Âme-sœur #1 : Charly [M/M] (en réécriture)

Chapitre 11 ~ Elijah

Chapitre 11 ~ Elijah

Quelques instants plus tôt...

Chaton: Je t'aime aussi

Je pose mon téléphone souriant. J'entends sonner à la porte, du coup, je me lève pour l'ouvrir sur Bastien accompagné de Jules.

— Bonjour Elijah, ton père est arrivé ?
— Salut, oui il est déjà dans son bureau. Rendez-vous avec le conseil, je suppose, Ju, tu les accompagnes ?
— Oui, nous avons effectivement une réunion avec le conseil, tu devrais venir avec nous, Elijah, en étant l'Alpha de mon fils, ce sera un jour ta meute. Et non cette énergumène refuse autant que toi de venir avec nous, me répond-il avec une pointe d'humour.

Nous rions tous les trois, c'est nous avons toujours refusé d'y aller trop ennuyant pour nous. Bastien n'attend pas ma réponse, la connaissant déjà et va directement dans le bureau de mon père. Je le suis du regard pendant que Jules reste sur le pas de la porte.

— Je suis venu savoir si tu voulais m'accompagner pour voir ma salle pour la fête d'Emma et Charly ? me demande mon ami.
— Carrément...

Je suis justement impatient de préparer cette soirée, je veux voir de la joie, de la surprise et toutes autre émotions sur le visage de mon oméga. Mon oméga... c'est dingue, j'en ai des frissons encore. J'ai l'impression qu'hier encore je ne comprenais pas mon attirance pour lui, et que je me posais mille et une questions. Mais en réalité, j'ai énormément de chance d'avoir trouvé mon âme-sœur si jeune et puis cette connexion que nous partageons est simplement unique et c'est ce qui rend notre relation encore plus belle. Bon maintenant, il ne nous manque plus qu'a avouer notre relation...

***

En cette fin d'après-midi, Jules et moi sommes sur le chemin de retour lorsque tout d'un coup, je me sens bizarre et j'ai mal au ventre comme si une boule d'angoisse s'était comme par magie infiltré dans mes tripes. Mais rien en ce moment ne me perturbe au point de ressentir cette émotion. Je ne comprends pas, je réfléchis et après quelques secondes de réflexion, je sais. Ce ne sont pas mes émotions, mais celles de Charly. Je fronce les sourcils, pourquoi aurait-il autant peur, pourquoi ses émotions sont-elles si fortes ? Pourquoi me les a-t-il transmises ? Je ne cherche plus à comprendre, il est parti avec Ophélie faire les boutiques, mais je ne sais pas où exactement. Malgré cette énorme ressentiment, je reste persuadé que ma sœur sera là pour l'aider. Je pense qu'attendre chez lui est une bonne solution.

— Ju rentre chez toi ! je lui ordonne d'une voix un peu plus sèche que j'ai voulu.
— Quoi, mais pourquoi ? me demande-t-il, ne comprenant pas la soudaine réaction. Tu ne voulais pas qu'on aille boire un verre avant de rentrer ?
— Ju, s'il te plaît, va chez toi ! Je ne sais pas comment je le sais, mais ton frère a très peur en ce moment même.

Nous arrivons devant la maison, Jules entre et me laisse ne voulant pas déclencher et subir ma foudre. Lorsque qu'enfin Charly et Ophélie arrivent après quelques temps d'attente, je leur saute dessus fou de rage. Je demande à Charly pourquoi il a eu peur toujours hors de moi, mais c'est Ophélie qui répond à sa place.

— Kévin nous a croisés pendant que nous faisions les boutiques et il a senti que l'odeur de Charly avait changé. Il a même voulu le renifler pour en être sûr, mais je l'en ai empêché comme je le pouvais mais comme c'est un Alpha il n'a pas eu peur de moi et a menacé Charly.

Je suis de plus en plus furieux au fil des mots d'Ophélie, mais sa dernière phrase ne me plaît pas, mais alors absolument pas. Je serre la mâchoire au maximum sentant la folie ravageuse arriver.

— Qu'a-t-il dit ? je gronde.

Je regarde Charly en posant cette question, mais il ne répond pas, tout tremblant, il essaie de me prendre la main, mais je refuse. Je veux une réponse. Ma sœur prend la parole enfin, mais je suis obligé d'ouvrir en grand mes oreilles pour entendre ce qu'elle dit.

— Que la prochaine fois qu'il croisera Charly seul, il ne pourra pas lui échapper !

