Chapitre 4 : Boutique d'Androïde

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Je regardais les gens se promener, certains avaient même avec eux un Androïde. Les Androïdes transportaient des sacs d'épicerie, promenaient des poussettes pour leur propriétaire, surveillaient les enfants. En ayant appris que seuls les déviants pouvaient avoir leur libre arbitre, je me demandais alors si les Androïdes avaient une conscience. Si ils réalisaient qu'ils n'étaient que des esclaves pour les humains. D'un point de vue biologique, une machine n'est pas vivante. Un être vivant est dotés de cellules, peut donner naissance à une progéniture, peut mourir. Un Androïde est fait de plastique, de métal, de fils, de composants électroniques. Un Androïde n'as pas de système reproducteur, il ne peut donc pas donner naissance. Mais un détail me parvint : les animaux peuvent être stériles si ils sont hybrides. Par exemple, un âne et un cheval peuvent donner naissance à une mule. Mais tout le monde sait qu'une mule est stérile. Pourtant, elle reste vivante. Une exception ou une théorie qui démentit la définition de vivant ? Les Androïdes restaient néanmoins des machines, de prime abord. Je décidais de me concentrer sur autre chose pour le moment. Après quelques minutes à observer les humains et les Androïdes, je me décidais à me lever pour aller jeter un oeil à un magasin qui vendait des Androïdes. Quand je mis un pied à l'intérieur, je vis les vendeurs se tourner dans ma direction. Du moins, ceux qui n'avaient pas de clients. Il semblait même y avoir un Androïde employé. Les Androïdes en vente étaient posés sur des socles, immobiles. Ils attendaient seulement qu'un humain les achètent. Je ne savais pas si je devais ressentir de la compassion pour eux. Une machine n'est pas censé ressentir des émotions, normalement. Pourquoi m'inquiéter pour eux ? Je m'approchais d'un des Androïdes. Je regardais ses yeux, voir si je pouvais y déceler quelque chose. Les Androïdes étaient bel et bien allumé, mais en attente. La ressemblance avec les humains était impressionnante. Je ne me souvenais pas de mon passé, ni si j'avais connu des Androïdes. Il était normal que je ne sois pas complètement habitué à leur présence. Je voyais le travail de maître effectué sur ces machines humaines. Après quelques instants à observer cet Androïde, un vendeur se dirigea dans ma direction.

-Bonjour, madame. Vous êtes intéressée à l'acheter ?
-Heu..j'observais simplement. Je n'ai pas d'argent sur moi.
-Pas de problème. Si vous avez des questions n'hésitez pas.

Je hochais la tête pour approuver. Après quelques instants, je dirigeais finalement mes pas vers la sortie. J'aurais presque pu déceler une âme dans cette machine si elle avait été active. J'explorais la place, la technologie toujours aussi impressionnante. Je me demandais si les humains traitaient bien leur propre Androïde. On pouvait presque voir ça comme de l'esclavage. Seulement, cela comptait t'il pour une machine ? J'observais les réactions des gens face à leur Androïde. Ces derniers faisaient ce qu'on leur demandais sans broncher. J'avais une curiosité naissante à propos des déviants. Je voulais en rencontrer pour pouvoir me faire mon propre avis. Un Androïde agissant par lui même, pourrais-je le considérer humain ? Un robot humanoïde simulant des émotions humaines, pouvais-je le considérer vivant ? J'étais plutôt mitigée face à tout ça. Étant moi même à moitié Androïde, pouvais-je vraiment voir les Androïdes comme de simples machines obéissantes ? Je n'avais même plus un cerveau humain. Mon cerveau était 100 % artificiel. Mais pourtant, je pouvais réfléchir comme un humain. Enfin, dû moins, cela me semblait crédible. Les déviants peuvent réfléchir, non ? Toutes ses questions qui me chatouillaient le cerveau. C'était comme une tornade de questions sans réponses. Je voulais avoir des réponses. Je ne pouvais pas questionner Michael. Il avait lui même dit que la déviance était inexplicable. L'idée de devenir policière chercheuse de déviant me traversa l'esprit. " Ce ne sera pas aussi simple " pensais-je. Je me demandais si je pouvais courir sans problème avec mes membres semi-robotiques. J'avais eu un réflexe précis quand Michael m'avait lancé le sac remplis de Thirium. Ça pouvait m'être très utile. Je devais trouver un endroit ou m'entraîner à courir. Une piste de course, un terrain plat. Je dirigeais mes pas vers l'opposé de l'hôpital. Je ne ressentais pas la moindre douleur. C'était étrange en quelque sorte. Si je ne ressentais pas la douleur, pouvais-t'on considérer que j'étais assez humaine pour être semi-robotique ? Des questions pleins la tête, je me dirigeais à travers les gens qui se promenaient. Je ne manquais pas d'observer le plus de détails possible. À certains endroits, des humains étaient assis sur le trottoir, avec une pancarte " Mort aux Androïdes " ou encore " Les Androïdes nous on prit nos emplois ". Je voyais bien ce qui se passait. Les Androïdes prenait les emplois des humains, et ces derniers se retrouvaient sans emploi. C'était une bien triste vision de la réalité. Un taux de chômage plus haut que la moyenne. Tout ça parce que des machines prenait la place des hommes et des femmes de Detroit. Devais-je m'inquiéter pour les humains ? En y réfléchissant bien, je me disais que l'entraînement pour devenir policier pouvait durer plusieurs années. Enfin, je ne connaissais rien sur le sujet. Il me faudrait des capacités incroyables pour devenir policière rapidement. J'étais prête à découvrir si j'avais l'étoffe de devenir policière. Un terrain d'entraînement aurait été parfait, mais je devrais probablement me contenter d'un parc, ou d'une piste de course à pied. Ma curiosité sur les déviants me motivait sincèrement. Et peut être que je pouvais tomber sur l'Androïde policier. Je me devais d'aller visiter le poste de police. Le plus important restait cependant mon exploration de la ville. J'avais besoin de repères. Et c'est d'un pas assuré que je continuais mon avancée dans la ville.

Cyborg & Android : Become Human [Connor-XReader]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant