EMMELINE Y PENSAIT BEAUCOUP. À vrai dire, elle n'arrêtait pas de repasser en boucle les mêmes pensées. Les mêmes questions. Les mêmes « et si... ».
Et si elle devait tout lui dire ?
Et si elle devait libérer son cœur d'un fardeau qu'elle s'imposait elle-même ?
Et s'il n'y avait pas d'autres moyens d'y parvenir ?
Et si, pour tourner la page, il fallait que le personnage principal de l'histoire soit au courant de ce qu'il se passait ?
Et si le remède de ses heures de sommeil manquées pour penser à Alex, était si simple d'accès ?
Mais...
Et si cela détruisait la bande ? Et si c'était l'étincelle pour la faire partir en fumée ? Et si, au final, la personne qui chérissait le plus cette amitié commune, allait être celle qui allait y mettre fin, pour un amour à un seul sens ?
Cela faisait plus d'une semaine. Plus d'une semaine que la brune n'arrêtait pas de ressasser ces questions.
Le lendemain, c'était samedi, c'était son anniversaire, elle n'avait rien prévu de spécial mais elle se doutait que Jeanne l'avait fait à sa place. Et, au fond, elle ne savait pas comment aborder le jour de l'année qui lui était destiné. Car, il était tard, et elle ne se voilait plus la face : son crush pour Alex, bien qu'il soit moins important, était toujours aussi présent.
Elle soupira. C'était difficile. Elle avait l'impression de tourner en rond sentimentalement. C'était comme si son cœur allait à l'encontre de ses envies.
Mais malheureusement, à minuit et emmitouflée dans son lit, le seul autre contact qu'Emmeline voulait, c'était celui du blond.
Même si elle voulait l'oublier.
Même si elle faisait des efforts et qu'elle y pensait de moins en moins.
Même si, tout ce qu'elle souhaitait, c'était redevenir la Emmeline seule et sans crush qui se contentait d'une bande d'amis qu'elle avait l'impression de perdre.
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Le parapluie
Novela JuvenilD'octobre à avril, Emmeline ramenait toujours son parapluie, au cas où il pleuvait. Le matin quand elle marchait pour rejoindre son arrêt de bus, elle l'avait. Pour passer d'un bâtiment à un autre à son lycée, elle l'avait. Pour aller retrouver ses...