Un aller simple, ( TOME 2 )

Chapitre 3: " Interrogatoire "

Le réveil de Lee est bien moins difficile que le premier qu'elle a eut dans ce lieu. Assise dans son lit, elle attend qu'on daigne enfin venir lui parler. Le calmant qu'on lui a injecté a amenuisé sa rage mais la tristesse à prit facilement le dessus, cohabitant très bien avec l'angoisse. Assise en tailleur, elle joue avec le draps, cherchant par tout les moyens de pouvoir partir d'ici. Mais malheureusement, sa réflexion se fait rapide, elle ne sait même pas où elle se trouve. Et puis si elle parvient à sortir d'ici, comment trouvera-t-elle Ganji ? Tant de questions qui restent sans réponses.

La porte s'ouvre sur un homme en blouse blanche, le visage caché par un masque chirurgical et une charlotte en papier recouvre ses cheveux. Instinctivement, elle remonte le draps sur sa poitrine, se défendant avec le peu de choses qu'elle a entre les mains. Le soit disant médecin, porte un plateau, remplit de nourriture et sous son bras, ce qui s'apparente à des vêtements. Il dépose le tout sur la table de chevet à sa gauche, le regard rieur. Lee l'observe inquiète, se méfiant. Il fait pour sortir quand elle l'interpelle. Il se tourne vers elle, sans une once de méfiance à son égard.

_ Je peux récupérer mon sac ? Demande-t-elle sèchement.

_ Pas pour l'instant, désolé.

Et il sort, comme si de rien était, fermant à clef après son passage. Bon déjà, elle est enfermée, donc, elle ne peut pas s'enfuir sans que quelqu'un ne soit avec elle entre ses murs. Une fois seule, elle se détend momentanément, sentant ses muscles se raidir, elle est sur la défensive, et à longue durée, son corps lui rappelle qu'il a lui aussi besoin de se reposer. Elle sort donc du lit, le sol est froid sous la plante de ses pieds, elle frissonne. La blouse qu'elle a sur le dos, ne l'aide pas à maintenir la chaleur. Elle enfile alors les vêtements plus épais qu'on lui a apporté. Un pantalon gris, un peu trop large et un pull plus confortable. Elle attache ses cheveux avec l'élastique qu'elle a sur son poignet, dégageant ainsi la mèche qui la gêne depuis son arrivée. Elle s'installe sur le bord du lit, dévorant le plateau des yeux. Elle meurt de faim, ses crampes d'estomac lui rappellent depuis plusieurs heures maintenant, mais si la nourriture est empoisonnée ? Elle ne veut pas prendre le risque de s'endormir ou pire mourir. Elle pousse alors l'assiette un peu plus loin pour éviter de céder à la tentation. Elle reprend sa place initiale, en plein milieu du lit, fixant la porte en bois blanc.

Elle ne sait pas depuis combien de temps elle attend, mais ses efforts ont primé puisqu'elle entend que l'on toque doucement, ce qui malgré tout, la fait sursauter. Comme si ce son est un déclencheur, elle sent qu'on l'observe. Instantanément, elle tourne la tête vers le miroir sans teint au fond de la pièce.

Une jeune blonde entre sans y avoir été invité. Ses long cheveux lui arrivent au ras des fesses, sa tenue est violette, près du corps. Une mèche cache la moitié de son visage mais cela n'enlève en rien de sa beauté naturelle. Lee la reconnaît, mais elle scelle ses lèvres, elle ne doit rien dire. Elle n'est pas censé les connaître, elle n'est qu'une étrangère ici, mais en tout cas, elle bénit Masashi, il la envoyé dans le bon monde.

Ino tient le sac de sa prisonnière dans les mains et l'ours en peluche de son fils. Et sur l'instant, c'est tout ce qui compte pour Lee, pouvoir récupérer ses affaires. La ninja se rend compte de son impatience et lui tend les objets avec nonchalance. Elle n'est pas ravie d'être ici, les interrogatoires n'a jamais été son fort, elle s'écouterait, elle entrerait dans sa tête et tout serait rapidement réglé, mais on lui a interdit de faire ça. Alors comme une bonne combattante, elle obéit. Lee attrape ses affaires rapidement, peur qu'on ne lui retire une fois encore. C'est tout ce qui lui reste... Elle vérifie qu'il ne manque rien, mais il ne semble pas qu'ils aient fouillés, ce qui la rassure. Ino prend le dossier d'une chaise pour la glisser bruyamment en face de la prisonnière et s'y installe confortablement, croisant ses jambes et ses bras.