Une triste réussite

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DOUZIÈME PARTIE
Samba ne cessait jamais de contacter mère Fatoumata pour se renseigner de son état de santé. Il avait des collègues aimables et ouverts, avec qui, il s'épanouissait. Sa grand-mère aussi se reposait normalement et commençait à ressentir la couleur rose de la vie. Elle avait donner la chambre de son petit-fils à la bonne pour qu'elle puisse avoir avec qui parler. Chaque un mois quinze jours, Samba, malgré la distance était obligé de venir à Sangalkam rendre visite à mère Fatoumata. Il ne pouvait pas ne pas le faire car celle-ci était atteinte par les maladies liées à la vieillesse, son état de santé n'était plus stable. Le jeune enseignant n'avait pas encore maîtrisé l'art de l'économie, il utilisait tout son argent avant la fin du mois. Il lui arrivait parfois de se sous estimer et de viser quelque chose de plus grand car avec son salaire actuel, ne pouvait pas  lui garantir son avenir de rêve.
Après deux ans dans le secteur de l'enseignement, il songeait à gravir des échelons et à se présenter à des concours de niveau supérieur. C'était ce qui l'avait mené à s'intéresser à l'administration et à postuler pour l'ENA( école nationale d'administration). Un concours  qui était plus accessible aux instituteurs. Il le prépara silencieusement pendant une année et il avait seulement droit à deux tentatives. Il ne se préoccupait pas encore des projets de mariage et n'avait même pas de copine car depuis tout jeune il n'avait pas le temps car il était tout le temps accablé par des problèmes d'ordre familial. Les épreuves du concours devraient se dérouler durant les vacances et Samba savait qu'il avait les bagages nécessaires pour le réussir. Il était toujours concentrer à ceci, il ne cessait pas d'y penser et s'exerçait constamment. Il demandait souvent des renseignements à un membre de sa famille et celui-ci lui rassurait et lui donnait même des clés pour l'appuyer. Son credo était ''ce que tu n'as pas défendu par les armes, ne crois pas le garder avec les larmes'' et ce fut la raison pour laquelle, il se donnait à fond dans tout ce qu'il entreprenait. Il faisait de tel sortes à oublier tout ce qu'il avait enduré durant son enfance afin de bâtir, avec ses propres mains, un avenir radieux.
Avant le concours il implorait les prières de sa grand-mère. Pendant le concours Samba rencontrait de hommes de grandes personnalités et commençait à saisir le renommé de celui-ci. Il traitait les épreuves avec avec beaucoup de prudence et de concentration. Il ne voyait que la réussite. Trois semaines après avoir subi, les résultats tomba et le petit-fils de mère Fatoumata figurait parmi les retenus. Il était très fier de lui même et avançait que la réussite était au bout de l'effort et qu'il ne servait rien de courir, il fallait partir à point. Durant le chemin du retour, il pensait à ce qu'il devrait faire pour récompenser les efforts que sa grand-mère avait consenti pour lui. Soudain, il reçu un appel de la bonne, celle-ci lui informa que sa grand-mère avait piqué une crise et qu'elle venait d'être hospitalisée. En une fraction de secondes, la situation s'était renversée et Samba alla directement à l'hôpital. A son arrivée il trouva que l'état de mère Fatoumata était grave et qu'il ne pouvait la voir. Momentanément, le médecin sortait pour lui donner des médicaments à acheter. Il avait vidé tout ce qu'il avait épargné pour la sauver. Mais, tôt le matin, alors qu'il somnolait tout près de la salle, le médecin lui appela doucement. Il avait sauté devant celui ci et lui pointait son regard. Le médecin avait réussi à le calmer avant de lui annoncer de la mauvaise nouvelle. Étant arrivé presque à l'aboutissement de sa vie, Samba avait perdu ce qu'il avait de plus cher, celle qui était son tout, celle qui l'avait élevé depuis sa naissance, celle qui le comprenait plus que tout autre, celle qui l'encourageait dans les moments difficiles, celle qui pouvait supporter ses caprices, celle qui représentait ses deux parents. Il ne cessait pas de pleurer et tout le monde avait pitié de lui et lui disait que la vie est ainsi faite et qu'il devait se calmer. Il ne les entendait même pas car ce qu'il ressentait était plus fort que celui. Ce qu'il regrettait le plus c'était le fait de ne plus pouvoir faire de sa grand-mère ce qu'il voulait.
Après l'enterrement, Samba à chaque fois qu'il se souvenait de mère Fatoumata ne pouvait plus se retenir et fondait en larmes. Quelques jours, il avait digéré amèrement la mort de son grand parent et pensait à reconstruire sa vie et fonder sa famille.
Après la formation, Il était devenu inspecteur des impôts et domaines et tout allait très bien chez lui.
Il continua la construction de la maison et épousa la bonne.
Ensemble ils eurent une petite famille et s'épanouissaient à merveille. Chaque vendredi, il allait au cimetière pour formuler des prières à sa défunte grand-mère.
          AKMD, la plume circonspecte

Samba l'orphelin et sa grand-mère Où les histoires vivent. Découvrez maintenant