D'un coup, je me transforme, mon loup est autant en colère que moi parce qu'un alpha a osé offense mon oméga. À ce moment-là, j'en veux à tout le moment, à la terre entière. À Ophélie qui n'a pas pu mettre un terme cette altercation, à moi n'ayant pas était présent, mais surtout à Charly pour être un Oméga sans défense. Je regarde mon doux amour, je grogne, ma sœur, elle a pris peur et s'est mise derrière lui ! Puis tout d'un coup mon âme-sœur me parle avec sa voix mélodieuse et douce.

— Oui, effectivement, j'ai eu une peur bleue avec ce mec. Mais chéri s'il te plaît ne réagit pas comme ça, tu fais peur à ta sœur. Tu me fais peur... me dit-il faiblement, en baissant les yeux, avant de les relever. Je ne sais pas comment tu as su, mais là tout de suite, je n'ai pas besoin de toi en colère. J'ai besoin que tu sois doux et que tu me prennes dans tes bras, j'ai besoin de ton réconfort et non de ta rage.

Il finit sa phrase en murmurant, je le regarde à travers les yeux de mon loup qui lui aussi l'observe. Il a les yeux pleins de larmes. Je réalise, que je n'ai pensé qu'au fait qu'il a eu peur, sur le moment et non au fait qu'il ait toujours besoin de moi. Je me mets à couiner honteux de m'être mis dans cet état, de m'être montrer autant égoïste. J'en voulais à la terre entière il y a à peine cinq petites minutes, là a présent je m'en veux d'avoir agis ainsi. Je n'ai pensé qu'a moi, qu'à mes émotions et non au siennes... Je reprends forme humaine et nu comme un vers, je fonce sur lui pour le prendre dans mes bras ou il se met immédiatement à pleurer et à trembler.

— Je suis tellement désolé. Pardonne-moi, Chaton, je chuchote à son oreille avant d'embrasser sa tempe.

Je me souviens que je suis sans vêtements et qu'il voudrait mieux que nous continuions cela a l'intérieur même si nous sommes devant la porte d'entrée de la maison de mon Alpha. Je me penche pour passer un bras sous ses genoux, mon autre sur son dos et le porte. Je fais un signe de tête à ma sœur, j'aurais tout le temps plus tard de m'excuser auprès d'elle. Pour le moment, Charly est plus important et je sais qu'elle le comprendra. Il colle sa tête contre mon torse, j'entre chez lui et monte directement dans sa chambre où je nous couche tous les deux tout en le gardant dans mes bras. Après avoir pleuré un bon quart d'heure, il s'endort enfin pendant que je lui caresse le dos et sa hanche.

Le jour est déjà levé, nous sommes dimanche donc je profite de trainer au lit avec Charly. Je n'ai pas pu m'endormir cette nuit voire très peu. Je n'ai pas arrêté de penser à la menace de Kévin. En plus, ses chaleurs arrivent, je le sais, je le sens et je pense que c'est même à cause de cela qu'il a été démasqué par Kévin. Toujours coller l'un a l'autre, je lui caresse sa peau si douce, si belle, si parfaite.

—  À partir de maintenant je ne te laisse plus seul une seconde, je t'aime trop pour qu'il t'arrive quoi que ce soit, je décide sans trop réfléchir à comment procéder.

— Comment tu feras quand tu seras à l'université et moi au lycée ?
— Je trouverai bien une solution...

Il se dégage de notre étreinte et se relève sur le coude.

— Chéri, je ne peux pas avoir peur continuellement qu'il vienne me chercher.
— Je sais, mais lorsque j'ai senti ta peur au plus profond de mon être, j'ai eu tout d'un coup peur moi aussi, pas pour moi, non, mais pour toi, peur qu'il t'arrive quelque chose, peur que je ne puisse pas arriver à temps, peur que tu disparaisses.
— Je suis désolé si je n'étais pas cet oméga unique en son genre, il n'y aurait pas eu de problème, soupire-t-il presque vaincu.

Je me mets sur lui en l'allongeant sur le dos et pose délicatement mes lèvres sur les siennes.

— Peut-être, mais si tu ne l'étais pas, je n'aurais pas pu faire ça et ça...

Je décale mes lèvres sur son cou avant de le moindre légèrement, de l'effleurer de mes dents. — Putain comme j'ai envie de te faire mien, là maintenant.

— Vas-y... gémit-il en jetant sa tête en arrière me laissant à un meilleur accès à son cou.
— Peut-être plus tard, là dans l'immédiat Chaton, je dois te montrer tout ce que l'on n'aurait pas pu faire si tu n'étais ce bel oméga tu es...

Il gémit de plus belle et capture ma bouche avec férocité.