Une paupière lourde se leva. Les muscles d'Emilie étaient endoloris. Que s'était-il passé ? Ou était-elle ? Elle parvint à ouvrir ses yeux et avec soulagement découvrit qu'elle était dans sa chambre. Soudain quelqu'un toqua, elle se releva, la nausée la gagna.
- Entrez... Un Hardin, torse nu apparut. Ses cheveux ébouriffés et son sourire moqueur l'a fixa.
- Ça va ?
- Oui merci. Que s'est-il passé ? Je ne me souviens de rien. Il lui raconta tout, sans omettre aucun détail.
- Pauvre Larie... j'ai failli lui faire mal, je suis trop dangereuse pour ce monde.
- Mais non ! Bien sûr que non ! Nous sommes tous passés par là, il suffit que tu apprennes à te maitriser.
- Oui je sais... Un blanc se fit, puis soudain Emilie se souvint.
- Hardin, on me cache quelque chose... je veux savoir la vérité... dis-moi, s'il te plait.
- Em'... Mathieu... Alors qu'il allait répondre la sonnette sonna. Hardin les sens en alerte se changea aussi vite que l'éclair. Le guépard sauta du lit et ordonna à Emilie de rester là. Elle obtempéra mais se pencha tout de même sur la rambarde alors qu'Hardin ouvrait la porte pour voir qui avait osé sonner à une heure si matinale. Hardin sur ses gardes découvrit une Zélie, haletante, les yeux cernés. Elle poussa Hardin et m'aperçus depuis le rez-de-chaussée.
- Emilie, la gronda-t-elle, tu m'as fait une de ces peurs ! je t'ai cherché partout mais Larie n'a pas voulu me dire ou tu étais comme prétexte de « repos » ! J'espère que tu n'as rien, Larie m'a tout raconté, on parle que de toi dans la ville ! Emilie descendis et ils s'installèrent dans le salon.
- Alors, comment s'est passé ta nuit avec Hardin ? Vous avez couché ensemble ? Le rouge monta aux joues d'Emilie, Hardin s'esclaffa.
- J'ai pas dormi avec lui.
- Elle dit vrai intervint Hardin, mais bon cela me ferait quand même très plaisir quelques nuits de sommeil avec ma belle, dit-elle d'un air narquois et moqueur.
- Ohhh... arrêtez de m'embêter vous deux ! Hardin, tu allais me dire un truc tout à l'heure, c'était quoi ?
- Ah oui, c'est vrai. Zélie, si tu voudrais bien partir, on se retrouve demain ou plus tard, c'est disons personnel.
- Vous allez vous faire des bisous bisous ! Non mais sans blague ! Bon, très bien à demain ! Elle partit en claquant la porte laissant seule à seule Hardin et Emilie.
- Viens montons en haut. Elle acquiesça et le suivit. Hardin s'asseya avec douceur sur le matelas. Emilie se recroquevilla et se mit la tête entre ses mains. Hardin se rapprocha davantage et d'une petite voix rauque dit :
- Emilie, je te veux. Troublée elle se retourna et le regarda.
Que veux-tu ? J'ai Maxence, je ne peux pas.- Si tu peux, tu le sais au fond de toi que ça ne marchera pas avec Maxence, arrête de te voiler la face. Ses pensées la trahissaient. Il avait raison. Elle l'aimait. Il approcha son visage sans crier gare de celui d'Emilie et glissa son pouce sur sa joue. Le désir était palpable. Il lui planta subitement un doux baiser. Il était tellement tendre et Emilie comptait bien profiter de chaque instant. Jamais Maxence ne l'avais embrassé ainsi, il n'était pas du tout à la hauteur. Elle lui rendit son baiser, leur langue mêlant une harmonie implacable, tout était parfait. Hardin glissa délicatement sa main sous son t-shirt qui se laissa faire, elle émit un râle de plaisir. Il décrocha son soutien-gorge qui tomba au sol. Emilie embrassa la pomme d'Adam d'Hardin qui poussa un doux gémissement.
- Je t'aime Emilie, elle enleva la chemise d'Hardin. Elle suivit avec attention les nombreux tatouages qi ondulaient sur son torse, elle remarqua au creux de ses pectoraux un petit cœur. Elle appliqua son doigt dessus et suivit l'encre noir qui remontait jusqu'à son nombril, elle l'embrassa, elle devait découvrir chaque coin de sa peau, elle y paraissait toute sa vie s'il fallait. Elle évolua avec lenteur mais brutalité. C'était une sensation incroyable. La respiration saccadée d'Hardin s'accéléra. Elle tenta de se calmer et s'allongea aux cotés d'Hardin. Il attrapa sa main puis brusquement s'installa à califourchon ses ses hanches. La positions était farouche et il lui enleva son t-shirt. Emilie se cambra, les seins à l'air sa culotte ne demandait qu'à être enlevée. Hardin s'attarda quelques secondes sur ce petit vêtement mais d'une voix suave lui souffla :
- Je ne vais pas te faire l'amour maintenant Em'. Prenons notre temps. Ils arrêtèrent leurs ébats puis Hardin descendit de sa monture et se mit face à elle.
- Emilie, tu veux que je réponde à ta question ?
- Oui... elle reprit un t-shirt et un shirt.
- As-tu un papa ? demanda-t-il d'une voix peu sûre.
- Ma mère m'a toujours dit qu'il s'était barré à ma naissance. Je le déteste. Si je le vois je le tue, il nous a abandonné, je ne pourrais jamais lui pardonner. Mais pourquoi me parler de mon père, c'est un sujet vraiment délicat pour moi.
- C'est un légendaire Emilie. Elle s'étrangla.
- Comment ça ?
- A ton avis, pourquoi es-tu une légendaire ? Il faut forcément un lien de parenté, je te pensais plus intelligente !
- Tu le connais ?
- Il est revenu peu après ta naissance ici. Il était dévasté jamais on ne l'avais vu comme ça. Larie l'a retrouvé à deux points de se suicider, dans le lac, c'était une douce nuit d'été. Le conseil a fait de son mieux ensuite pour l'aider. Il a beaucoup sombré mais Larie est parvenu à lui redonner goût à la vie. Des rumeurs disent qu'il a eu un enfant avec une certaine Lola, une Milano.
- Ma mère... mais, qui sont les Milano ?
- Ce sont nos ennemis. Une espèce féroce et terrifiante, très redoutée.
- Hardin, qui est mon père ?
- Mathieu. Elle éclata en sanglot, elle se leva et poussa Hardin qui tomba à la renverse et jura.
- Putain, calme-toi Emilie.
- Hardin, je ne peux pas, j'ai vécu toute ma vie sans la présence d'un père pour m'éduquer. Il nous a abandonné. Pourquoi ? Pourquoi avoir fait cela ?
- Il m'a parlé. Il s'est confié à moi. Lola, ta mère est une Milano ; ces tyrans suite à leur union ont promis de te tuer à ta naissance s'il ne l'a quitta pas. C'était l'amour fou entre eux, et tu étais leur trésor. Il a fait ce choix pour toi Emilie. Pour te protéger.
- Mais pourquoi n'est-il jamais revenu ? Il aurait pu au moins me rendre visite.
- Je ne sais pas Emilie. Il s'approcha d'elle et lui déposa un baiser.
- Je veux le voir, je souhaite qu'il s'explique.
- Je ferais tout ce que je peux pour toi.
- Merci Hardin.
- De rien ma belle. Elle fronça les sourcils et se jeta sur lui et l'embrassa de toutes ses forces.
- Je t'aime.
- Moi aussi. Cessant le contact Hardin dit :
- Demain tu iras à l'académie pour suivre tes premiers cours, il faut que nous allions acheter tes fournitures scolaires. Allez dépêche-toi de t'habiller.
- Tu peux partir ?
- Tu m'énerves ! Si tu ne descends pas dans 10 min gare à toi ! Un sourire malicieux s'immisça sur son visage d'ange et Emilie réprima un sourire enfantin puis Hardin claqua la porte la laissant seule.