Chapitre 3 Les légendaires

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Hardin lâcha la main d'Emilie une fois qu'ils furent sortis du bâtiment où Emilie avait passé près de 3 jours dans l'inconscience.

- Suis-moi, lui ordonna Hardin. Elle le suivit et ils s'avancèrent dans la sombre forêt qui se trouvait face à eux. Emilie, acquiesça et avant de se retrouver dans l'ombre du sillage des feuilles elle se retourna et vis avec émerveillement l'hôpital d'après son intuition où elle s'était trouvée. Malheureusement elle n'eut pas le temps de le contempler fort longtemps, en effet Hardin l'incita à le suivre rapidement.

Ils marchaient dans la terre molle et s'arrêtèrent brusquement devant un large portail en bois massif. Tout autour s'étendait de hauts murets comme s'ils délimitaient une zone. Hardin attrapa la main d'Emilie celle-ci s'échappa rapidement de sa poigne de fer.

- Emilie, il faut que tu me donnes ta main sinon le portail ne pourra pas t'accepter. Emilie secoua la tête, déterminée mais à contrecœur elle accepta sa main. Sa main au doigt calleux était douce et tiède, elle se sentit vaciller par sa douceur et tenta de reprendre contenance. Soudain le portail en métal s'ouvrit dans un grincement sonore et une voix claironna :

- Bienvenue au pays des légendaires ! Votre requête a été acceptée. Passez un bon moment au sein de notre communauté.

- Merci Nagii, répondit d'une voix lasse Hardin. A leur gauche un homme de petite taille à la barbe tombante sauta à leur côté, ses cheveux était crasseux et ses joues creusées.

- Un pourboire pour vous avoir ouvert ? demanda-t-il à Emilie qui, effrayée tenta de se cacher derrière Hardin.

- Laisse la tranquille, elle est nouvelle ici, ne l'embête pas sinon tu en subiras les conséquences, intervint Hardin d'une voix menaçante. Viens, Emilie je vais te présenter ton nouveau chez toi. Ils s'éloignèrent le plus loin possible du vieil homme et se dirigèrent vers un chemin granuleux qui s'enfonçait dans des buissons fraichement coupés.

- Suis moi et ne t'arrête surtout pas, sinon Naggi nous suivra. Méfie-toi de lui il peut être... terrible.

- Comment ça ?

- Arrête de vouloir tout savoir. TU m'énerves trop, et puis la curiosité est un vilain défaut.

- On dirait ma mère quand tu parles.

- La mienne est morte.

- Oh... excu... excuse-moi...

- Ce n'est rien,... bien, je vais t'emmener dans ton logis. Il se trouve juste à côté de l'académie là où l'on t'enseignera tout ce que tu dois savoir pour être un bon légendaire. Ils continuèrent leur marche quant au loin ils aperçurent enfin la ville des légendaires. Ils débouchèrent sur un sentier rocailleux où un petit ruisseau aux eaux tumultueuses et poissonneuses longeait leur chemin. Parmi les arbustes, les arbres et les roches, une kyrielle d'animaux cervidés plus ou moins gros se cachaient, d'ailleurs un jeune chevreuil dévala à travers les rochers et la végétation. Il y avait également moult rongeurs dans les branches. Emilie vis un petit écureuil en train de grignoter une châtaigne. Emerveillée au fond elle aperçut enfin en contrebas la ville. De petites maisons la bordaient rajoutant un charme incroyable à cette ville semblant respirer que par la bonne humeur et la joie. A la droite de la ville il y avait un immense verger où croulait pomme et autres fruits des plus divers, des animaux de toutes sortes vagabondaient avec grâce entre les troncs d'arbre fier et imposant. A l'opposé Emilie aperçut une vaste montagne aux monts enneigés, des marmottes couraient le long des flancs de la montagne suivis par des lapins. Une famille de bouquetins sautaient de roches en roches les faisant dégringoler sur des ours faisant la sieste à l'abri d'une grotte ; Juste devant le village, une eau limpide, comme un sorte de lac, d'où se jetait le petit ruisseau permettaient d'accéder jusqu'à la rive d'en face, des ours, et des animaux aquatiques glissaient sur la vaste étendue d'eau. Il n'y avait aucun pont et Emilie demanda à Hardin comment ils allaient faire pour arriver jusqu'à la rive d'en face.

Les légendairesWhere stories live. Discover now