Âme-sœur #1 : Charly [M/M] (en réécriture)

Chapitre 7 ~ Charly

Chapitre 7 ~ Charly

Après avoir fini cette horrible conversation avec Elijah, je monte rapidement les escaliers, le cœur lourd peut-être même brisé, pour m'enfermer dans ma chambre. J'ai juste envie me cacher afin de me morfondre et de ne plus jamais en ressortir. Je suis tellement mal pour lui, pour moi, pour nous... Car même si nous ne sommes pas en couple ou dans une relation quelle quel soit, nous sommes amis. Nous l'avons toujours été et j'espère qu'on le sera toujours. Et son amitié compte beaucoup pour moi. Je ne sais pas quoi faire s'il ne souhaite plus du tout me revoir, s'il ne me pardonne pas pour ce lourd secret que je lui ai cacher toute ma vie, je ne sais pas comment je vais faire. J'ai besoin de lui dans ma vie, j'ai besoin de le voir ou d'avoir de ses nouvelle de temps en temps. Pourtant, je comprends sa tristesse et qu'il soit en colère, tout à la fois. Je comprends également le fait qu'il pense que c'est entièrement de ma faute ainsi de celle de ma famille, mais cela me peine.

Comme à mon habitude, lorsque je suis bouleversé, j'ai besoin d'engourdir mon cerveau avec de la musique douce, parfois émouvante quitte à me faire pleurer... pour me ressourcer et m'apaiser. Je prends mon iPod déjà raccordé aux écouteurs sur ma table de nuit. Je m'allonge sur mon lit, pare mes oreilles des écouteurs et lance, au maximum niveau sonore, « J'aimerais tellement » de Jena Lee, une chanson qui correspond en tout point à ce que je ressens en ce moment même. Je ferme les yeux et prends une grande inspiration pour pouvoir m'imprégner des paroles.

Avant la fin de la musique, j'ai les larmes aux yeux. Mes émotions ressortent, mes disputes avec mes parents concernant mon envie de tout avouer à mes amis me reviennent.

— Je voudrais que mes amis le sachent, je leur avais déclaré il y a de cela cinq ans.

— Mon petit cœur, tu sais que ce n'est pas possible. Nous ne pouvons pas risquer que tu ais le moindre petit problème, m'avais dit ma mère avec sa voix douce et bienveillante

— Mais maman ! Mes amis seront toujours là pour moi comme ils le sont depuis le début. Nous sortons, nous jouons, ils vont courir dans la foret pendant que moi je les suis dans ma forme humaine. Je sais qu'avec eux il n'y aura aucuns problèmes, avais-je rétorqué vexer de ne pouvoir parler de ma condition a seulement ma famille. Pas que je ne les aimais pas, je les aime encore aujourd'hui, mais parce que je voulais me confier et parler de mon secret avec ceux en qui j'ai confiance depuis toujours.

Je me souviens, que c'est à ce moment-là que mon père était rentré à la maison après avoir une réunion pour la meute avec le père d'Eli, et c'est mis dans une colère monstre.

— Charly, tu n'as pas à en discuter, avait-il grogné. Nous sommes tes parents, nous essayons au mieux de veiller à ta sécurité, donc tu n'en parle à personne ! s'était-il écrié fou de rage.

Je me souviens aussi qu'a ce moment précis, je m'étais mis à pleurer parce que mes parents ne comprenaient ce que je ressentais. Malgré cela, je savais que Emma et Jules seraient toujours là pour moi, me soutenir et me réconforter. Ce qui avait d'ailleurs été le cas immédiatement lorsqu'ils ont entendu la voix forte et puissante de mon père.

Petit à petit, elles coulent seules et mouillent mes joues en laissant de fines lignes sur leur passage. Je sursaute, au même moment lorsque j'entends la porte de ma chambre claquer. Je vois devant moi, Elijah debout dont les traits de son visage me montrent qu'il passe par plusieurs émotions à la fois. Ses yeux rouge vif resplendissants captent mon attention. Je sens mon loup, le regarder par les miens, il ronronne de satisfaction sans même s'en rendre compte. Le rythme d'une nouvelle musique un peu plus mouvementé me ramène à moi, je me relève pour m'asseoir, me recule afin de coller mon dos contre la tête de lit et enlève les écouteurs de mes oreilles. Je pose par la suite mon lecteur à sa place sans prendre la peine de l'éteindre.