Un mini groupe sympa

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Après vingt minutes de course, décidément, aujourd'hui j'aurais fait mon sport, j'arrive chez moi. Heureusement que je suis forte à la course à pied !

<<- Walliona, Gabrielle.

- Walliona, Brethuvoli.>> Ma mère m'accueille toujours avec ce mot : "Walliona" ; et ce depuis très longtemps. En fait, depuis qu'elle a commencé à m'apprendre ce dialecte. Elle l'appelle "notre petit code secret" mais un jour j'ai réussi à lui soutiré une information : cette langue s'appelle le "Dawnier"et vient de mon père. Je ne sais absolument pas ce que ça veut dire, mais j'aime bien cette idée. Je le parle couramment depuis maintenant cinq ou six ans. Et je dois dire que j'en suis plutôt fière. Même Brethuvoli, heu pardon, ma mère, m'a dit que je l'avais apprise plutôt vite. En continuant dans cette langue, ma mère me dit :

<<- Pourquoi es-tu arrivée en courant ? Il s'est passé quelque chose au lycée ?

- Non pas vraiment. J'avais besoin de courir. Mince !!!

- Qu'y a-t-il ?

- J'ai oublié de reprendre mes affaires de sport dans mon casier ! Bon. Tu pourras m'y faire penser demain matin s'il te plaît ?

- J'essayerai d'y penser. Rien à signaler aujourd'hui ?>>  C'est étrange... Ça fait maintenant quelques temps qu'elle me pose cette question, l'ai soucieuse.

<<- Si. On a un nouveau prof qui remplace Madame Gallibert. Il est venu avec ses deux fils, Samuel et Yannick. 

- Ils sont gentils ?

- Oui. J'ai mangé avec l'un deux ce midi.>> Pour tout dire, je n'ai jamais dit à ma mère mes quelques petits problèmes au niveau du lycée. Pour moi, cette nouvelle est tellement réjouissante, mais pour elle, ce dois être d'une banalité.

<<- Puisque tout s'est bien passé, peux-tu aller me chercher des herbes dans la forêt s'il te plaît ? Ainsi que des fleurs pour en faire sécher ?

- Ouais, je te fais ça après mes devoirs.

- Bon je vais chercher les herbes, tu feras les fleurs.

- Ok ! De toute façon, c'est pleine lune ce soir, elles seront plus faciles à trouver.

- Très bien. Aller, file !>> Je monte donc faire ces fichus devoirs. Quand j'ouvre mes cahiers de physique, je ne peux m'empêcher de penser aux nouveaux venus du lycée.

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<<- Brethuvoli ! Gaï nancie !>> Littéralement, ce qui veut dire "Maman, je sors au-dehors".

Je sors donc dans la nuit, encore chaude, d'Octobre. Cette année, l'été  a en effet été en retard, donc on a encore de la chaleur en Octobre, c'est fou. Bon, le fait d'être pas très loin de l'océan doit aider aussi. Je cherche de petites fleurs blanches, tellement blanches qu'elles resplendissent dans le clair de lune. En plus elles poussent à découvert pour en recevoir les rayons. Au départ, ma mère en avait planté dans le jardin ; puis, avec le vent, des graines se sont mises en forêt et se sont développées. Quand elle a vu ça, ma mère était perplexe en disant que ces fleurs prenaient rarement racine dans un autre endroit que celui d'origine, qu'on avait de la chance mais qu'il fallait aussi faire attention. J'imagine qu'elle parlait de faire attention à leur bon développement. C'est fou le temps que ça demande. Planter une petite fleur violette à proximité, les asperger d'un mélange fait maison à base de miel, d'huile essentielle, de groseille et d'autres choses. J'ai goûté une fois à ce mélange et ça ne m'étonne même pas que ces fleurs en "raffole"... à moins que je sois aussi devenue une fleur mais bon, je pense avoir un minimum d'humanité pour ça ! Parfois j'aimerais bien être une fleurs... oui, je sais, je suis étrange mais pour une future herboriste, c'est normal... j'imagine.

Les élus d'un autre monde sous ce même ciel - L'école des donneursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant