et cela créait beaucoup de liens. Elles choisirent de nombreux vêtements, et Emilie craqua sur une petite robe avec un décolleté à paillette. Elle entra dans la cabine d'essayage pour l'essayer, elle se déshabilla, son reflet terne se refléta sur le grand miroir qui était accroché au mur sombre de la cabine. Son soutien-gorge laissait paraitre une forte poitrine et son ventre plat et musclé dû à nombreuses heures passées à la salle de musculation permettait d'apercevoir un corps fin et agréable. Elle enfila souplement sa robe et ouvrit le rideau.

- T'en pense quoi Zélie ? Maxence sera satisfait ou pas ?

- Mais oui, tu es splendide ! Je t'envie tellement. Emilie lui adressa un timide sourire de remerciement et réenfila ses vêtements.

Les filles sortirent peu de temps après, les bras chargés de sacs d'où dépassaient de nombreuses manches de sweat-shirt ou de bas de pantalon. Elles interpellèrent un taxi qui les ramena en deux pas chez elle. Dix minutes plus tard, elles arrivèrent chez elle. Leur appartement qu'elles partageaient était le rêve qu'auraient voulu tous les étudiants du coin. Ce vieux immeuble isolé avait tout de suite attirait leur attention. On y accédait par une petite allée traversant quelques parterres fleuris. La toiture, recouverte de fines ardoises, semblait donner à cette demeure un aspect serein et chaleureux. Près de la porte d'entrée un rosier grimpant s'accrochait au mur dans une cascade de fleurs qui formaient une sorte de voûte au-dessus d'un petit escalier. Les fenêtres, les volets et les corniches étaient peints avec des coloris reposants ce qui augmentait l'ambiance de paix et de sécurité de l'ensemble. En haut, non loin du pignon, un rebord de maçonnerie supportait une petite statue peinte en blanc. Les bras chargés elles s'avancèrent précipitamment afin de se débarrasser rapidement de tout cet attirail. Emilie sortit une petite clef au couleur rouillé mais à peine eut-elle sortit la clef que la porte s'ouvrit en fracas et un large guépard en sortit. Ses oreilles étaient dressées à l'affut et le félin s'empressa de sortir. Emilie et Zélie lâchèrent une sorte de glapissement. Le félin dévala les escaliers manquant de peu de faire tomber grâce à sa puissante queue le vieux pot de fleur terni de leur vieille voisine qui habitait en face de chez elles. L'animal sauta par-dessus la rambarde en bois et celle-ci s'affaissa sous son poids. Elles étaient tétanisées et l'effroi pouvait se lire sur leur visage.

Cela faisait déjà trois heures que le guépard s'était enfui ; les filles en état de choc n'osaient parler et ne souhaitaient plus sortir de chez elle. Elles jetaient sans cesse des regards apeurés vers la porte vérifiant si le guépard faisait à nouveau surface. Elles nettoyèrent tout au pas de course car elles avaient rendez-vous à une fête qui se produisait chez le petit ami d'Emilie. Les deux jeunes étudiantes s'habillèrent rapidement. Emilie troqua ses cheveux mal peignés en un chignon lui donnant un air décontracté mais aussi fort attirant. Une fois prête elles attrapèrent leur sac et se hâtèrent de descendre par l'escalier qui craquait sous leur pas précipités. Se dépêchant de rentrer dans leur voiture, Zélie lança immédiatement la climatisation car elles étouffaient de chaud. Malgré la brise qui soufflait sur leur visage, la chaleur ne tarda néanmoins pas à pénétrer dans la voiture.

Elles arrivèrent un quart d'heure plus tard. La vaste maison aux couleurs orangés laissait apercevoir au travers des fenêtres des boules de discothèque signifiant que la fête battait déjà à son plein. Elles garèrent la voiture devant la petite voiture près de celle de Maxence. Elles sonnèrent à la porte et un grand blond totalement saoul ouvrit la porte en titubant. L'homme voulut mettre la main à la fesse de Zélie mais elle le dégagea et lui plaqua le nez contre la porte. Les filles longèrent un long corridor. Elles arrivèrent dans un vaste salon où des couples se trémoussaient en rythme sur la musique enivrante de la soirée. La musique résonnaient en boucle depuis dix minutes quand soudain elles trouvèrent Maxence. Les yeux rougis par l'alcool il vit Emilie et un sourire béat s'éclaira sur son visage. Sa bouche pulpeuse était partiellement gonflé, et titubant il s'avança vers Emilie. Emilie fit de même, mais soudain alors qu'ils allaient s'embrasser, elle aperçut un suçon le long de son cou. Elle recula précipitamment, et s'emmêla dans l'un des fils branché à la bande son. Maxence, la rattrapa de justesse avant qu'elle ne heurte le sol.

Les légendairesWhere stories live. Discover now