Prologue
SophiaLe 9 Janvier 2002.
Notre fils Jules étant enfin au lit, depuis quelques minutes, nous en avons profité pour nous mettre à table. Mon mari et moi sommes en plein milieu de notre dîner, lorsque je commence à nouveau à sentir des contractions, mais cette fois-ci, elles sont de plus fortes mais également plus rapprochées que celles du début de l'après-midi. Nous avons pourtant crû, quelques heures plus tôt, que c'était enfin le moment pour nous de faire la rencontre de nos jumeaux, car elles me semblaient régulières. Puis simplement après avoir pris un antispasmodique et du paracétamol, plus rien. Je relève la tête, les yeux grands ouverts.— Chéri, je crois que c'est pour maintenant, lui dis-je en serrant les dents.
Mon époux me regarde en fronçant les sourcils, avant de comprendre ce que cela signifie. Son beau visage devient tout d'un coup blanc comme un linge. Ses traits passent de l'incompréhension, à l'étonnement puis enfin à l'anxiété.
— T-tu en es sûre ?
Mon visage se crispe de douleur. Je fais un exercice de respiration afin d'essayer de contrôler l'intensité de douleur.
— J'en...
Je souffle et prends une grande et profonde inspiration puis expire, afin de la calmer du mieux que je peux. Puis je me reprends.
— J'en suis sûre.
Je ferme les yeux tout en continuant d'avoir une respiration régulière. Bastien prend une grand bouffé d'air pour réorganiser ses pensées, à mon avis.
— D'accord ! s'exclame mon époux, avant de se tourner vers notre gouvernante. Maëlle, s'il te plaît, va préparer la chambre. Mon amour, tout va bien se passer.
Il prononce cette dernière petite phrase plus pour se rassurer lui-même que moi. Sa réaction me rappelle celle qu'il avait eue pour la naissance de Jules. Cela me ferait presque rire si je ne souffrais pas autant... Mon homme a beau être un l'alpha celui de notre meute qui plus est, il ne sait plus comment réagir quand ses émotions sont trop intenses, quand cela le touche personnellement. Ça a toujours été comme ça, je me souviens quand il était jeune, Bastien savait se faire respecter, mais n'arrivait pas à gérer ses sentiments. Il a mis deux mois à venir m'adresser la parole alors que nous étions dans la même classe depuis déjà des années. Un an, pour m'avouer qu'il était amoureux de moi et dix pour me demander en mariage.
Il se lève et s'avance vers moi, afin de m'aider à me mettre debout. Nous montons, de façons entre coupé lorsque les contractions se fond plus douloureuses, jusque dans notre chambre. Pendant ce temps, Maëlle, après avoir hoché la tête, a couru à toute vitesse pour préparer une bassine d'eau tiède et des serviettes-éponges. Quand nous arrivons enfin, après plusieurs pauses douleur, je vois qu'elle a même eu le temps d'installer une alèse plastifiée sur le lit.
Maëlle, notre gouvernante mais aussi notre sage-femme formée et spécialisée dans les préparations à l'accouchement à domicile (AAD), travaille dans la famille de mon mari depuis tellement longtemps, que je ne pourrais pas lui donner un âge exact. C'est une petite femme aux longs cheveux blancs tressés dans le dos, un visage fin et ridé par l'âge. Elle porte également des lunettes, qui ont tendance à tomber sur le bout de son nez. C'est une personne très gentille et je crois que sans elle, je n'aurais pas pu accoucher de Jules il y a deux ans et ne pourrais pas accoucher de mes jumeaux en toute sérénité. Je sais qu'il y a des hôpitaux et que je pourrais accoucher là-bas, mais j'ai toujours préféré donner naissance à mes enfants chez moi.
Je me tiens le bas de ventre tout en étant fermement soutenue par mon cher mari. Car mes contractions se font de plus en plus puissantes. Maëlle me demande de m'allonger sur le dos, sur notre lit à baldaquin. Je sens qu'un de mes jumeaux appuie, désirant sortir de son nid douillet. Après m'être allongée, Maëlle me surélève la tête pour mettre deux oreillers et me pose délicatement dessus. La douleur se fait tellement plus intense une fois sur le lit, que je crie le plus fort possible.
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Âme-sœur #1 : Charly [M/M] (en réécriture)
FantasiaCharly a toute sa vie grandi dans le mensonge. Étant le seul Oméga mâle, il est obligé de se faire passer pour un Bêta, afin d'éviter les ennuis potentiels. Depuis quelques années, il est secrètement amoureux du meilleur ami de son frère : Elijah. E...