"Ce qui est passé est mort, on ne peut pas changer l'histoire"
Lorsqu'on naît nous pleurons nous mêmes, lorsqu'on meurt nous faisons pleurer les autres. Cette vie commence par des pleures et se termine par d'autres. Mais qu'est ce qui se passe entre-temps?
Quoiqu'il se passe, il me semble que le message est claire : la joie est toujours suivi par un malheur.
Je parle de joie et pas de bonheur car il me semble que le bonheur n'existe pas ou du moins pas tel qu'on le définit. Le bonheur est censé durer éternellement mais c'est pas le cas, ça n'a jamais été le cas et ça ne le sera jamais.
La joie ne dure qu'un instant, elle est déclenchée par un événement et disparaît aussitôt et le simple fait qu'elle disparaisse nous plonge dans une mélancolie qui se transforme doucement en malheur si elle n'est pas interrompue. Et plus la joie est immense, plus la chute est fatale.
Contrairement au malheur qui n'a pas besoin d'invitation pour se ramener et qu'une fois présent ne nous lâche pas la grappe et même si on décide l'éjecter c'est pas pour autant que la joie s'invite, on devient tout simplement ... neutre.
J'ai connu cette joie mais je m'en suis pas contenté, j'en voulais plus, j'ai cherché le comble, je voulais le bonheur. J'ai cru l'avoir, une semaine puis deux, avant de tout voir s'écrouler, tout s'est effondré, j'étais malheureuse et là j'étais sûr de ce que je ressentais.
Ce malheur m'a accompagné assez longtemps, et j'ai tout fait pour être heureuse.
J'ai essayé d'oublier, tout bête me diriez vous, mais c'est ce qu'on fait tous.
J'ai bouffé comme une folle, j'ai dépensé des sommes inutiles dans des fringues, des trucs extérieurs, matériels, mais mon âme n'était pas en paix.
J'ai tenté de fuir, de faire comme si de rien n'était, de dénier mon malheur et de me lever chaque matin avec un sourire, un faux, je l'élargissais et riait aux éclats, j'avais tellement mal que je souriais à m'en déchirer les lèvres et au finale c'est tout ce que j'ai gagné, je me suis déchiré les lèvres.
Ce que j'affichais n'étais pas en accord avec ce qui se passait dans ma tête, car une fois loin de tous les regards, seule dans le noir, mes esprits démoniaques resurgissaient, refaisaient surface, toute cette rage que j'étouffais se vengeait et m'étouffais à son tour. Et vous savez de quoi je parle, la tête rivée vers le plafond et les larmes qui coulent. Sauf que j'avais tellement enfouis de larmes qu'elles ressortaient toutes tel un flot, tous d'un coup, mais en sourdine, j'étais la seule à les entendre, la seule à ressentir leur chaleur qui brûlait mes joues. Je plongeais ma tête dans l'oreiller pour étouffer mes cris quitte à m'étouffer moi même, toute cette violence et cette agressivité qui me ronge je me la faisais subir.
Oui parce que je suis quelqu'un de violent et d'agressif depuis ma tendre enfance, mais je n'ai jamais fais de mal à personne ou du moins pas en état normal, je ne l'étais qu'envers moi même. Je fais face à mes démons seule, je les affronte seule et je fais de mon mieux pour que personne n'ait à les rencontrer, je m'affiche en temps qu'ange devant tout le monde, je ne répond pas à ceux qui me provoquent par peur de leur faire du mal, car une fois mes démons libérés il est hors de question de les arrêter, je n'ai aucun contrôle sur eux. J'ai commis cette erreur une fois mais il n'y a que ma bonne conscience qui l'a regretté, mon esprit, mon âme ne l'ont pas regretté parce que cette violence fait parti de moi, c'est elle qui fait de moi celle que je suis et je l'aime même si je suis la première à en souffrir.
Des fois je me demandais si toutes ces nuits en valais la peine, toutes ces remises en question, ces cogitations.. Je me demandais à qui j'essayais de mentir en vrai, aux autres ou à moi même. Pourquoi vivre dans une illusion alors que je connais la vérité? C'est quoi cette mascarade dans laquelle je vis? Mais pourquoi je me fais du mal, pourquoi je me puni, pourquoi je me déteste? Je vivais chaque jour dans l'espoir qu'il s'y passe un truc meilleur et comme c'était pas le cas je m'endormais avec des rêves qui me faisait rire l'instant même et me faisaient sombrer une fois les yeux ouverts. L'illusion, l'espoir, qu'est ce que je déteste ces mots! Ce ne se sont que des mensonges mais n'est ce pas ironique de parler de mensonges alors que ma vie en est une?! J'espérais quoi en vrai ? Je savais que c'était impossible, j'étais menotté, je ne pouvais rien y faire à part regarder les choses défiler et pleurer alors qu'est ce que je voulais?! Qu'une bonne fée viennent changer les choses, que le père noël vienne me faire un cadeau, qu'un bonheur viennent me séduire et me faire oublier ce que je suis entrain de vivre, que je vive dans "l'illusion" que demain sera meilleur, mais comment?
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Histoire sans fin
Non-FictionLe mal y est Le bien finira par triompher Basma - Histoire sans fin 📖