Chapitre 2: "Captivité"

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L'endroit est sombre et humide, la pièce est en pierre grise, il y a très peu de lumières qui lui permet de voir où il se trouve. Un petit garçon aux cheveux gris est apeuré, dans un coin, s'éloignant le plus possible d'un éventuel danger. Il se recroqueville sur lui même, serrant ses genoux contre son thorax, tremblant de tout ses membres. Il a peur et il ne souhaite qu'une chose, retrouver sa mère. Les larmes coulent le long de ses petites joues rosies par l'angoisse qui l'envahit. Il n'a pas comprit ce qu'il s'est passé. Il regardait son émission préférée et d'un coup, le voilà dans un endroit glauque, froid et seul. Il n'a jamais été séparé de sa maman, même pour une nuit et en plus de cela, il n'a pas son doudou pour le rassurer un minimum. Tout ce qui lui reste est le bandeau autour de son poignet. Il ne peut que se rattacher à ce présent, qu'il sert très fort contre lui.


_ Maman.. J'ai peur, sanglote-t-il.


Ses sanglots deviennent bruyants. Il veut hurler après elle, mais comme une appréhension l'en empêche. Il reste donc muet, à se balancer sur lui même, fredonnant cette berceuse que sa maman lui chantonne chaque soirs avant de dormir.

( La berceuse que sa maman lui chante, je l'adore cette musique ) 


Entre deux pleures, son corps devient subitement lourd. Une chaleur inconnue coule dans ses veines, comme une énergie nouvelle. Des picotements chatouillent le bout de ses doigts. Intrigué, il lève rapidement le visage humide, mais ses mains n'ont rien. Etrangement, les larmes ont cessé de couler, il se met sur ses jambes, une détermination le submerge, il doit tout faire pour retrouver sa mère.


Un bruit sourd se fait entendre derrière une porte qu'il n'a pas tout de suite remarqué, sa peur revient à la surface, l'obligeant à se positionner dans le coin, tremblant de nouveau. Trois hommes entrent et fixent l'enfant. Lui même les observe, les pupilles dilatées par la peur et l'angoisse. Ses yeux sont humides, l'empêchant presque de les regarder correctement. Il chasse alors ses larmes d'un revers de la main. Pour lui, ils sont drôlement habillés et chacun porte un bandeau comme le sien, mais le dessin gravé sur la plaque en métal est différent du sien. Il fronce les sourcils, sa curiosité piqué au vif. Il serre son poignet une fois encore contre lui quand l'homme le plus grand de la bande s'approche pour s'agenouiller en face de lui, un sourire étrange étire ses traits durs.


_ Comment t'appelles tu bonhomme ? Sa voix est rauque et cela fait frémir le petit captif. Il hésite à le lui dire, sa maman lui a toujours fait promettre de ne pas parler aux inconnus. Mais l'homme reste patient, toujours souriant.

_ Je... Je m'appelle Ganji, dit-il dans un murmure, presque hésitant.

_ Il appartient à qui ce bandeau que tu tiens ? Demande le ninja en désignant son poignet. Ganji sert sa main contre lui, comme si il allait lui prendre de force. Ne t'en fais pas Ganji, je ne vais pas te le prendre.

_ Maman a dit que c'était à mon papa, avoue-t-il rassuré qu'on lui laisse au moins ce bandeau.


Son ravisseur se lève et rejoint son équipe. Ganji continu de les observer, il doit faire attention au moindre détails, il ne sait pas pourquoi mais cela lui paraît important. Les deux autres continuent de surveiller Ganji, qui se met sur ses jambes, pour mieux se concentrer.

Un aller simple, ( TOME 2 )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant