T'as qu'à maigrir ! Tome 2 disponible le 20/01/23 chez Black ink Be stronger

Chapitre 5-Without Fat 7309

Je m'en retourne dans mon antre pour décompresser et sors mon portable dans l'espoir d'y trouver le calme dont j'ai besoin pour recontacter Justine. Bordel, elle ne peut pas revenir vers ce type, quand même !

« Je ne suis pas là, mais laissez-moi votre message ! Merci ! »

Je ne compte plus le nombre de fois où je l'ai entendu cette phrase mais c'est au bout d'un certain temps que je me résigne avant d'être amené à bousiller mon téléphone de frustration. Mon cœur bat à toute allure. Justine n'a rien à faire avec ce David qui fréquente de près Stanley. Je finis par récupérer mon portable, pour y consulter le planning du jour. Mon ancien meilleur pote termine dans cinq minutes sa séance de coaching. Malgré ce que cela me coûte, je me dois d'aller parler à Stanley d'autant que de penser à lui me ramène à Slim. La fois où cette dingue s'était défoulée en me vidant un vase de fleurs puantes sur la tête, je n'avais pas aimé le regard étrange qu'il avait eu en contemplant l'escalier de sortie, là où Slim avait fui ma colère provoquée par la sienne.

Machinalement, je passe mes doigts le long des pleins et de déliées de l'écriture calligraphiée de mon tatouage. Je repense aux mots durs de ma stagiaire. Au fond, j'ai eu tord de péter les plombs comme ça en cherchant à l'humilier. Comment peut-elle comprendre ce que ces mots représentent vraiment pour moi ?

— Alors, toi ? Tu te caches ?

Je retiens le soupir que je suis à deux doigts de pousser alors que Christina pénètre dans mon cabinet, la démarche toujours rythmée par les claquements de ses talons aiguilles. Elle se place devant moi pour poser un dossier sur mon bureau. J'ai une vue spectaculaire sur son postérieur parfait mais je me débats contre moi-même. Je me redresse sur ma chaise, retournant mon cerveau en tous sens pour être en mesure de lui sortir un truc qui lui fasse comprendre mon besoin de liberté. Mais la chair est faible et moi plus encore. Quand elle fait volte-face et fond sur mes lèvres, pressant son corps de déesse parfaite contre moi, sa main se posant comme par magie sur ma queue qui vient d'éteindre l'interrupteur de mon cerveau. Un besoin bestial de la posséder pour me défouler me terrasse. D'un geste de brute en rut, j'envoie valdinguer ce que j'ai sur mon bureau pour soulever Christina, pas plus lourde qu'une plume.

Elle est belle, elle est légère, j'ai envie d'elle maintenant. Juste pour oublier mes problèmes et mes interrogations. Mais c'est ce que je ferais tout de suite si Christina pouvait la fermer :

— Tu sais que ta grosse t'a contredit ? fait-elle entre deux baisers.

Je fronce les sourcils. Comme si j'avais envie parler de Slim en ce moment !

— Elle a voulu le programme le plus hard pour perdre sa graisse. En même temps, vu le poids qu'elle a à perdre elle a rai...

Cette fois, j'en ai assez. Je ne veux plus l'entendre tout comme j'étouffe l'once de crainte que je ressens immédiatement en apprenant la démarche de ma stagiaire. Mon baiser devient plus pressant, plus osé. Je renverse sur mon bureau Christina pour lui donner ce qu'elle veut tout comme je musèle ce qui hurle en moi : la peur.

Ma langue fouille sa bouche avec voracité mais sans y trouver véritablement la satisfaction recherchée. La main de Christina continue à me chauffer la queue et finit par me faire lâcher totalement prise. Je la force à se redresser pour faire là, tout de suite ce qui fait battre mon membre. Mes mains se cramponnent à ses seins fermes tandis que nous continuons à nous perdre dans ce baiser. J'en veux plus. Mes doigts partent à la recherche de la fermeture éclair de la combinaison de ma conquête, dernier rempart qui me sépare de l'extase. Mais un bruit de papier froissé me fige. Je me redresse, pris de panique. Je suis sûr que c'est papa qui...

Seulement, ce n'est pas mon père que je trouve dans l'embrasure de la porte que Christina a oublié de refermer derrière elle. J'avoue que cette fois, il m'est impossible de dissimuler ce que je ressens, cette profonde surprise de trouver une Slim qui nous dévisage, les yeux agrandis par je ne sais quoi. Un mélange de colère mais surtout de peine.