Chapitre 2 Le test

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- Enlève ta tunique ma belle, et allonge toi, lui demanda gentiment la dénommée Larie. Emilie se déshabilla mal à l'aise et s'allongea au centre de la vaste pièce. Soudain, un rond lumineux avec des formes géométriques très complexes se projeta sur son corps. La lumière lui fit mal et elle lui sembla creuser de profonds trous. Elle réprima une furieuse envie d'hurler. La forte lumière arrachait petit à petit sa peau et elle ne souhaitait qu'une chose : s'enfuir. Elle hurla de souffrance et de désespoir. Agonisant au sol, elle crut s'enflammer. Des larmes s'abattirent sur ses joues meurtries de terreur mais soudain le mal s'arrêta. Un vent violent claqua le long de ses joues humides et elle se sentit voler dans la haute salle de test. Son corps se tortilla dans tous les sens et puis un éclat violent de lumière. Elle hurla d'impuissance. Soudain, elle osa ouvrir les yeux et s'arrêta de crier, ce qu'elle vit la stupéfia, elle s'était transformé en un merveilleux dragon blanc. Malgré le fait qu'elle soit parvenue inconsciemment à faire fonctionner ses majestueuses ailes en un rien de temps elle s'effondra de toute sa hauteur lourdement au sol.

- Docteur, c'est un cas extrêmement rare, nous n'en avons jamais eu depuis près de 35 ans. Il faut qu'elle apprenne à utiliser son pouvoir sinon elle ne parviendra jamais à vivre dans le monde des légendaires.

- Je sais bien Larie. Malheureusement ce pouvoir est bien trop puissant pour une gamine de cette âge, d'habitude un niralficus dragon se développe à la fin de la carrière d'un légendaire. Il est nécessaire de prendre des mesures radicales avec elle. C'est à ce moment-là qu'Emilie ouvrit ses paupières. Elle tenta de se lever mais Larie l'en empêcha.

- Laissez Larie. Ne la contrariez pas, à cette âge elle pourrait par simple énervement détruire toute une ville, par ailleurs, à présent que vous avez activé sa marque elle deviendra, au fil du temps, de plus en plus puissante !

- Taisez-vous docteur, ici c'est moi qui commande !

- Excusez-moi, dit-il honteux en s'inclinant.

- Bien, Emilie, le test a été validé et tu dois être tenu au courant que tu devras beaucoup travailler afin de parvenir à contrôler ton pouvoir totalement.

- Heu, oui madame... mais comm... comment ça... je n'ai pas de pouvoir.

- Viens par là et lève-toi. Emilie se leva avec délicatesse. Son dos craqua bruyamment.

- D'après mes connaissances, si je puis me permettre Larie, intervint le docteur, ce sont ses écailles qui se développent beaucoup trop vite. Il est nécessaire à tout prix qu'elle suive le plus...

- On ne vous a pas causé docteur ! gronda Larie.

- Excuse... excusez-moi.

- Bon, vas-y doucement Emilie, tu vois le miroir face à toi ?

- Oui... Mais ce qu'elle vit la terrifia ? en effet une large marque blanche descendit le long de sa nuque jusqu'à ses hanches. Etant en sous vêtement on pouvait voir qu'elle s'étalait davantage à gauche qu'à droite.

- La même que son père magnifique ! s'exclama le vieux médecin.

- Mais allez-vous la boucler un beau jour ? ... Larie contempla la magnifique marque et glissa son long doigt sur son dos, Emilie sentit ses ongles crisser sur sa peau. Elle avait l'impression de ressentir sa mère la caresser lorsqu'elle était petite. Emilie refoula ses pensées de sa tête et se regarda à nouveau dans le miroir. Soudain, la porte s'ouvrit, Larie pesta :

- Je n'avais pas prévu qu'il vienne aussi vite ! De la porte émana le guépard, aussi appelés Hardin, d'après les souvenirs d'Emilie. L'animal se mit debout d'un seul coup et il se changea en un éclair comme par magie en un beau jeune homme. Une cicatrice encore saillante traversait son visage en un éclair comme s'il était Harry Potter. Ses cheveux noirs étaient ébouriffés et ses yeux d'un noir profond contrastaient fortement avec ses sourcils broussailleux. Il portait un T-shirt blanc évasé qui laissait apparaitre de longs tatouages où se mêlait une fine marque pareille à celle d'Emilie. La sienne était verte et son pantalon moulant allongeait si bien ses jambes musclés qu'Emilie en resta bouche bée. Mais sa contemplation fut rapidement interrompue, Hardin prit la parole d'une voix rauque et sensuelle :

- Le combat nous a été gagné Larie.

- Parfait, Hardin. Cela fait déjà 3 mois qu'ils nous attaquent à tout moment sans prévenir. Nous les battrons.

- Les Milano sont coriaces Larie ; ce ne sera pas des plus faciles.

- Je n'en doute pas Hardin, mais tu es mon meilleur élément et je te fais confiance. Il hocha la tête solennellement et se tourna vers Emilie.

- Je suis venue le plus rapidement possible. Puis-je l'emmener dans ses quartiers ?

- Oui bien sûr Hardin, je t'en serai reconnaissant. N'oublie pas de lui expliquer le fonctionnement de notre monde.

- C'est comme si c'était fait.

- Très bien, allez-y tous les deux. Docteur, j'ai à vous parler, il se peut que je vous rétrograde. Le docteur déglutissait difficilement, et avala sa salive. Il acquiesça d'un geste paniqué attrapant déjà ses affaires au passage. Hardin tendit sa main vers Emilie, et lui dit d'une voix sensuelle :

- Tu viens ma belle ?

- Ne m'appelle jamais ma belle sinon je te défonce la tronche. Est-ce clair ? Larie émit un rictus discret. Hardin gloussa et esquissa un rapide coup d'œil à sa commandante, celle-ci acquiesça et les deux adolescents s'en allèrent laissant le docteur seul face à Larie.

- Eh bien, allons y ma jolie ! Emilie le suivit malgré l'exaspération que lui provoquait cet idiot.


Les légendairesWhere stories live. Discover now