ONZIÈME PARTIE
Il ne voulait pas du tout étudier dans le privé car l'Etat n'assurait que le paiement des trois premières années. Mais comme à chaque fois il était tenu de faire avec, il devait même arrêtait le travail car l'université ouvrait ses portes.
Après seulement deux semaines de cours, il commençait à montrer des signes de paresse car sachant que sans bourse et avec les frais de transport élevés, il serait difficile pour lui de terminer son cursus. Néanmoins il était conscient qu'avec le baccalauréat, il avait tout l'avenir devant lui et que les portes lui étaient ouvertes. Il décida de tenter les concours car pour lui, ceux-ci étaient le meilleur raccourci pour obtenir un travail. Sa grand-mère savait qu'il avait maintenant un petit-fils mature et ce fut la raison pour laquelle elle le laissait faire ses choix. Samba, même en faisant les concours, continuait à étudier à l'université. Il échoua à deux reprises mais il observa que le CREM ( élève maître) se faufiler et tout en sachant que les salaires n'étaient pas du tout élevé, il prenait la décision de se présenter. Il avait commencé tôt les révisions grammaticales et tout ce qui s'y mêlait. Sa grand-mère continuait toujours sa mendicité et celles-ci était même devenue une mode de vie. Elle faisait tout avec la somme qu'elle en tirait. Son petit-fils avait réussi la première phase du concours et avait une totale confiance pour la suite. De ce fait pour plus de concentration, elle avait mis en pause ses études universitaires. Cette méthode avait porté ses fruits et Samba avait enfin réussi la phase d'entretien. Samba était content il venait de franchir un palier dans sa vie. Il devait maintenant faire une formation de six mois. Il commençait à sentir le vrai sens de la vie et traversait aussi une période de pleine maturité. Le petit-fils de Mère Fatoumata avait mis en quarantaine l'université et avait déjà débuté la période formative. Durant ces mois, il ne voyait sa grand-mère que chaque quinze jours. Cette dernière s'ennuyait de solitude mais n'avait pas de problème concernant la satisfaction de ses besoins car les aveugles avaient ce don de mimer ce qu'ils veulent faire.
Après la formation, Samba devrait commencer à travailler en tant qu'enseignant et ce fut le début de ce qu'il avait tant attendu. A son retour, mère Fatoumata, comme la plupart des personnes âgées ne cessait de pleurer et était fière de voir son petit-fils brandir la main, haut et fort. Elle savait quand même qu'elle devrait encore et ceci pour plus longtemps se séparer de lui car il sera affecté dans des zones éloignées. Après trois mois de repos, Samba devrait servir à Kolda, une région très qui se trouvait dans le confin du Sénégal. Il ne pouvait pas amener avec lui sa grand-mère. Il avait pris ''une bonne''avec le premier salaire qu'il avait perçu et avait ordonné à mère Fatoumata d'arrêter de mendier. Samba se rappelait de ce qu'il avait dit à sa grand-mère: JE FERAI DE VOUS LA PLUS HEUREUSE DES GRAND-PARENTS.
AKMD, la plume circonspecte
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Samba l'orphelin et sa grand-mère
AventureEn l'absence de ses parents, Samba fut élevé par sa grand-mère. Une brave dame, qui faisait de son mieux pour satisfaire les désirs de son petit-fils. Samba aussi l'aimait bien et avait pour mission de réussir ses études et de vivre avec elle la vi...